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STX  : C’est encore loin d’être fait, selon Force Ouvrière

Selon le syndicat FO reçu ce jeudi à Paris au Secrétaire d’Etat à l’Industrie, les informations reçues sont loin d'être satisfaisantes. Le syndicat a entre autre reçu comme information "qu'il y a désaccord sur le prix de vente entre le tribunal Coréen et Fincantieri."

« Les échanges se poursuivent entre l’Etat et Fincantieri sur la répartition de l’actionnariat. Mais, les négociations sont « difficiles » et la situation est « un peu bloquée » ! Nous constatons que c’est l’impasse !

« Il demeure un désaccord sur le prix de vente entre le tribunal Coréen et Fincantieri. »

« Les premières réponses de Fincantieri sur les garanties seraient « plutôt satisfaisantes ».

Pour FO, l’absence de précisions de cette information n’est pas rassurante !

« Toutefois, à une de nos questions sur le risque de chasse aux services en doublon de la part de Fincantieri, le Directeur de Cabinet nous a répondu que ce « n’est pas forcément une mauvaise chose ». Pour FO, cela ne présage rien de bon pour les autres « garanties » !

- Sur la possibilité que les syndicats ait accès au pacte d’actionnaire et au plan stratégique, la réponse a été évasive : « on n’est pas encore dans le détail de ces questions » !

Devant notre insistance, le représentant de l’Etat nous a répondu que c’était le groupe coréen STX qui avait refusé que soit communiqué aux représentants du personnel l’actuel pacte d’actionnaire (malgré les engagements du Président de la République de l’époque !). Il est fort probable qu’il en serait de même pour le prochain pacte d’actionnaire avec Fincantieri !

A la question de FO sur le droit de préemption par l’Etat des 66,7% détenus aujourd’hui par STX, les représentants de l’Etat nous ont informé que :

Le droit de préemption peut être exercé pendant les deux mois qui suivent l’établissement de la convention de rachat (ce qu’on appelle aussi le « signing ») entre le tribunal Coréen et Fincantieri.

"FO reste persuadé qu’il est possible d’imposer au gouvernement d’utiliser son droit de préemption afin de mettre le Chantier Naval de Saint-Nazaire sous la protection de l’Etat par la nationalisation, y compris temporaire, associée à la satisfaction de nos revendications :

- Maintien et développement des emplois en CDI sur le site,

- Amélioration de nos rémunérations et de nos garanties sociales,

- Poursuite et développement du carnet de commande et toutes les activités sur le site : navires de croisières, navires militaires, EMR et Services…

FO demeure disponible pour agir et mobiliser intersyndicalement."

17/03/2017 | 3 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 17 mars 2017 à 18h44 par Regulus, Saint-nazaire
Les dangers du rachat par Fincantieri ont été largement développés lors du débat au théâtre Jean-Bart à Saint-Marc.La préemption, par l'Etat des parts de STX Corée est le seul moyen d'empêcher que Fincantieri utilise les Chantiers de Saint-Nazaire comme sa variable d'ajustement. Il a déjà envisagé de fermer plusieurs de ses chantiers en Italie et a reculé devant les syndicats italiens.De plus sa situation financière n'est pas bonne comme l'a expliqué l'économiste Bertand Chédotal lors du débat à Saint-Marc Personne de peut croire que des garanties de Fincantieri puissent être fiables. Il suffit de voir comment ça se passe dans les rachats d'entreprises. Laisser croire qu'on peut échapper à une mobilisation de tous les syndicats, de la population, des élus, c'est perdre un temps précieux.
#2 - Le 18 mars 2017 à 12h28 par Cliquet, Guerande
Tout a fait d'accord avec vous, Regulus. Le gouvernement est en trainde "fatiguer la bête" pour la rendre plus docile. Du temps où les syndicats étaient encore, combatifs, cela ne serait pas passé. Lors de mon arrivée a St Nazaire en 1973, tout le monde parlait encore à Penhoët du sort réservé à M Gond, qui était l'ancien directeur des chantiers...
#3 - Le 19 mars 2017 à 16h23 par Regulus, Saint-nazaire
Je viens de découvrir sur le site de mer et marine la conclusion d'une analyse de la CFDT:
"Pour la CFDT, même si le scénario Fincantieri n'était pas notre préféré, il a au moins le mérite d'être européen à défaut d'être franco-français."
Si on compare avec la construction aéronautique, celle-ci est européenne mais n'est pas sous contrôle d'un groupe national, allemand, anglais ou français ou espagnol. Dans le cas précis des Chantiers de Saint-Nazaire, il s'agirait de l'absorption des chantiers nazairiens par Fincantieri dans le cadre de la concurrence entre les trois grands chantiers européens(Meyer, Fincantieri et Saint-Nazaire).La comparaison est entre l'aéronautique et la navale ne "tient pas la mer" en l'occurence.

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