« Ce jeudi matin, à trois voix près, le blocus total du site était envisagé ». Patrick Marion délégué CGT et Yann Bily secrétaire général du CE restent fermes sur les revendications des salariés de RSF. Et ce n'est pas la visite du PDG de RSF Monde qui a modifié quoi que ce soit à l'extrême détermination du mouvement. « On est prêts à tenir encore cinq semaines et il n'est pas question d'un quelconque fléchissement de notre position ». La décision du groupe d'Alcatel-Lucent de geler les salaires de tout le personnel n'est pas du goût des 117 employés du site de Trignac qui réclament une augmentation du salaire de base de 10 %. Selon les représentants du personnel, la direction qui ne souhaite pas créer de précédent au sein du groupe a fait quelques propositions pour tenter d'apaiser le malaise. Pas suffisamment cependant pour calmer les employés qui n'entendent pas abdiquer de si tôt. « La direction propose une prime dégressive sur les bas salaires industriels, à savoir : 450 € jusqu'à hauteur de 1 850 € bruts, 400 € jusqu'à 2000 € et 350 € jusqu'à 2 150 € ». De leur côté les cadres du site semblent d'accord pour rétrocéder leur bonus au reste du personnel. Si la CGT évoque la bonne intention de cette initiative, mais malheureusement inapplicable : « Juridiquement et comme nous l'a indiqué la direction, cela s'avère impossible ».
Devant ce dialogue de sourds, la situation ne prête guère à l'optimisme quant à la suite du mouvement. Ce matin, les salariés ont selon eux ouvert une brèche dans les négociations : « Nous avons concédé certaines facilités d'accès aux cadres pour qu'ils puissent rejoindre leur poste de travail. La condition était que la direction travaille notamment sur le paiement intégral des heures de grève.. En ce moment, on discute sur cet aspect et sur une prime de 500 € pour tous les mensuels. Il faut également savoir que le salaire moyen chez Alcatel-Lucent est de l'ordre de 5 500 € et que sur le site de Trignac on est bien loin de cette somme». Jeudi après-midi les discussions entre Jean-Pierre Gruyelle directeur du site et les représentants du personnel se sont poursuivies, mais sans avancée notable. Demain vendredi, une énième assemblée générale aura lieu et décidera de poursuivre ou non le mouvement entamé, il y a maintenant plus d'un mois. Mais chez les salariés, on est plutôt pessimiste sur l'issue du conflit. Yann Bily secrétaire général du CE précise : « La direction contrairement à ce qu'elle avait déclaré n'a pas joué le jeu. Ce matin, nous avons envoyé un signal fort, qui visiblement n'a pas été entendu. Le blocus total du site est plus que jamais envisagé si nous n'obtenons pas satisfaction ».
Interrogée sur le conflit qui l'oppose aux 117 salariés, la direction par la voix du directeur du site M. Gruyelle a déclaré : « Nous ne communiquons pas sur le sujet ».
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