C'est une histoire qui pourrait être banale, si elle n'était aussi tragique et lourde de conséquences pour une famille Azérie. M. "K" est originaire d'Azerbaïdjan, fils d'une mère Arménienne victime de violences racistes. Ce dernier a été contraint de fuir son pays en 2008 afin de protéger sa famille. Un an plus tard, il a été rejoint par son épouse Mme Y et leurs deux enfants âgés respectivement de 3 ans et un an à l'époque. Un troisième enfant est né en France en 2010 et est aujourd'hui âgé de 10 mois. Sans ressources, sans possibilité de travailler, cette famille a été prise en charge par le Centre d'Aide des demandeurs d'asile qui lui a fourni un logement. Les demandes d'asile politiques déposées en 2008 et 2009 ont toujours été refusés. Un document et plus précisément un acte de mariage de la mère de M. "K" a été fourni aux autorités afin de justifier de l'origine de M. "K". Visiblement cela ne suffit pas. Une nouvelle demande d'asile est actuellement en cours d'instruction, alors que parallèlement la famille Azérie a reçu une OPQF de la préfecture en date du 28 juillet. A l'heure actuelle, M. "K" et Mme "Y" sont terrorisés à l'idée d'être reconduits dans leur pays. Ils n'ont plus que 3 semaines de sursis devant eux. Aidés à leur demande par l'UCIJ et le collectif des sans-papiers, ils vont déposer un recours auprès du tribunal administratif contre l'OPQF avec l'aide d'un avocat nantais. A ce jour, cette famille Azérie qui n'est pas un cas isolé subsiste grâce aux aides d'associations caritatives et du Conseil général qui alloue une allocation d'environ 200 euros mensuels éventuellement renouvelable.
Les associations scandalisées
Lundi matin à 11 heures, M. Jégo remplaçant Mme Martin chef de service du CADA est venu signifier à la famille de quitter le logement, de rendre les clefs et de procéder à l'inventaire. Celui-ci s'est vu opposer une fin de non-recevoir : "Sur le fond, nous ne pouvons communiquer" a-t-il déclaré à la presse, ajoutant :"Nous avons pour mission d'héberger et non une vocation à expulser". Du côté des associations, on est scandalisé par cette situation : "Nous nous opposons en accord avec la famille à ce qu'ils soient expulsés de leur logement. Nous empêchons les personnes qui représentent le CADA d'entrer dans l'appartement, afin de récupérer les clefs. Il faut savoir ce qu'ils ont vécu pour comprendre la peur qui les habite. Fin août, le délai de leur titre de séjour sera périmé et la police pourra les expulser. Nous allons tout mettre en œuvre, pour éviter cette situation. Les procédures d'expulsion sont plus rapides depuis la loi Besson et elles sont assorties d'une interdiction de retour sur le territoire français. Aujourd'hui, seulement 10 % des demandes d'asile sont obtenues après les procédures de recours".
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