Les travaux réalisés pour l'arrivée du futur bus à haut niveau de service, c'est un petit peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Quelques mois après la mise en place du stationnement payant et alors que la crise économique perdure, le centre-ville nazairien se transforme en chantier géant, dans le cadre du projet Hélyce. « On cumule trois facteurs, explique Laurence Guiho, vice-présidente de l'association des commerçants de Saint-Nazaire centre. Et c'est plutôt difficile à gérer dans une ville comme Saint-Nazaire. »
Un peu plus de trois mois après le début des travaux d'assainissement, les commerçants du centre-ville sont sur les dents. « Ce qu'on vit là, ce n'est qu'un avant-goût ! » lâche la commerçante dont le magasin, quartier des halles, n'est pas directement touché par les travaux. Depuis mi-janvier, des travaux préparatoire destinés à moderniser les réseaux d'assainissement, électriques ou de gaz sont en cours, rue d'Anjou ou avenue de Gaulle notamment. Dès le mois de juin, les travaux d'aménagement de voirie prendront le relais sur la majeure partie du tracé, avenue de la République, rue Jean Jaurès, rue d'Anjou et avenue de Gaulle. « Le commerce sera impacté pendant au moins deux ans, anticipe Laurence Guiho. Il va falloir tenir la distance ! »
La vice-présidente de l'association est persuadée que ces travaux sont « un mal pour un bien » qui permettra à terme de redynamiser le centre. Mais les craintes s'installent petit à petit. « Ceux qui ont une clientèle établie pourront certainement faire face mais comment feront ceux qui ont une trésorerie fragile, ceux qui sont installés depuis un ou deux ans ? Il y a un risque énorme pour les jeunes boutiques. » Le commerce nazairien concerne aujourd'hui quelque « 3 000 emplois », souligne Laurence Guiho.
Baisse du chiffre d'affaires de 18%
Les commerçants qui s'estimeront impactés par les travaux du projet Hélyce pourront se tourner vers une commission d'indemnisation récemment créée. Mais, là encore, les inquiétudes sont fortes. « La commission sera-t-elle suffisamment réactive ? Si elle tarde à réagir, les commerçants qui auront déposé un dossier ne seront peut-être plus là quand on pourra les aider. » Peu confiante, Laurence Guiho prévoit d'ores et déjà des conditions d'accès à l'indemnisation « draconniennes ». « Il faudra prouver que la baisse du chiffre d'affaires est liée précisément aux travaux et pas à la crise actuelle. Mais comment mettre tout ça noir sur blanc ? »
Nelly Moyon, dont la bijouterie est installée depuis 18 ans avenue de la République, prépare un dossier. Pour l'étoffer, elle immortalise les chantiers qui se succèdent depuis octobre devant sa boutique. Après une première phase de travaux à l'automne, c'est au mois de janvier que la situation a été la plus critique pour la commerçante. Un chiffre d'affaires en baisse de 18% et un magasin « enfermé », avec une vitrine inaccessible. La commerçante s'attend à voir défiler camions et engins jusqu'en mai 2012. « On a encore le temps de se faire des cheveux blancs... »
Laurence Guiho est catégorique : « Le centre n'est pas accueillant. » Sans parler des travaux estampillés Hélyce, la représentante de l'association de commerçants estime qu'il n'est « pas agréable de flâner ». « Pas de fleurs, pas de verdure, pas de couleurs... C'est un centre-ville qui ne vit pas. » Evidemment, le chantier du bus à haut niveau de service n'arrange rien à l'affaire. « On a coupé tous les arbres avenue de la République... » Mais, selon Laurence Guiho, il faudrait surtout penser à relier le centre au front de mer, « bondé le week-end », avec « une coulée verte ».
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