Le résultat est assez bluffant. Il est même à première vue difficile de croire que cette maison a été construite en assemblant cinq conteneurs et demi. Elle ressemble à une habitation classique avec son salon séjour, sa cuisine équipée, ses deux chambres et sa buanderie. Le tout à la norme BBC (Bâtiment Basse Consommation) qui sera obligatoire pour toutes les constructions à partir de 2013. La paroi du conteneur est isolée à l’extérieur par de la mousse projetée et un bardage bois, à l’intérieur par de la laine de verre sous le placo. Pour le chauffage, la norme BBC impose soit le gaz de ville, soit la pompe à chaleur.
Le directeur de cette jeune société basée à Pornichet, Ghislain Lemarié a passé une vingtaine d’années dans la navale, dont 11 dans les cabines de paquebots à Saint -Nazaire. Et il a en quelque sorte adapté le modèle de la fabrication des cabines aux habitations. «Tout est construit en atelier » explique Nathalie Lemarié, sa femme et cogérante d’Eloa. «Un serrurier réalise toutes les ouvertures et les découpes intérieures pour agrandir les pièces. Ensuite on fait le montage : le carrelage, la pose de la cuisine, de la salle de bains, l’isolation et le bardage extérieur puis le toit. » Ensuite les conteneurs sont amenés par camion sur le terrain, et assemblés les uns aux autres. Ne restent alors plus que les finitions. De A à Z la construction d’un pavillon prend seulement 4 mois et demi, contre au moins 1 an pour une maison traditionnelle. « Les voisins étaient très surpris » continue-t-elle. «Le matin il n’y avait rien et le soir il y avait une maison ! Ça a fait beaucoup parler. »
Le prix est encore assez élevé, autour de 1 500 euros le m2 pour cette maison témoin car il s‘agit d’un premier modèle. Mais le but est d’arriver à avoir assez de commandes pour construire en série et ainsi rationaliser les coûts, pour finalement arriver à facturer aux clients environ 1 000 euros le m2. « On peut moduler la construction presque à l’infini selon le désir du client, notamment faire un ou même plusieurs étages quand nous aurons la certification pour ça après des essais feu, mais évidemment ce sera plus cher qu’un type de structure destinée à être fabriquée en série. »
Le logement étudiant est une des pistes pour sérialiser les constructions et attirer les investisseurs. D’ailleurs au mois de mai Eloa a livré quatre appartements étudiants à Vendôme dans le Loir-et-Cher et des discussions sont en cours avec des institutionnels pour une dizaine supplémentaire. La commande de deux maisons individuelles est aussi en bonne voie. Eloa démarche également les communes pour leur proposer des logements sociaux sur ce modèle. Les patrons de la société pornichétine espèrent développer leur activité, pour d’ici trois ans construire jusqu’à une quarantaine d’habitations par an.
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