La révision générale des politiques publiques (RGPP) vise à retravailler la question de la compétence jeunesse dans les collectivités territoriales. Elle envisage de redéfinir les modalités d’intervention de la Ville dans le champ de la jeunesse. Christophe Cotta, élu en charge de la jeunesse à Saint-Nazaire rappelle que cette question doit dépasser le cadre du service « la génération d’aujourd’hui vit moins bien que les populations précédentes sans effet de guerre », il convient de se demander « comment une politique jeunesse peut être transversale à une politique publique ».
Vivre bien, ensemble, autonome
Dans le cadre du Projet Educatif Local (PEL), plusieurs actions sont mises en place depuis quelques mois avec pour objectif de recueillir l’expression des jeunes autour de trois thématiques.
« Vivre bien » : santé, sports et loisirs, prévention conduites à risques, pratiques artistiques et culturelles…
« Vivre ensemble » : expression et participation des jeunes à la vie de la cité, lutte contre les discriminations, lieux de vie…
« Vivre autonome » : logement, transports, emploi, formation, information/communication…
La réalité des jeunesses d’aujourd’hui, conférence animée par la psychosociologue Joëlle Bordet, a donné la parole aux professionnels du secteur. Joëlle Bordet a rappelé à juste titre qu’il n’y « a pas de politique jeunesse sans s’appuyer sur l’identité des territoires » et qu’il s’agissait ici d’un enjeu anthropologique. Qu’est-ce qui fait que nous sommes dans une crise de transmission considérable ? Elle rappelle à ce sujet « qu’on ne peut pas assigner les jeunes à une citoyenneté quand on ne leur donne pas les conditions pour l’être ».
Pour ce faire, une municipalité qui veut travailler sur la question de la jeunesse doit travailler sur la question de la communauté de vie. La démocratie, c’est comment les jeunes se voient dans le monde. Une politique jeunesse est différente d’une ville à l’autre, raison pour laquelle il ne faut pas mettre de côté la question d’identité du territoire. Une politique jeunesse c’est « une prise de risques de contenants éducatifs ». L’idée ne réside pas dans la réponse aux besoins mais dans le travail d’écoute des jeunes. Les jeunes ne constituent pas une espèce de bloc, dont l'identité repose sur l'âge, avec une partie, un peu problématique qu'il faudrait traiter. C'est une population hétérogène, à l'instar de celle des adultes, traversée par des divisions liées aux origines culturelles et sociales, renforcées par la crise ou les crises raison pour laquelle il faut parler de culture partagée.
En ce sens, Joëlle Bordet, comme de nombreuses personnes de l’assemblée qui soutenaient ces propos, dénonce le caractère négatif du Rapport de Martin Hirsch sur lequel s’appuie le gouvernement. « Dans le rapport Hirsch, il y a quelque chose qui tient des dynamiques sociales mais qui tient très peu compte des réalités sociologiques, cliniques ou éducatives des adolescents, tous ces apports qui conduisent précisément à ne pas faire des segmentations catégorielles en fonction des classes sociales. Le projet sociopolitique de la jeunesse est un projet symptomatique de la société. Si on fait monter une jeunesse au mérite [...], on voit très bien où est le risque d’éthnicisation de la société. […]. À court terme se profilent une France xénophobe et une Europe xénophobe. Si on en arrive a des oppositions de blocs culturels, cela aura un impact négatif sur la mondialisation… » (extrait de l’entretien réalisé le 6 octobre 2009, Jeunesses, Livre vert et Questions d’autonomie).
Avec Paroles de Jeunesses, la municipalité de Saint-Nazaire a bien compris tout l’enjeu qui se jouait pour l’avenir de la ville. Aujourd’hui, plus de 160 jeunes Nazairiens ont participé aux groupes de concertation. Une trentaine de partenaires institutionnels, associatifs et/ou privés viennent en appui pour fédérer les discussions. Christophe Cotta souligne que « Si l’on veut que les partenaires nous aident, il ne faut pas que ce projet soit une charge pour eux. On se sert ainsi de ce qui existe déjà sur le territoire de la ville ».
L’idée, comme il le rappelle, n’est pas d’être dans une « politique de guichet » mais de comprendre les paroles collectives sur les thèmes qui ressortent des débats. Il faut que la population s’empare des débats pour s’exprimer sur le sujet. Le projet-cadre qui constituera un schéma directeur sera délibéré en conseil municipal en février 2012. D’ici là il reste encore quelques dates à retenir :
Agora Jeunesse
19 novembre de 9 h 30 à 16 heures, Maison des associations (2 bis rue Albert-de-Mun).
Les jeunes et les groupes qui contribuent à Paroles de Jeunesses présentent et partagent leurs propositions pour définir une parole collective en vue des Assises de la Jeunesse.
Assises de la Jeunesse
10 décembre de 9 h 30 à 13 heures, Maison des associations (2 bis rue Albert-de-Mun).
Présentation aux Élus et aux partenaires de la synthèse des travaux. Les propositions d’actions concrètes sont priorisées et les projets portés par les jeunes sont valorisés.
Pour plus de renseignements : retrouvez Paroles de Jeunesses sur facebook
Le 16/11/2023 par POIROT dans
Pont de Saint-Nazaire : donnez votre avis sur la gestion du trafic
Le 12/10/2023 par fabrice dans
Nouvelle circulation en centre ville
Le 02/10/2023 par Françoise dans
Saint-Nazaire : « protégeons Gavy »
Le 01/10/2023 par Michele Adam dans
Saint-Nazaire : la LDH répond à David Samzun sur l’abaya
Le 01/10/2023 par Michele Adam dans
Saint-Nazaire : « protégeons Gavy »
Saint Nazaire Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Le Croisic | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest