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Saint-Nazaire : Le maire communique sur les rythmes scolaires et le vote des étrangers

Au conseil municipal de ce vendredi Joël Batteux est intervenu sur deux sujets l’aménagement des rythmes scolaires, et le droit de vote et d’éligibilité des étrangers.
Faut-il accorder  le droit de vote aux élections locales des étrangers en situation régulière ?
Faut-il accorder le droit de vote aux élections locales des étrangers en situation régulière ?

« J’ai acquis la conviction que la majorité du conseil est favorable à l’application de la réforme dès septembre 2013 en utilisant le mercredi matin a indiqué le maire. Nous ne serons pas en retard sur le mouvement, aujourd’hui une très large majorité des enseignants et parents d’élèves est favorable au mercredi ».

Un comité de pilotage mis en place par la municipalité rendra son premier rapport à l’académie mi-mai. « Je ne suis pas certain que l’on doit gagner du temps en remettant à 2014 » explique le maire en ajoutant que la grande majorité des villes de gauche de Loire-Atlantique vont adopter la réforme dès 2013. « Nous allons roder la mécanique dès 2013 pour arriver dans la concertation avec tous à un projet rodé et perfectionné » indique Joël Batteux

De son côté Christophe Cotta représentant les élus socialistes a insisté sur « la nécessité d’être à la hauteur d’une réforme pour le bien-être des enfants». « Il faut sortir des sentiers battus, personne ne peut traîner les pieds, il faut impliquer tout le monde ». « Saint-Nazaire a toujours assuré la solidarité entre tous, faisons ensemble le pari de la réussite. »

Pour Arlette Mousseau la plupart des communes de droite commenceront la réforme en 2014. « Cette réforme est urgente car bénéfique aux enfants ». Le calendrier est bien chargé et de nombreuses questions restent en suspens et l’élue des EELV de déplorer une prise de décision sans concertation.(voir http://www.saintnazaire-infos.fr/rythmes-scolaires-eelv-denonce-le-manque-de-concertation-a-saint-nazaire-23-43-1985.html).

Sur la gratuité « il n’est pas question d’éliminer un enfant dont la famille serait en difficulté pour contribuer. Les aides de la Caf n’interviendront que s’il y a une participation des usagers ».

Valérie Boutet Caillé du groupe centriste est très réservée « il y a beaucoup de doutes sur la capacité d’organisation. Le travail est à terminer. »

Nathalie Bruneau craint « qu’un pas vers l’école payante soit franchi» car la participation des familles est ouvertement envisagée dans les textes officiels.

Christian Saulnier pour le Parti communiste déplore « le côté nocif de la politique du fait accompli de la municipalité». « Pourquoi considérer 2013 comme une date impérative ? »

Marie-Odile Bouillé a rappelé que François Hollande avait mis cette réforme au cœur de sa campagne. Elle rappelle la création de 60 000 postes et la formation des enseignants. Elle sollicite la responsabilité de chacun pour réussir. « Mais nous n’avons pas encore assez écouté, il faut poursuivre la concertation ».

 

Vote et éligibilité des étrangers

Le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers est souhaité depuis longtemps par les socialistes les communistes et les verts.

Ce droit est déjà une réalité pour les ressortissants de l’Union européenne. L’étendre est donc une question d’égalité pour l’ensemble des résidents étrangers et dans les familles où souvent des parents d’enfants français n’ont pas ce droit après des dizaines d’années vécues en France.

La majorité municipale est favorable à ce nouveau droit. Afin d’avancer sur ce sujet, le Premier Ministre a consulté ces dernières semaines tous les groupes parlementaires de l’Assemblée et du Sénat. L’instauration de ce droit nécessite une majorité des trois cinquièmes au Congrès du Parlement (les deux chambres). À ce jour elle n’est pas acquise.

Cela qui fit dire à Marie Odile Bouillé : « Il manque 50 voix pour faire passer le texte au Congrès. Il faudrait convaincre les parlementaires, et aussi ceux de l’UDI de voter ce texte ».

Joël Batteux dans sa communication confirme la volonté de voir établi le droit de vote aux élections locales des étrangers en situation régulière.

