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STX : FO veut imposer à l’Etat la nationalisation des chantiers de Saint-Nazaire

FO comme bons nombres d’acteurs politiques, économiques, et syndicaux ne souhaitent pas que Fincantieri deviennent l’actionnaire majoritaire du chantier naval de Saint-Nazaire. Mais l’Etat en a-t-il les moyens d'imposer à Fincantieri sa façon de voir, alors qu'il a déjà renoncé ? FO explique sa position dans un communiqué.

Le groupe italien, soutenu par son gouvernement (rappelons que l’Etat italien détient 72% de Fincantieri), affirme même qu’il n’a que faire des gesticulations du gouvernement français pour qu’il ne devienne pas l’actionnaire majoritaire !

Dans le même temps, nous apprenons que Fincantieri a signé avec le chantier naval chinois CSSC un accord pour y construire 2 paquebots de croisière (et 4 en option) pour l’armateur Carnival. A l’occasion de la signature de ce contrat, le PDG de Fincantieri a déclaré qu’il n’est « pas possible de rester compétitif sans s’ouvrir ainsi » … aux chantiers chinois.

Pour FO, il y a urgence ! C’est l’avenir du dernier chantier naval français, de tous nos emplois et de nos garanties sociales qui sont en jeu !

Il est encore possible d’empêcher que le dernier chantier naval du pays soit victime d’un nouveau prédateur qui :

- voudrait ainsi supprimer un concurrent direct à peu de frais (moins de 80 millions d’euros) !

- cherchera, au nom de la réduction des coûts, à supprimer les secteurs et services en doublon.

- apporte son aide à un chantier chinois (CSSC) pour y construire des paquebots et prépare ainsi, à terme, la délocalisation en Chine de cette activité !

- est infiltré par la Mafia italienne, comme le dénonce depuis de nombreuses années les syndicats italiens.

Pour sa part, FO refuse d’accompagner, voire soutenir, l’actuel choix du gouvernement qui accepte la reprise par Fincantieri !

 

Plus que jamais, FO considère qu’il est nécessaire d’imposer au gouvernement :

- La nationalisation, y compris temporaire, du chantier naval de Saint-Nazaire !

Et la satisfaction de nos revendications :

- Maintien et développement des emplois en CDI sur le site,

- Amélioration de nos rémunérations et de nos garanties sociales,o Poursuite et développement du carnet de commande et toutes les activités sur le site : navires de croisières, navires militaires, EMR et Services…

En 2010 et en 2012, plusieurs actions et manifestations intersyndicales revendiquant « l’entrée majoritaire de l’Etat dans le capital », soutenues par toutes les Unions départementales des syndicats et par la population, ont été déterminantes pour obtenir l’implication de l’Etat pour sauver le Chantier Naval de Saint-Nazaire.

Pour FO, tant que rien n’est signé, rien n’est définitif !

Il est encore temps d’agir intersyndicalement pour imposer au gouvernement qu’il mette le Chantier Naval de Saint-Nazaire sous la protection de l’Etat et garantisse sa pérennité, celle de tous nos emplois et de nos garanties sociales par une nationalisation (temporaire ou définitive).

Table ronde organisée par l’AICCA

Lundi 27 Février 2017 à 18h00

au Théatre Jean BART à Saint-Nazaire (quartier Saint-Marc)

L’AICCA (Anciens Ingénieurs et Cadres des Chantiers) organise une table ronde dont le thème est : La modification actionnariale des chantiers navals de Saint-Nazaire : quels enjeux,

quels options, quels choix ?

Parmi les intervenants : F. Billet, membres AICCA, V. Groizeleau, journaliste de Mer et Marine, J.N. d’Acremont, ancien PDG des Chantiers de l’Atlantique ; P. Tourret, directeur de l’institut ISEMAR de Nantes ; B. Chédotal, économiste.

24/02/2017 | 4 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 26 février 2017 à 10h00 par Andréa
Croyez-vous que l'Etat va aider les chantiers ? Mais imaginez si l'Etat le faisait elle n'aurait plus d'argent pour financer l'aide de 200 € à chaque personne qui acheterait, je vous le donne en mille, un vélo électrique ? Il y a de quoi se rouler par terre
#2 - Le 26 février 2017 à 19h05 par bib
Ils ne se sont pas encore rendus compte qu'il n'y a donc qu'une seule société (et encore non française) qui voulait racheter les chantiers ?

qu'en déduisent-ils ?

pour quelle raison ils ne rachètent pas eux-mêmes ?
#3 - Le 27 février 2017 à 08h57 par Regulus, Saint-nazaire
Au lieu de critiquer sans savoir, mieux vaut s'informer ce soir en assistant à la table ronde.
#4 - Le 27 février 2017 à 21h39 par Regulus, Saint-nazaire
Excellente table ronde, excellent débat ce soir au théâtre Jean-Bart à Saint-Marc (salle pleine).Très instructif. Concernant la vente par le coréen STX de ses parts d'actions et le rachat par l'italien Fincantieri, la grande majorité des intervenants , à la tribune et dans la salle étaient favorables à ce que l'Etat préempte les parts de STX Corée, comme mesure conservatoire.A charge ensuite de voir la répartition avec différents acteurs.Impossible de résumer la totalité du débat, il fallait y être !

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