L'ancienne usine élévatoire devrait bénéficier d'une nouvelle vie. « D'ici 2014-2015 », a annoncé Eric Provost, adjoint en charge du rayonnement de Saint-Nazaire, vendredi lors du conseil municipal, un centre d'interprétation et de valorisation de l'estuaire de la Loire devrait y voir le jour. Situé au Petit Maroc, dans un endroit « stratégique », le lieu qui approvisionnait autrefois le bassin en eau est « idéal » selon l'élu pour l'implantation d'un centre dédié aux problèmatiques liées à l'axe ligérien, de Montsoreau à l'estuaire. Le conseil municipal a validé le lancement d'un « projet scientifique et culturel », première étape de construction du projet confiée à Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine. Dans les six mois à venir, le concept du futur centre et son positionnement vis-à-vis des autres équipements et initiatives à l'échelle nazairienne et régionale vont être étudiés. Onze élus se sont abstenus.
Kevin Izorce, chef de file des centristes, a regretté l'absence de discussion autour du projet : « On parle d'un lieu important, à l'endroit où Saint-Nazaire est née. Ce n'est sans doute pas un mauvais projet mais on aurait pu discuter de la destination du lieu. » L'élu estime que l'ancienne usine élévatoire aurait pu accueillir un office du tourisme ou encore un bar.
Elément touristique européen
Même reproche chez les Verts. « Ce positionnement n'a jamais fait débat, aucune décision collective n'a été prise », regrette François Billet. Les élus estiment que « cette proposition d'implantation ne fait pas sens » et aurait bien vu ce « lieu magique de la ville » transformé en un « lieu de vie convivial et culturel au quotidien » : bar, restaurant, café-concert...
Le maire, Joël Batteux, est « convaincu du bien-fondé du choix du centre » dans ce lieu « très significatif ». « Pendant dix ans, on s'est cassé la tête pour trouver un usage qui ne soit pas anecdotique. » Pour le maire, l'implantation d'un bar n'aurait pas été « à la hauteur de l'histoire de ce lieu ». « Nous sommes en train de créer un élément touristique nouveau très repérable au niveau européen », assure Joël Batteux.
Une convention de partenariat sera signée entre la Ville, le Grand Port maritime, propriétaire des lieux, et la Région pour le financement de l'étude dont le coût s'élève à 60 000€, pris en charge pour moitié par la Ville.
Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Lors du conseil, la contribution financière de la Ville pour la programmation 2011 du contrat de cohésion sociale – cadre de la politique municipale en faveur des quartiers en difficulté – a été validée. L'UMP Jean-Louis Garnier, seul élu à voter contre, s'est dit « gêné » par cette délibération, estimant que le « problème de l'intégration » devait être mieux pris en compte. Il a été rejoint par le centriste Patrick Le Tallec, selon qui « on traite le problème sans le nommer » : « Je regrette que, sur l'axe de l'intégration et de la lutte contre les discriminations, alors que les conditions sont réunies, nous soyons encore un peu frileux. » Evoquant des « réflexes communautaires » dans certains quartiers, l'élu estime que la Ville doit « agir ». Christian Saulnier a été « choqué » de voir le CUCS « ramené à une partie de la population ». L'élu communiste juge « dangereux » de présenter les choses « de manière fractionnée » en distinguant les populations issues de l'immigration. Pour Arlette Mousseau, élue Europe écologie-Les Verts, « l'amalgame est ahurissant » mais correspond à « la culture UMP du moment qui consiste, à chaque fois qu'on parle de difficultés, à évoquer des personnes mal intégrées ».
Gel des constructions sur le front de mer. Le Plan local d'urbanisme va être modifié pour que les constructions sur le front de mer soient temporairement limitées. La Ville estime que la concentration actuelle de projets de promoteurs privés sur le littoral remet en cause les orientations du Plan d'aménagement et de développement durable qui prône notamment le maintien de la mixité sociale et de la qualité du patrimoine et des paysages. « Il nous a semblé opportun de mettre un coup d'arrêt aux constructions », estime David Samzun, adjoint en charge de l'urbanisme. En parallèle, deux études vont être menées. Une première permettra l'élaboration d'un document déterminant une cohérence d'ensemble. La deuxième, sur le patrimoine architectural, identifiera les maisons et villas dont les qualités architecturales devront être préservées. L'élu UMP Jean-Louis Garnier ne reproche rien à la longueur du périmètre d'inconstructibilité mais estime qu'il est « trop en profondeur ». La zone pourrait « créer des incompréhensions » au sein de la population. Les trois élus UMP ont voté contre cette délibération.
Ville ouest. Dans le cadre de ce vaste projet de rénovation urbaine, le boulevard Broodcoorens va être réaménagé. Les travaux débuteront en mai et devraient s'achever à l'automne. Pour 5,2 millions d'euros, la chaussée va être réduite, des bandes cyclables vont être créées, le stationnement réorganisé, les trottoirs élargis et les carrefours dangereux revus. Par ailleurs, afin notamment de désenclaver la Bouletterie, une voie entre la rue des Tilleuls et la RD492 va être créée. Les espaces publics attenants vont être revus. Les travaux devraient démarrer au troisième trimestre et durer huit mois. Coût de l'opération estimé à 1,5 M€.
Le 23/04/2023 par Florence LAURENE dans
Saint-Nazaire : essai en mer pour le MSC Euribia
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