Il demande aux parlementaires des autres partis politiques de s’inscrire dans la majorité des trois cinquièmes nécessaires à la révision constitutionnelle.
Il souhaite l’inscription des que possible de ce sujet à l’ordre du jour du Congrès du Parlement.

La réaction de Jean-Louis Garnier UMP

« Il n'y a pas de pas de petites élections dans la République »

« Je ne vous parlerai pas de l'Édit de Caracalla qui, en 212, accorda la citoyenneté à tous les hommes libres de l'Empire romain : les conséquences sur l'évolution sociale de l'Empire sont sujettes à controverse. On n'est guère certain que de deux choses : le recrutement de l'armée reposa dès lors sur les Barbares, les étrangers et il fallut embaucher juges et greffiers, créer des écoles de droit, le nombre d'ayants droit à une vraie justice étant brutalement multiplié !
Pourquoi ce détour dans l'antiquité qui nous fonda ? Alors que la réflexion historique est aujourd'hui si méprisée par nos dirigeants successifs ? La citoyenneté aujourd'hui dans notre pays n'est pas, comme à Rome avant Caracalla, la condition d'une justice digne de ce nom ; elle est comme à Rome une condition d'accès aux charges publiques. Surtout, elle donne le droit par le vote de choisir ceux qui les détiennent ! Que devient la citoyenneté, que signifie-t-elle, si elle perd ce privilège, le droit de vote ? Seul droit que le pauvre exerce comme le riche ; seul droit politique du pauvre. Certains ont dit : seule richesse du citoyen prolétaire !
Qu'on ne me dise pas « mais il s'agit des élections locales ». Comme s'il existait un petit droit de vote pour de petites élections et un grand droit de vote pour les grandes élections ! L'élection municipale est pour le citoyen, dans sa commune, certainement la plus importante pour ses conditions quotidiennes de vie, pour son environnement et plus généralement l'exercice de ses libertés, le droit de propriété. Sa participation, sauf à Saint-Nazaire, le prouve.
Il n'y a pas de petites élections dans la République.
L'article premier de notre constitution dit : Elle (la France) assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle introduit ainsi une distinction, une discrimination, qui s'impose à tous, entre les citoyens et ceux qui ne le sont pas :
- soit les étrangers résidant sur notre territoire deviennent nos compatriotes (ils le peuvent dès cinq ans de résidence, sans perdre leur nationalité d'origine) et ils votent ;
 - soit ils sont attachés à leur état d'étrangers au point de ne pas intégrer la communauté nationale, et ils ne participent pas aux décisions qui forgent notre destin commun. »

Auteur : JBR | 30/03/2013 | 3 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 31 mars 2013 à 14h47 par Jean-Louis Garnier
M. Batteux devait ensuite déclarer, sans en tirer de conséquences, qu'en effet il n'y avait pas de petites élections dans la république. Puis ajouter aussitôt qu'il ne voyait pas pourquoi les citoyens des autres pays de la communauté européenne pouvaient voter en France et pas les ressortissants de nos anciennes colonies. L’occasion ne me fût pas donner de lui répondre ; Sinon je lui aurais fait remarquer qu'il y avait dans le premier cas un traité international signé par 17 pays dans l'espoir de créer une véritable communauté des européens et qu'il n'y avait rien de semblable dans l'autre cas qui n'était un prurit socialiste visant à effacer ce qui constitue la nation française.
#2 - Le 31 mars 2013 à 15h04 par Mat
Malheureusement le droit de vote de "tout" les étrangers va à l'encontre du projet européen...

En effet, les étrangers ont déjà le droit de voter aux élections locales, dès lors qu'ils sont européens : car ca fait partie du projet européen.

Donc, dire que "tout" les étrangers doivent accéder à ce droit (qui devrait plutôt être une "obligation" d'ailleurs) par soucis d'égalité n'est pas vraiment exacte, puisque du coup c'est le projet européen dans lequel nous sommes qui serait, de fait, remis en cause... !
#3 - Le 31 mars 2013 à 17h30 par Jean-Louis Garnier
Mathias, vous avez tout compris de la position politique de Batteux qui n'a jamais caché qu'il était opposé à une Europe supra-étatique.

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