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Volley-ball, Ligue A : Une bonne bouffée d’air frais

De manière presque laconique, Gilles Gosselin, l'entraîneur du Saint-Nazaire VBA, avait résumé ce match: "c'est le 13e qui reçoit le 12e". Autrement dit, un face-à-face entre deux équipes qui n’étaient plus certaines de rien. D'un côté, il y avait un promu porté par son fidèle public et, de l'autre, une légende du volley national, Montpellier, mais pas très à l'aise dans cette édition 2013-2014. Le vieux MUC devenu AVUC a pris la tasse, 3-1.
Gilles Gosselin a su stimuler ses joueurs au 4e set
Gilles Gosselin a su stimuler ses joueurs au 4e set

Montpellier était même, au coup d'envoi, la pire équipe du championnat depuis le début de l'année puisqu'elle est la seule qui n'a rien remporté en 2014 malgré la qualité de ses deux passeurs et de ses deux centraux.
À six rencontres de la fin, ce rendez-vous était donc capital dans la perspective du maintien, surtout pour les Nazairiens qui recevront aussi Narbonne et Lyon qui naviguent dans les mêmes eaux troubles.
Ce fut, c'est une évidence, un match entre équipes qui doutent. Et ce ne fut surtout pas du haut de gamme de Ligue A. La peur engendre des égarements. Et il y en eut beaucoup au cours de cette soirée que les Nazairiens maîtrisèrent durant deux manches. Certes, ce fut sans trop de génie face à une formation un peu paralysée à l'image de Lafitte, peu sûre en réception avec un timide libéro, Kroiss. Le jeu des Languedociens tenait surtout avec la présence en attaque de Schneider, un central un peu couteau suisse, capable d'assumer différents rôles. Mais, bon, ce n'était pas le grand MUC qui était venu corriger ces mêmes Nazairiens il y a…20 ans de cela. C'était même un drôle de match avec des services égarés de part et d'autre, des réceptions molles, des blocs absents ou presque. Troy, le pointu du SNVBA, avait du mal à mettre sa balle par terre malgré sa présence. On était dans l'approximatif et, à 18 partout dans le premier set, personne avait exprimé la volonté de se libérer. Heureusement pour les Nazairiens, Cabral passait par là, aidé par Nenchev et, avec sa diagonale suivie d'un service gagnant, le Brésilien faisait le break, Schneider terminant involontairement le travail en offrant le 25e point sur son attaque out.

Le SNVBA lancé

Ce set gagné avait pour effet de lancer le SNVBA qui, lors de la seconde manche, allait tenter d'affirmer sa suprématie d'un soir. L'équipe virait en tête au premier temps mort technique, 8-7, s'envolait avec un ace de Troy (13-10) puis repoussait les assauts épisodiques de Schneider ou Mika. À 20-15, Montpellier était mal. À 23-15, très mal. C'est à ce moment que Philippe Blain décidait de faire entrer Le Marrec, l'incontournable passeur de 37 ans, histoire de mettre de l'ordre dans la maison. Le choix était d'autant plus judicieux que le SNVBA, fidèle à ses mauvaises habitudes, commençait à fléchir.
Car dans le 3e set, le navire prenait l'eau. Montpellier virait en tête, 7-8, puis décollait franchement, se relançant pleinement autour de Schneider et Mika. En face, l'arrivée de Yordanov, à 11-17, ne changeait rien, l'affaire étant bouclée en une poignée de minutes.
Le SNVBA avait alors un unique objectif, éviter le tie-break. Nenchev et Cabral tenaient la baraque, Troy se faisait plus pragmatique sur ses attaques. Et c'est lui qui réalisait le break, 19-16. En face, on sentait la cause perdue. Schneider servait dans le bas du filet, 23-19, puis Montpellier craquait, 24-19 puis 25-19 sur une attaque au centre de Cabral.
« On savait que ce serait un match d'hommes. Nous avons eu les intentions pour le faire, mais nous avons aussi été trop inconstants à travers notre production avec un contre un peu bringuebalant. Nous évoluons avec l'équipe qui n'était pas prévue en début d'année. Il va falloir se battre jusqu'au bout pour se maintenir. Il n'y a pas d'autre mot d'ordre. Il faut se battre et encore se battre », dira l’emblématique Philippe Blain, entraîneur de Montpellier et qui fut un des plus grands réceptionneurs du monde.
Son homologue, Gilles Gosselin, ne dira pas autre chose, même si lui, venait de vaincre avec son équipe. « Ce soir on a gagné en équipe. Et cette attitude, il va falloir la garder car notre maintien se résumera en une bataille jusqu’au bout ». Seulement, les Nazairiens peuvent souffler un peu. « On restait sur quatre défaites et nous savions que ce match serait important face à une équipe qui était juste devant nous. Il faut rendre hommage aux joueurs. Ils ont réalisé deux bons sets globalement, mais ils ont eu, après le 3e, le mérite de s’accrocher lors du 4e. Ils l’ont gagné au mental. Notre pointu a fait un excellent match tout comme Martin Repak. On a connu des situations minimales mais nous sommes aussi allés chercher les maximales. De toute façon, notre seul but est de maintenir le club à ce niveau-là.».
Forcément, cela passera par une suite. Ce sera à Toulouse, le samedi 1er mars.

La fiche technique
Saint-Nazaire-Montpellier: 3-1. 25-21 en 26', 25-17 en 26', 14-25 en 26', 25-19 en 33'
Arbitrage de MM. Juan et Bruxelles. 1000 spectateurs.



 

Auteur : P.M | 22/02/2014 | 0 commentaire
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