En réaction à la proposition de Monsieur Samzun, pour la création d’une instance d’échange aux représentants du centre et de la droite.
Florence Beuvelet (Conseillère Municipale LR), Romann Kermanac’h (UDI) et de Stéphane Gaschignard (FDSN) répondent au maire de Saint-Nazaire
" Je suis surpris par l’intervention de David Samzun, qui fait l’éloge de la démocratie et de l’écoute de l’opposition.
Surpris car en presque 25 ans de mandat dont 6 ans à la tête de l’exécutif nazairien, jamais l’opposition ne fut écoutée, ni même considérée. L’ambiance glauque des conseils municipaux en atteste. Ce conseil municipal n’a jamais été un espace de débat, pourquoi il en serait autrement demain ?
Jouer le démocrate à quelques jours du 2nd tour est quelque peu étrange. Cela ne trompe personne. Cet appel est une preuve d’opportunisme et de manipulation électorale. Nous sommes évidemment d’accord avec le principe d’écoute de l’opposition. Mais comment, avec son passif, lui faire confiance ?
Sa majorité aussi n’a pas été écoutée, la voilà éclatée. Cette vision Samzunienne de la démocratie a fait éclore une concurrence anthropophage pour ce 2nd tour. Et qui ne permettra pas à des milliers de nazairiennes et de nazairiens de se voir représenter au conseil municipal. C’est inédit.
Je veux autre chose pour Saint-Nazaire. Nous y travaillerons sans relâche avec toutes les forces du centre et de la droite républicaine. Le changement est plus que jamais nécessaire pour nos concitoyens et pour l’avenir de notre ville. Nous nous ferons entendre pour le bien de la démocratie. Nous n’avons pas besoin de son secours."
" Depuis 6 ans conseillère municipale d’opposition LR, j’ai pu observer, subir et décrypter un certain nombre de pratiques et d’attitudes inappropriées de la part de la majorité. Cela me laisse sceptique quant à la sincérité du Maire qui aujourd’hui propose d’ouvrir un espace d’échanges à la droite républicaine.
Elue et pourtant privée d’expression dans le magazine de la ville, j’imagine mal qu’une fois absente du conseil on m’offre l’occasion de m’exprimer !
Vous dire que j’ai été choquée par la manière brutale dont la majorité municipale traite son opposition, le mot est faible. Ce manque de considération teintée de mépris, je l’ai vécu !
Vous dire que toutes les décisions importantes pour notre ville sont prises par une petite poignée d’élus et de décideurs, oui je le pense. Ce manque de concertation et de transparence trouble le jugement des nazairiens !
La crise qu’a subie la majorité de gauche en son sein, déclenchée par une histoire bien malheureuse, est tout à fait révélatrice du mal-être ambiant, de la parole empêchée, de la vérité étouffée…L’explosion de la majorité qui a suivie, n’est-elle pas finalement le résultat de cette confiscation du pouvoir par quelques-uns ?
Les nazairiens conscients de cette situation ont tendance à ne plus croire au changement, alors ils baissent les bras et n’iront probablement pas voter. Quant aux nazairiens indifférents ou illusionnés, ils ne se rendent pas compte qu’une part de la réalité et de leur pouvoir leur échappe, et c’est bien là le problème.
Non à votre appel à l’ouverture, Monsieur le Maire, je vous remercie, mais personnellement je n’y crois absolument pas !"
" La semaine dernière, la presse a relayé l’intention de David Samzun de créer un espace d’échange sur les ordres du jour des conseils municipaux et d’y inviter les sensibilités structurantes de notre République.
Tout d’abord, il est effectivement anormal que tous les représentants de la droite et du centre soient exclus du conseil municipal. L’ensemble des forces démocratiques de la ville devrait s’en émouvoir.
C’est malheureusement le fruit d’une division entre plusieurs listes mais on peut légitimement se demander quel était le but de ceux qui ont constitué des listes au dernier moment. A qui profite cette division ? Sans les deux listes scélérates des dernières heures, la droite et le centre auraient siégé au conseil municipal.
Il faut également reconnaitre que le contexte du covid-19 a fortement pesé sur le scrutin. On aurait aimé que les nouveaux défenseurs de la démocratie s’en préoccupent davantage en temps voulu.
Il est par ailleurs surprenant que le candidat se soucie de l’absence de ces courants politiques alors que lors de son 1er mandat, il a bien souvent négligé et parfois insulté son opposition.
L’annonce de cette intention par voie de presse est curieuse. Les sensibilités de la droite et du centre sont représentées par des femmes et des hommes connues qu’il aurait été facile de contacter.
Alors s’agit-il d’un vrai repentir, d’une prise de conscience soudaine des bienfaits de la démocratie ? On n’ose pas croire qu’il s’agisse d’une tentative de récupérer un électorat orphelin.
Quoi qu’il en soit, Fiers de Saint Nazaire a toujours souhaité participer activement à la vie municipale. N’étant pas élu au conseil, nos moyens d’action sont à inventer.
Sur cette intention déclarée, nous avons besoin d’en savoir davantage. Quand se tiendront ces échanges, sous quelle forme, avec quels participants ? Comment nos idées seront-elles transmises au conseil ? Est-ce que toutes les sensibilités politiques, élues ou non, seront consultées ?
Avec le covid-19, nous avons appris qu'il nous faut réinventer notre rapport aux autres, au monde et à la terre.
Avec cette éviction du Conseil Municipal, Fiers de Saint Nazaire a la confirmation qu'il faut continuer à rassembler et repenser notre action au service des Nazairiennes et des Nazairiens
La droite et le centre ne siègeront plus au Conseil Municipal, mais nous sommes toujours là et il faudra compter avec nous."
