Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine (SNTP) propose des visites guidées. Parmi elles, celle de la base sous-marine, monument emblématique de la ville. De 10 à 30 personnes, la visite évoque le passé aussi bien que le présent, à l’intérieur, l’extérieur et au-dessus de la base. Ces visites sont tributaires du temps, les gens ne venant pas quand il fait trop (ou pas assez) beau.
La ville est un important port transatlantique (http://www.saintnazaire-infos.fr/avec-la-louisiane-cap-vers-le-passe-23-43-1427.html), elle dispose d’une gare ferroviaire, d’une gare maritime, des chantiers navals à deux pas, de la forme Joubert et d’une darse*. Pour les Allemands, c’est bingo. Ils construisent la base moitié sur terre et moitié sur mer, l’artère principale englobant une voie de chemin de fer (avec locomotive et wagons).
Les 14 alvéoles peuvent accueillir jusqu’à 20 sous-marins et des magasins et ateliers permettent de les entretenir et les réparer. Mais pas seulement. Elle est conçue comme une forteresse avec des murs épais et la possibilité de vivre en autarcie pendant plusieurs mois avec des médecins, des boulangeries… La base n’est pas détruite après la reddition des Allemands. La ville, détruite à 85 %, est reconstruite petit à petit mais plus éloignée de la base qui est entourée d’une zone tampon.
Après l’armistice du 22 juin 1940 entre la France et l’Allemagne, la décision de créer une base de sous-marins à Saint-Nazaire est prise très rapidement (en septembre 1940) et sa réalisation l’est encore plus. Les alvéoles 8, 7 et 6 sont construites dans la foulée. « Ils se rendent comptent que c’est très pratique et enchaînent avec des alvéoles doubles, les 9, 10, 11, 12, 13 et 14. Enfin, ils terminent en 1942 par les alvéoles 5, 4, 3, 2 et 1 », explique Rodolphe Legendre, guide principal de SNTP. Le tout est orchestré par le grand architecte du Mur de l’Atlantique, Fritz Todt (ministre d’Hitler) qui en fait construire quatre autres à Lorient, Brest, La Rochelle et Bordeaux.
Si la construction est aussi rapide, c’est parce que des milliers de personnes y travaillent jour et nuit, en deux équipes de 12 heures. Pour la base sous-marine, 480 000 m3 de ciment sont nécessaires. Pour donner une idée, les fameux camions toupie en contiennent 6 m3. Le sable est importé car le sable de Loire contient du sel, pouvant être une faiblesse pour le béton. Et comme il n’y a pas de petit sabotage, c’est la raison pour laquelle les ouvriers en ont subrepticement glissé lors de sa fabrication !
« Comme les Allemands connaissaient la puissance des bombes des Alliés, ils ont construit plusieurs toits à la base », ajoute Rodolphe Legendre. Le quatrième n’a même pas été terminé. En montant sur le toit, on peut voir sur la gauche des chambres d’éclatement, pour que les bombes fassent moins de dégâts. Pour cause, avec le temps il y a de moins en moins de sous-marins, ils deviennent de moins en moins dangereux et les Alliés diminuent la fréquence de leurs bombardements. Lors de la reddition de la base, il y a seulement 20 sous-marins dont six en panne.
Pratique :
Visite commentée d’une heure, du 16 juillet au 24 août (lundi au vendredi) à 11 heures.
Tarifs : 7 € pour les adultes et 3,50 € pour les enfants.
Renseignements à l’Office de tourisme ou au 0 810 888 444.
Le 17/02/2022 par Legeay dans
Une maison conteneur à l’Immaculée
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