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Une « farce politique » au théâtre Icare

Le théâtre Icare propose à partir de mercredi dix représentations d’On ne paie pas ! On ne paie pas ! Une « farce militante jubilatoire » de Dario Fo qui associe la comédie à une réflexion politique.
Cinq comédiens se donneront la réplique sur scène jusqu’au 22 janvier. Crédit photo : Julien Correc.
Cinq comédiens se donneront la réplique sur scène jusqu’au 22 janvier. Crédit photo : Julien Correc.

Christophe Rouxel s’attaque à la comédie. Le directeur artistique du théâtre Icare et metteur en scène présente dès mercredi On ne paie pas ! On ne paie pas ! une pièce de Dario Fo, l’auteur italien prix Nobel de littérature en 1997. Dans le « petit théâtre de poche » nazairien de 80 places, il va proposer une « farce politique » pour sa 32e mise en scène avec Icare. « J’ai lu la pièce au mois d’avril et elle m’a enchanté. On aborde une situation de crise grave, on va pouvoir parler de choses sérieuses avec une comédie », se réjouit Christophe Rouxel qui n’est pas un habitué du genre. « J’ai bien monté un Labiche il y a quelques années et quelques pièces un peu foldingues au moment où il y avait un festival du crime à Saint-Nazaire mais je ne suis pas un habitué des comédies. »
À partir de mercredi et jusqu’au 22 janvier, sur scène, cinq comédiens vont se donner la réplique. « On ne paie pas ! On ne paie pas ! », c’est le slogan lancé par un millier de femmes ulcérées par la montée des prix dans un supermarché de la banlieue de Milan. Certaines décident de fixer les prix elles-mêmes voire de voler des marchandises. La police intervient. Des femmes cachent des produits sous leur manteau et passent pour enceintes. La suite se construit d’une succession de quiproquos.

Révolte ouvrière

La pièce de Dario Fo a été écrite au début des années quatre-vingt, sous le titre Faut pas payer ! — « dans un climat très dur en Italie », précise Christophe Rouxel — mais l’auteur l’actualise régulièrement depuis. Le directeur artistique du théâtre Icare a quant à lui inscrit la crise de 2008 dans son texte. Il a « gommé » quelques références à la politique italienne pour proposer une pièce « en résonance avec ce qui se passe dans le monde entier ». On découvre une révolte ouvrière mais le texte n’est pas manichéen pour autant. « Tout le monde en prend pour son grade », défend Christophe Rouxel.
Le metteur en scène entend faire « un pied de nez », proposer « une façon de résister » à des situations de crise qui se répètent. « Je n’ai pas envie d’enfoncer le clou de façon morose. » Pour Christophe Rouxel, la création artistique est un « engagement », « une façon d’être présent dans le monde, de disséquer, proposer une loupe pour résister et rester combatif ».
Après les dix représentations nazairiennes, la nouvelle adaptation de Christophe Rouxel sera présentée une vingtaine de fois en juillet, dans le cadre du festival d’Avignon. Le spectacle pourra ensuite partir en tournée à l’automne 2011.

Du 12 au 22 sauf le lundi 17.
Tous les soirs à 20 h 30 sauf dimanche 16 à 16 heures et mardi 18 à 14 heures
Tarifs : de 8 à 13 €.
Réservations au 02 40 01 90 21

Auteur : CC | 10/01/2011 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 11 janvier 2011 à 12h11 par rotko
bonjour,
Ca m'interesse, et j'irai voir le spectacle après avoir vu une répétition alléchante :
http://grain-de-sel.cultureforum.net/t8229-dario-fo#181582

Et Dario Fo, c'est une grosse pointure !

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