L’appel d’offre lancé le 20 octobre par le tribunal en charge de STX Corée devait recenser les différents acquéreurs susceptibles de racheter, en totalité ou par appartements, cette entreprise dont le montant cumulé des dettes avoisine les 6 milliards de dollars. Rien n’a encore été communiqué par le tribunal, qui attend vraisemblablement le 11 novembre.
Un article publié par la Tribune est venu à point nommé pour rappeler certaines vérités premières. En premier lieu, c’est le Tribunal de Séoul, et personne d’autre, qui, in fine, prendra la décision.
Ensuite, la portée relative du pacte d’actionnaires qui ne semble pas être de nature à pouvoir réellement influencer le choix du repreneur
Enfin, la référence au « décret Montebourg » qui, s’il donne au gouvernement une certaine capacité à empêcher l’éventualité d’un rachat par un prédateur en raison du caractère stratégique des chantiers, n’exonérerait toutefois la gouvernement de surenchérir sur une éventuelle offre, ce qui pourrait se révéler ruineux dans le cas ou il faudrait racheter le total…
La semaine qui vient s’annonce décisive pour le devenir de STX Corée et, par voie de conséquences, sur celui de STX France. Un petit retour en arrière s’impose :
Rappelons simplement que le tribunal de Séoul avait demandé, après la mise en redressement judicaire à des banques d'affaires coréennes de comparer les 2 eventualités de la poursuite de l'exploitation de STX Offshore & Shipbuilding ou de la liquidation. Afin de se procurer de la trésorerie pour tenir encore quelques mois, le tribunal l’avait autorisé à vendre la filiale STX France et Price et Waterhouse avait été chargée de l’évaluation.
Lorsque les résultats ont été connus (1.2 milliards de $ pour continuer contre 900 millions de $ pour liquider, on a vu arriver une offre d'un groupe anglais anonyme portant sur le rachat global maison mère et filiales. Il parait évident que les créanciers, principalement des banques coréennes, opteront pour l'offre qui sera la plus favorable pour eux. La difficulté c'est qu'on ne voit pas qui pourrait être interessé, en cas de vente séparée de STX France, par la maison mère dont les maigres actifs restants sont déja mis sous séquestre pour ceux qui se trouvent sur le territoire des Etats Unis
Mais dans le cas d'une offre globale, probablement privilégiée par le tribunal et les créanciers, que pourrait bien faire un acheteur européen des 2 chantiers sud coréens de STX encore en activité avec environ 35 navires en cours de construction à des stades divers? On peut penser que les créanciers préfèreront se débarrasser de ce "sparadrap" une fois pour toute....
Le 17/02/2022 par Legeay dans
Une maison conteneur à l’Immaculée
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