"Défendre l'extension sans diagnostic de l'existant, sans connaître les potentialités d'activités, sans étude d'impact sur ce projet de la Vasière et ses conséquences sur le bouchon vaseux, sur les fonctionnalités hydrauliques, sur le Brivet et la Brière est un contre sens dans la méthode et dans la logique.
Défendre les emplois, oui, mais là, en occurrence où sont-ils menacés ?
Il ne s'agit pas de la fermeture d'un site existant.
Il s'agit juste d'un "projet" que les autorités - Port Autonome et collectivités- ne pourront mener car ils seront confrontés, non pas à Natur'Action ou autres, mais à deux problèmes majeurs : les règles juridiques votées par la France, les caisses de l’État, du port et des collectivités qui sont à sec et ne pourront financer ce genre d'investissement.
De la place pour les activités et les emplois, il y en a dans un port qui a allongé ses quais et est passé de 36 à 26 millions de tonnes en dix ans !
- Où sont les 3 millions de tonnes au Terminal Charbonnier ?
1,8millions en 2013.
- Où sont les grands tonnages connus au Terminal Multi-Vracs ?
Baisse sensible continuelle.
- Où sont les 500/ 800 000 EVP prévus au plan stratégique du port sur le site du TMDC pour les conteneurs ?
185 000 en 2013 comme il y a dix ans !
- Où sont les grandes activités de la ligne vers Vigo ?
Passage de 4/5 escales hebdo à 2/3 escales !
- Où sont les espoirs gâchés de la ligne Gijón ?
Ligne fermée en 2014.
- Où est le vrai projet politique des autoroutes de la mer ?
Jamais il n'y a eu la volonté politique collective de mettre en place cette activité qui n'est pas une ligne maritime régulière classique, mais une « infrastructure terrestre » sur l'eau (voir le rapport Henri de Richemont)
- Où sont les activités des quais de Saint-Nazaire vides ?
- Où sont les activités des quais vides de Nantes Roche-Maurice & Cheviré ?
Il est clair que si la raison sait s'inviter deux minutes dans le débats, il faut d'abord et surtout, concentrer les efforts vers l'utilisation de ce qui existe pour renforcer les activités commerciales. Il est là le projet de développement crédible pour les emplois !
Il faut ensuite éviter de se laisser entraîner sur des projets "politiques" profitables aux bétonneurs du BTP, pas aux finances publiques (les impôts de tous ) pas aux emplois durables pour tous les travailleurs portuaires et le bassin d'emploi Nazairien.
Il faut enfin que les jeunes dockers adhérents de la CGT cessent de se laisser entraîner par « leur chef » qui ne connaît que « la force et la violence » et pour qui « casser de l'écolo » est un programme syndical ! C'est juste de la bêtise humaine ou des idées haineuses contre ceux qui comme moi sont des syndicalistes pragmatiques respectueux des personnes, des biens naturels que la société nous offre et que nous détruisons en vivant moins bien".
Communiqué par Gilles Denigot
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