Saint Nazaire Infos

Saint-Nazaire s’appuie sur la jeunesse à l’horizon 2012 / 2014

Paroles de jeunesses est un vaste champ d’échanges, de discussions et de rencontres proposé aux 12-25 ans par la Ville de Saint-Nazaire, lancé en juin dernier. Plusieurs temps forts sont organisés jusqu’à décembre 2011, dans le but de présenter des propositions aux élus municipaux début 2012. Une conférence animée par Joëlle Bordet s’est tenue le 20 octobre dernier sur le site de l’université de Gavy.

La révision générale des politiques publiques (RGPP) vise à retravailler la question de la compétence jeunesse dans les collectivités territoriales. Elle envisage de redéfinir les modalités d’intervention de la Ville dans le champ de la jeunesse. Christophe Cotta, élu en charge de la jeunesse à Saint-Nazaire rappelle que cette question doit dépasser le cadre du service « la génération d’aujourd’hui vit moins bien que les populations précédentes sans effet de guerre », il convient de se demander « comment une politique jeunesse peut être transversale à une politique publique ».

Le PEL

Vivre bien, ensemble, autonome

Dans le cadre du Projet Educatif Local (PEL), plusieurs actions sont mises en place depuis quelques mois avec pour objectif de recueillir l’expression des jeunes autour de trois thématiques.
« Vivre bien » : santé, sports et loisirs, prévention conduites à risques, pratiques artistiques et culturelles…
« Vivre ensemble » : expression et participation des jeunes à la vie de la cité, lutte contre les discriminations, lieux de vie…
« Vivre autonome » : logement, transports, emploi, formation, information/communication…

 

Une culture partagée

La réalité des jeunesses d’aujourd’hui, conférence animée par la psychosociologue Joëlle Bordet, a donné la parole aux professionnels du secteur. Joëlle Bordet a rappelé à juste titre qu’il n’y « a pas de politique jeunesse sans s’appuyer sur l’identité des territoires » et qu’il s’agissait ici d’un enjeu anthropologique. Qu’est-ce qui fait que nous sommes dans une crise de transmission considérable ? Elle rappelle à ce sujet « qu’on ne peut pas assigner les jeunes à une citoyenneté quand on ne leur donne pas les conditions pour l’être ».
Pour ce faire, une municipalité qui veut travailler sur la question de la jeunesse doit travailler sur la question de la communauté de vie. La démocratie, c’est comment les jeunes se voient dans le monde. Une politique jeunesse est différente d’une ville à l’autre, raison pour laquelle il ne faut pas mettre de côté la question d’identité du territoire. Une politique jeunesse c’est « une prise de risques de contenants éducatifs ». L’idée ne réside pas dans la réponse aux besoins mais dans le travail d’écoute des jeunes. Les jeunes ne constituent pas une espèce de bloc, dont l'identité repose sur l'âge, avec une partie, un peu problématique qu'il faudrait traiter. C'est une population hétérogène, à l'instar de celle des adultes, traversée par des divisions liées aux origines culturelles et sociales, renforcées par la crise ou les crises raison pour laquelle il faut parler de culture partagée.
En ce sens, Joëlle Bordet, comme de nombreuses personnes de l’assemblée qui soutenaient ces propos, dénonce le caractère négatif du Rapport de Martin Hirsch sur lequel s’appuie le gouvernement. « Dans le rapport Hirsch, il y a quelque chose qui tient des dynamiques sociales mais qui tient très peu compte des réalités sociologiques, cliniques ou éducatives des adolescents, tous ces apports qui conduisent précisément à ne pas faire des segmentations catégorielles en fonction des classes sociales. Le projet sociopolitique de la jeunesse est un projet symptomatique de la société. Si on fait monter une jeunesse au mérite [...], on voit très bien où est le risque d’éthnicisation de la société. […]. À court terme se profilent une France xénophobe et une Europe xénophobe. Si on en arrive a des oppositions de blocs culturels, cela aura un impact négatif sur la mondialisation… » (extrait de l’entretien réalisé le 6 octobre 2009, Jeunesses, Livre vert et Questions d’autonomie).

