« Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »

« M. Samzun s’acharne à déformer, tronquer ou simplement ignorer ce que demandent les habitants du quartier du Petit Maroc et leur association (cf. communiqué de presse, lettre ouverte et courrier qui vous ont été précédemment transmis). Nous ne nous sommes jamais opposés à des constructions de logements sociaux et encore moins à des réflexions, nécessaires, sur le devenir du Petit Maroc.

L’exigence est pourtant simple : nous voulons de véritables concertations préalables sur le devenir urbain et environnemental du quartier, en réponse aux injonctions et décisions unilatérales de la municipalité. En réponse également au découpage géographique et stratégique des modes de concertation proposés à ce stade. La mise en place d’une démocratie locale, de proximité, n’enlève rien aux responsabilités des élus municipaux, bien au contraire elle devrait en rehausser la légitimité. Selon l’équipe en place, les élus auraient le rôle d’« expliquer aux citoyens un destin collectif qui les dépasse » (cf. Edito du Saint Nazaire magazine de février). Oui, nous l’avouons, nous nous sentons « dépassés » (sic). Le fossé est donc palpable.

Nous renouvelons donc, une fois de plus, notre demande pour l’engagement d’un cycle de concertations réelles et concrètes sur l’avenir du quartier, devant aboutir à un consensus sur l’usage des différents espaces.

Et notamment en ce qui concerne la construction d’une tour de béton de 12 étages ! Soit 4 étages de plus que les récentes constructions d’entrée de ville, sur une emprise beaucoup plus restreinte… Il est possible de repenser ce projet : nous avons des propositions. Mais le sujet n’est visiblement pas discutable. Il faut portant que nous soyons entendus, c’est un préalable nécessaire à toute discussion annexe.

Nous avons déposé un dossier argumenté et circonstancié au Commissaire Enquêteur nommé dans le cadre de la procédure de déclassement du terrain concerné. Non Monsieur Samzun, les habitants du Petit Maroc ne sont pas d’irréductibles râleurs rétrogrades, « [tentés] de fermer la porte derrière [eux] » (cf. Edito du Saint Nazaire magazine de mars). Ils sont responsables, doués de réflexion, fatigués des méthodes qu’ils subissent. 

Les fresques présentes sur ce terrain doivent être préservées, restaurées et non encagées ou masquées. Ce ne sont pas des graffiti mais des œuvres de street art porteuses de sens, réalisées par des artistes internationaux que beaucoup de villes nous envieraient. Elles feront l’objet d’actions concrètes de notre part, la moindre des choses dans une ville labellisée d’« art et d’histoire ». La moindre des choses dans une ville qui prétend « porter une ambition d’amplifier l’art dans l’espace public afin de le populariser et le street art en est une des formes » (Cf. Edition numérique Ouest France du 15 mars).

Gageons que de véritables concertations préalables, aidées des services techniques municipaux, agences ou cabinets, permettront d’ouvrir un avenir bienveillant pour tous.»

Association « Les Amis du P’tit Maroc »

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