Pour la CFDT, il y a beaucoup d’enjeux dans ces élections professionnelles, la compétitivité, la dénonciation des accords, l’Oasis, ce qui devrait entraîner une meilleure participation des salariés espèrent les responsables syndicaux de la CFDT Joël Jardin et Christophe Morel. Si la CFDT obtient plus de 30 % des voix cela lui permettrait d’aller renégocier seule avec la direction les accords qui ont été dénoncés.
«Pour l’Oasis, il nous faut déjà être capables de construire le bateau correctement, sans trop de pertes, et en évitant de faire comme nos amis finlandais qui ont construit les deux premiers et ont pris un bouillon monstrueux, c’est ça qui les a menés à la catastrophe. iIs ont mangé leur trésorerie. On a vendu l’Oasis autour d’un milliard d’euros». Concernant la participation aux élections la CFDT ne souhaite pas être toujours dans la contestation mais au contraire dans la concertation. « Nous avons axé notre campagne sur le langage de la vérité même si elle n’est pas toujours bonne à dire ».
«On joue carte sur table pour informer sur la réalité de l’entreprise pour les deux ans à venir» souligne Christophe Morel.
Pour la CFDT il faut améliorer la rentabilité de la commande du bateau de cinq millions d’euros mais pas avec les solutions de travailler gratuitement 20 minutes de plus par jour. « On rencontre dans notre travail quotidien des tas de dysfonctionnements pénibles, il faut ¼ d’heure voir 20 minutes pour démarrer un ordinateur, dans un atelier on a pas le bon matériel ou il n’est pas entretenu, en éliminant tous les dysfonctionnements il y a largement de quoi gagner en compétitivité et plus de 20 minutes de productions par jour. Il y a des mauvais choix d’entreprise qui ont été faits. Il a fallu mutualiser le matériel, il n’y a pas de suivi et les salariés n’ont plus d’impact sur leur activité. » « C’est un défi que l’on veut lancer à la direction, allez sur le ''travailler mieux'' et on trouvera là cinq millions d’économies que vous voulez faire sur le bateau. Il faut aussi que l’on donne envie aux salariés en les écoutant. »
Dans un tract distribué la CFDT cette dernière propose de choisir entre les différentes organisations syndicales présentes sur le chantier.
La catégorielle quand on veut rester « entre soi » et ne pas prendre position.
La révolutionnaire toujours dans la contestation et, la défensive pour qui il ne peut y avoir que « victoire totale et écrasante contre le grand capital » sans concession. L’opportuniste quand il faut ratisser large et tenter d’exister par tous les moyens Et enfin la réformiste CFDT qui sait faire des propositions lorsqu’il s’agit d’avancer.
On est bien en campagne électorale !
Pratique :
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