Ce mardi 19 octobre restera sans doute comme l'une des journées les plus chaudes depuis la rentrée. À l'aube, divers syndicats ont mené de nombreuses actions en différents points stratégiques de la ville. Quelques heures plus tard, à l'appel de l'intersyndicale, ils étaient plus de 17 000 à se rassembler au lieu habituel devant le Ruban Bleu. Contrairement à samedi dernier, les organisations ont pris la parole à tour de rôle exprimant de manières différentes, mais unanimes leur refus de se plier à la réforme des retraites, telle que présentée par le gouvernement. La CGT a dénoncé le mépris du gouvernement et pense que le blocage de l'économie peut changer la donne. FO a rappelé qu'il valait mieux perdre quelques jours de salaire, que plusieurs années de retraite. Pour la CFDT, c'est le gouvernement qui bloque le pays en refusant le dialogue et en faisant le choix de l'affrontement, alors que la crise continue de faire des dégâts. Pour Solidaires Saint Nazaire, le gouvernement et le patronat nous octroient juste le droit de travailler à en mourir. La CFTC parle de fracture dans le pays sur le dossier des retraites car le gouvernement a délibérément choisi le rapport de force, au détriment d'une véritable concertation. FSU demande aux jeunes, aux salariés, aux chômeurs, aux retraités de s'unir. Pour l'UNSA, c'est une mobilisation élargie qui fera reculer le gouvernement .
Ne répondez pas à la provocation
Tous les syndicats ont appelé à une manifestation sans violence. Des propos largement repris à l'issue de la dislocation du cortège et destinés en particulier aux jeunes. "Ne répondez pas à la provocation " s'est écrié au micro un membre de l'intersyndicale. Malheureusement, cet appel s'il a été entendu n'a pas été suivi par les quelque 500 personnes dont de nombreux jeunes qui sont allés à la rencontre des forces de l'ordre en poste devant la sous-préfecture. Après des provocations de part et d’autre, la situation s'est rapidement envenimée. Vers le rond-point des 4 horloges, canettes, cailloux, insultes ont fusé. Les forces bien décidées à ne pas se laisser intimider ont lancé des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule. Cela a eu pour effet d'accentuer l'excitation des manifestants. Pendant près de deux heures des affrontements ont causé un certain émoi dans la population, qui a parfois été prise en tenaille entre les CRS et les casseurs. Sous les yeux effarés de nombreuses personnes, les CRS ont procédé à 18 interpellations dans des conditions parfois très musclées et difficilement compréhensibles. Bilan de l'opération, des poubelles brûlées, des voitures caillassées, une voiturette retournée, des feux, et quelques blessés. Une journée noire, avec des images que l'on aimerait ne pas voir se reproduire, mais qui traduisent indéniablement une exaspération de la part des manifestants, et de beaucoup de jeunes que l'on a vus encore plus nombreux que les jours précédents. Inévitablement, quelques-unes se retrouveront au tribunal et cela n'augure rien de bon pour les jours à venir. Le ton est monté d'un cran, la violence aussi, et la répression continue son irrésistible ascension. Voilà, le triste épilogue d'une journée qui marquera les esprits.
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