Entre 1 500 et 2 000 personnes ont suivi la manifestation intersyndicale de soutien à SMCO, SMCN et Baudet, trois compagnies de sous-traitants de STX en grand danger. Syndicats et entreprises variés, ont fait acte de présence le jour de la Saint-Valentin. « Nous sommes là en solidarité, pour ces salariés, pour dire non aux licenciements », commence Fabrice David de la CGT. D’autant, et les salariés de SMCO le répètent depuis la semaine dernière : aujourd’hui ce sont eux, mais la semaine prochaine, c’en sera d’autres.
Les syndicats pointent du doigt la crise qui a accentué les problèmes des entreprises mais aussi STX « qui étrangle les sous traitants » et les directions des entreprises qui ne font rien (ou du moins pas grand-chose) pour maintenir une activité et la diversifier. Pour Gérard Bourguenolle de la CFDT, le groupe Hervé Thermique « doit prendre ses responsabilités et mettre des moyens financiers vis-à-vis des salariés et de leurs familles ». Nathalie Durand-Prinborgne de Force Ouvrière, a deux revendications : pas un seul licenciement et la suspension immédiate de tous les plans sociaux.
Selon les chiffres de STX, près de 30 % des salariés de la sous-traitance viennent de pays à bas coût salariaux. Les syndicats ont aussi lancé un appel pour ne pas stigmatiser les travailleurs étrangers. « Ne tombons pas dans la facilité en les accusant de tous les maux. Ne tombons pas dans ces messages de divisions et de haine prônés par le FN et utilisés depuis toujours par les serviteurs du grand capital », explique Fabrice David.
Elle semble pour tous les syndicats la seule alternative possible pour développer une réflexion sur le long terme. Ils souhaitent travailler sur la diversification des sous-traitants, l’adaptation des compétences des salariés, … Le but étant d’aider les sous-traitants en général et ceux de SMCO, SMCN et Baudet en particulier. « Deux mois pour trouver une solution viable à ces deux entreprises, SMCO et Baudet, ce n’est pas suffisant pour sauver les emplois et rattraper trois ans de laxisme patronal », ajoute Gérard Bourguenolle. Demandée depuis longtemps, la table ronde est devenue une nécessité. Appuyée par certains politiques, elle est en passe de devenir une réalité : « nous devrions connaître la date avant la fin du mois », précise Marc Ménager de la CFDT.
Les délégués syndicaux ont rencontré le sous-préfet. Ou disons plutôt un sous-préfet, Jean-Pierre Guardiola, sous-préfet de Saint-Nazaire, étant absent. C’est donc Jean-Gabriel Delacroix, sous-préfet de Nantes, qu’ils ont rencontré mardi midi à la sous-préfecture de Saint-Nazaire. Fabrice David est catégorique : « ça n’a pas donné grand-chose ». À la demande de moratoire sur les licenciements, le sous-préfet a proposé des reclassements, ce qui ne satisfait pas les syndicats. Seul point positif, la tenue de la table ronde, comme indiqué plus haut. « C’est une victoire, mais elle arrive trop tard… » Comme à toutes les manifestations, des cars entiers de CRS étaient là. Une habitude qui énerve les syndicalistes. « Nous étions là pour soutenir les salariés de SMCO, SMCN et Baudet », souligne Marc Ménager. Pour Fabrice David, c’est « de la provocation ». Une provocation à laquelle les syndicalistes n’ont pas répondu, la manifestation s’étant déroulée dans le calme. Un pied de nez aux forces de police qui ont été payées aujourd’hui par les contribuables… pour rien.
Le 17/02/2022 par Legeay dans
Une maison conteneur à l’Immaculée
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