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Rugby, Fédérale 1 : Un très mauvais dimanche

On savait que ce serait compliqué. Bertrand Guilloux est un entraîneur fier. Il ne s’est jamais réfugié derrière les absences. Mais, dimanche, dans le froid du Pré-Hembert, la dizaine de joueurs majeurs qui était sur la touche a pesé très lourd dans l’issue de la rencontre perdue face à Lille, 10-24.

Le SNR sans Macovéi, ce n’est plus trop le SNR. Alors, sans Valentini, sans Debrach, Sans Stoltz, sans Fornier et sans bien d’autres éléments clés, le Sporting Nazairien ne ressemble plus beaucoup à la photo de famille prise à l’aube d’une belle soirée d’été sur la plage de Saint-Marc.
Ce qui a  été réalisé par Lille au Pré-Hembert n’est pas du tout usurpé. Bien au contraire. Les Nordistes, en quête cette saison d’un match, peut-être pas référence, mais soulignant leur capacité à se replacer sur la bonne trajectoire dans cette poule hyper complexe, ont réussi dans leur entreprise face à une équipe de Saint-Nazaire trop timorée. Les Lillois furent aussi à deux doigts de repartir avec un bonus offensif qui, après tout, n’aurait pas été volé.
Il y a deux raisons pour expliquer ce résultat. Le déséquilibre dans les effectifs, tout le mode en conviendra. Par contre, les Nazairiens, dans le combat, ont eu beaucoup de mal à assumer. Ils n’ont pas su se dépasser ni se révolter en seconde période alors qu’ils étaient menés au score. Pire encore, ils encaissèrent un essai dès le retour des vestiaires. « Là, Lille nous a mis le couvercle sur la tête », dira Bertrand Guilloux.

 

Un quart d’heure, c’est tout

Le SNR a été dans le coup durant un tout petit quart d’heure, le premier. Puis, peu à peu, tout s’effrita. On redonna les balles en touche, la mêlée commença à se disloquer. On s’énerva progressivement.
Les Lillois, solides devant, bien organisés, envoyaient alors du jeu tous azimuts se permettant même le luxe de transformer leur pilier (Rogers) ou leur talonneur (Dienst) en centres pour relayer les ballons. Côté SNR, on ne savait plus trop où se positionner, comment se mettre en place. Forcément, cela fit très vite de gros dégâts avec les essais de Rogers puis de Leblon, les deux amenés à la suite de plusieurs temps de jeu qui correspondaient à la domination opérée depuis la fin du premier quart d’heure. Et, dès la reprise, il y eut celui de Pierre. Après, le SNR partit à l’assaut en ordre dispersé. L’essai d’Aïcardi fut l’œuvre d’un dribbleur de rugby à 7 dans la défense adverse, rôle dans lequel excelle l’international nazairien. Mais ce fut tout. En dehors d’une brève générale (66e), de quelques cartons jaunes, il ne se passa plus rien. Lille, organisé, ne craignait plus et le SNR, désorganisé, ne pouvait plus prétendre à un bonus défensif.

 

Dynamique intéressante

Pierre Chadebech aura apprécié. « Je suis content d’avoir gagné car nous avons su prendre la mesure d’une équipe qui, chez elle, s’est accrochée. Je pense que nous avons bien mené le match. Je suis satisfait par rapport à la mise en place de notre jeu. On se situe dans une dynamique intéressante avant d’affronter ce très gros morceau que sera Massy. Maintenant, la pression, nous l’avons tous les dimanches dans cette poule très relevée. Il ne faut pas oublier que nous avions perdu contre Saint-Jean d’Angély. Alors, prendre celui-là était très important ».

 

Sombre match

Bien entendu, côté nazairien, le ton était bien différent. « Ce fut un sombre match pour nous. Le jeu ne peut se développer que si tu rivalises dans le combat avec l’adversaire. Là, on ne savait pas où et comment se placer. Bien sûr, il y a les absents. C’est compliqué de rivaliser sans les grosses pointures. Mais j’attends des hommes, dans la difficulté, qu’ils ne se recroquevillent pas. Il n’y a pas de manque de courage car ce sont de bons mecs. Mais il faut savoir parfois être à la limite de la violence, montrer sa force, être vicieux. Avec nos armes, notre mental, nous n’avons pas su rivaliser, nous dépasser. On a accepté la domination ». Dimanche prochain, 24 novembre, il faudra se déplacer à Montluçon. « Au-delà du résultat, ce qui m’inquiète le plus, c’est la capacité de certains à réagir », s’interrogera l’entraîneur. Quelques nuits porteront conseil d’ici là.

La fiche technique

Sporting Nazairien-Lille Métropole Rugby : 10-24.
Mi-temps : 3-17. Arbitrage de M. Gleyze du comité Périgord-Agenais. 2500 spectateurs.
Saint-Nazaire. Essais de Aïcardi (52e). Transformation de Dorbeaux. Pénalité de Dorbeaux (4e). Carton jaune à Parriel (80e+2).
Lille. Essais de Rogers (37e), Leblon (40e+4), Pierre (42e). Trois transformations de Bourgeois. Pénalité de Bourgeois (17e). Cartons jaunes à Pierre (69e), Beaumont (78e).

Auteur : P.M. | 17/11/2013 | 2 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 18 novembre 2013 à 20h47 par lecomte , Saint-nazaire
Recrutement inexistant en 1ère ligne.
#2 - Le 20 novembre 2013 à 13h19 par Kering, Saint Nazaire
C'est plutôt en 3ème ligne et en demi de mêlé qu'il manque du monde...en 1ère ligne il y a eu du recrutement, peut être pas en qualité...

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