On rappelle que la justice sud-coréenne vient de désigner hier Fincantieri, comme repreneur de STX France, suite au dépôt de bilan de la maison mère STX Offshore & Shipbuilding.
Le gouvernement ne peut qu’endormir tout le monde, car il a foiré sur toute la ligne. Il ne pouvait s’opposer juridiquement au choix de la justice sud-coréenne, puisque dans le cas d’un redressement judiciaire, le seul tribunal de commerce représentant les créanciers est souverain dans la décision et le choix du repreneur.
On est maintenant dans la com pour tenter de faire croire que le choix de Fincantieri peut-être une bonne chose. Même s’il est vrai que l’Etat, avec sa minorité de blocage, peut influer sur les choix et stratégies de Fincantieri, en droit un actionnaire majoritaire n’a jamais été empêché de faire ce qu’il voulait tant que cela relève de décisions ordinaires, qui concernent le fonctionnement de l’entreprise.
Pour éviter cette situation, nombreux sont ceux à gauche comme à droite, qui pensaient qu’une prise de participation majoritaire de l’Etat était la seule garantie, ce qu’a désavoué ce matin le Secrétaire d’Etat à l’Industrie au micro de RMC.
« Il y aura pour l’instant deux actionnaires la France déjà actionnaire à hauteur de 33%, et Fincantieri à hauteur de 67%. La question qui est posée est de savoir si Fincantieri conserve les 67% ou est-ce qu’il y a montage financier, mais ça c’est l’objet des discussions qu’il y a entre Fincantieri et les Coréens et bien évidemment entre la France et Fincantieri. Nous voulons conserver le site de Saint-Nazaire, nous voulons conserver la filière c’est à dire le lien avec les sous-traitants nous voulons conserver deux éléments très importants qui sont la stratégie, et la propriété industrielle pour éviter que l’on nous prenne notre savoir faire. Ces 4 éléments sont ceux que l’état français entend faire peser dans la négociation avec Fincantieri. La nationalisation des chantiers aurait eu pour conséquence une discussion difficile avec les clients qui ont envie d’avoir un industriel en face d’eux. »
Le secrétaire d’Etat est resté très flou sur une prise de participation de DCNS dont l’Etat est actionnaire à 66%. « Cela fait partie des discussions. » et d’ajouter « L’intérêt de Fincantieri n’est pas d’aller au blocage, son intérêt est de réussir cette opération de rachat de STX France »
Le secrétaire d’Etat a précisé que l’Etat français a organisé les choses dans les discussions avec Fincantieri pour que le savoir faire nazairien ne puisse pas partir, au travers Fincantieri, vers d’autres chantiers, chinois, par exemple.
L’Etat français est ou naïf, ou incompétent en droit des affaires, personne ne pourra empêcher Fincantieri avec ces 67%, de faire ce qu’il veut chez lui et dans tout ce qui concerne les décisions ordinaires de l’entreprise, comme la sous-traitance, l’emploi et les salaires ou le maintien de Laurent Castaing au poste de directeur général. Et même s'il y a un nouveau tour de table, personne ne peut imaginer que Fincantieri ne restera pas majoritaire.
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