Comprendre des paroles collectives

Avec Paroles de Jeunesses, la municipalité de Saint-Nazaire a bien compris tout l’enjeu qui se jouait pour l’avenir de la ville. Aujourd’hui, plus de 160 jeunes Nazairiens ont participé aux groupes de concertation. Une trentaine de partenaires institutionnels, associatifs et/ou privés viennent en appui pour fédérer les discussions. Christophe Cotta souligne que « Si l’on veut que les partenaires nous aident, il ne faut pas que ce projet soit une charge pour eux. On se sert ainsi de ce qui existe déjà sur le territoire de la ville ».
L’idée, comme il le rappelle, n’est pas d’être dans une « politique de guichet » mais de comprendre les paroles collectives sur les thèmes qui ressortent des débats. Il faut que la population s’empare des débats pour s’exprimer sur le sujet. Le projet-cadre qui constituera un schéma directeur sera délibéré en conseil municipal en février 2012. D’ici là il reste encore quelques dates à retenir :
Agora Jeunesse
19 novembre de 9 h 30 à 16 heures, Maison des associations (2 bis rue Albert-de-Mun).
Les jeunes et les groupes qui contribuent à Paroles de Jeunesses présentent et partagent leurs propositions pour définir une parole collective en vue des Assises de la Jeunesse.
Assises de la Jeunesse
10 décembre de 9 h 30 à 13 heures, Maison des associations (2 bis rue Albert-de-Mun).
Présentation aux Élus et aux partenaires de la synthèse des travaux. Les propositions d’actions concrètes sont priorisées et les projets portés par les jeunes sont valorisés.

Pour plus de renseignements : retrouvez Paroles de Jeunesses sur facebook

Auteur : SD | 28/10/2011 | 4 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 02 novembre 2011 à 22h55 par Le Mur, Saint-nazaire
Cette initiative est présentée comme étant celle de la ville de St-Nazaire ou des élus municipaux de St-Nazaire. Mais cette opération est une vaste escroquerie !
Il s'agit ni plus ni moins d'une véritable entreprise de propagande socialiste, et la soi-disante opposition municipale ne réagit absolument pas à cette mise au pas de la jeunesse par la majorité municipale, se rendant ainsi complice d'une politique éducative et culturelle dangereusement gauchisante dont M. Cotta est le sinistre maître d'oeuvre ! A quand une opposition digne de ce nom et non un agrégat de conseillers aux ordres d'une majorité municipale méprisante ?
#2 - Le 04 novembre 2011 à 08h28 par Gilles
Malheureusement, mon cher Le Mur (nom breton sans doute) la RGPP et les PEL sont des politiques poursuivies avec entrain par le gouvernement de M. Sarkozy.
Le verbiage des services de l'état et les actions qu'ils proposent sont en plein accord avec la propagande socialiste.
Cela peut expliquer une gêne de l'UMP mais pas celle du soi-disant centre qui est sur les mêmes positions idéologiques que le PS.
#3 - Le 06 novembre 2011 à 17h33 par Le Mur, Saint-nazaire
Mon cher Gilles,
De quel "soi-disant centre" parlez-vous ? S'il s'agit de l'extrême-centre bayrouiste (dont se réclament Mr Izorce et Mme Emonides), tellement extrême qu'il pense pouvoir fédérer autour de lui une majorité centrale, alors oui ce centre est capable de tout, et surtout du pire! Je remarque par ailleurs aujourd'hui (dans Ouest France) que Mr Arthuis est prêt à rejoindre le Modem pour 2012! Je ne sais comment les élus de son Alliance centriste, qui appartiennent généralement aux groupes de la droite et du centre dans les conseils généraux ou régionaux, vont accepter ce virage extrêmiste... Je ne vois guère que le Nouveau Centre échapper à cette dérive. Et il vous serait difficile de démontrer que le parti d'Hervé Morin est sur les mêmes positions idéologiques que le PS. Pas plus d'ailleurs que l'UMP.
A ce propos, s'il est gênant, comme vous dites, que l'UMP à St-Nazaire rejoigne les positions du PS, c'est parce qu'une chose violente et incontrôlable la traverse. Elle porte un nom : Jean-Louis Garnier.
#4 - Le 07 novembre 2011 à 11h17 par Gilles
Ce Garnier , comme vous le dites, Le Mur, est incontrôlable ; il se permet de prendre position et de voter contre les délibérations de la majorité de gauche en matière de jeunesse, de politique de la ville ou de culture (art contemporain) alors qu'elles correspondent totalement à la politique gouvernementale et à celle de l'UMP. Le départ, provisoire probablement, de la gaulliste sociale, ralliée au nouveau centre, est sous ce point de vue une catastrophe. Bien qu'il ait réussi à la faire voter contre le PEL (plan éducatif local)action qui a tout le soutien du gouvernement du président Sarko.
Et il ose se présenter comme un partisan du président. Lors du dernier conseil, il a même pris la parole pour dire que si la réforme de la Taxe professionnelle posait des problèmes aux collectivités territoriales, l'autre volet, la charge pour les entreprises, étaient un succès puisque, selon "les échos"( on a les références qu'on peut) les entreprises étaient gagnantes !

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