Le 21 juillet 2020 le Comité Social et Economique de MAN Energy Solutions France a été informé du projet de restructuration que souhaite mettre en oeuvre Volkswagen pour vendre sa filiale MAN Energy Solutions.

"Initialement, les mesures d’économies envisagées par VW pour accélérer le processus de vente étaient de supprimer 4000 des 15000 emplois de sa filiale.

A la suite de cela, IG-Metal a négocié avec la direction de MAN-ES à Augsbourg une diminution du nombre de suppression d’emplois en Allemagne en contrepartie d’une seconde négociation portant sur des mesures d’économies des rémunérations.

Ainsi 2600 emplois seront supprimés d’ici fin 2024, dont 1650 en Allemagne.

Les 950 autres emplois supprimés, maintiennent leurs nombres de suppressions de postes dont en France les 76 postes sur les 630 que comptent les deux sites (Saint-Nazaire et Puteaux).

Alors même que les syndicats français n’ont pas été impliqués dans les discussions du projet de restructuration, il en a été de même pour l’accord qui a suivi sur la diminution du nombre d’emplois supprimés, dont la communication nous est refusée. Ceci alors même que les contreparties consenties par le syndicat Allemand seront sûrement demandées aux salariés Français.

La CGT de MAN Energy Solutions France condamne vigoureusement cette restructuration qui se résume à un plan d’économies sur le dos des salariés pour satisfaire l’appétit des actionnaires, sans prévoir en contrepartie des investissements pour pérenniser l’avenir du groupe.

Concernant les sites français la réduction de 12% des effectifs est particulièrement injuste et incompréhensible puisque que ces sites remontent chaque année à la maison mère 10M€ de dividendes et que l’entreprise n’a connu aucun déficit depuis presque 20 ans.

A leurs demandes, les représentants du personnel ont pu échanger avec MM Lauber (PDG par intérim de MAN ES France) et Rosik (DRH du groupe MAN ES) le 21 septembre en visioconférence.

Les points majeurs de l’intervention des représentants ont porté sur :

– La suppression des 76 postes en France

– Le souhait d’autonomie du site concernant les activités Pielstick

– Le bien-fondé du transfert des activités de production

– La nomination d’un nouveau PDG du site

Hormis, sur la future nomination du PDG Français ou le Groupe souhaite prendre plus de temps avant une décision, le résumé est simple : le Groupe n’envisage pas de modifier son projet de restructuration qui de leurs mots est le meilleur !

Bien entendu la CGT MAN-ES n’est pas de cet avis !

Pour autant, le dialogue se poursuivra avec le Groupe et si possible sur le site de Saint-Nazaire.

Ce nouvel échange sera le moment pour aborder de nombreux sujets restés sans réponses et d’autres importants comme les orientations futures de l’entreprise et sa place sur le développement des nouvelles solutions (dont hydrogène, éoliens, etc…).

Les suppressions de postes de MAN Energy solutions France et la mise en vente du groupe mettent en péril le devenir des moteurs de la marque Pielstick développés et construits à Saint-Nazaire.

Ces moteurs ayant des applications stratégiques pour l’Etat notamment en marine nationale et en groupe de secours dans les centrales nucléaires, nous espérons vivement que les pouvoirs publics ne resteront pas indifférents à cette situation et qu’ils interviendront pour permettre à une entreprise profitable (40M€ de résultats en 2019) de bénéficier d’un projet de développement et non de récession tel qu’il se dessine aujourd’hui."

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