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Rugby, Fédérale 1 : Clarification et nouvelle approche au SNR

Ce soir, jeudi, le Sporting Nazairien Rugby (SNR) changera le nom qu’il portait depuis 1966, année au cours de laquelle le football et le rugby se séparèrent alors qu’ils étaient dans la même structure. Ce sera la naissance de Saint-Nazaire Rugby Loire-Atlantique (SNRLA) qui ne sera officielle qu’à la rentrée prochaine.
 Jean-Luc Mérino, Henri Legland, Joël Moulère (de gauche à droite), un trio solidaire
Jean-Luc Mérino, Henri Legland, Joël Moulère (de gauche à droite), un trio solidaire

Depuis que le club évolue en fédérale 1, il y a une dizaine d’années maintenant, les dirigeants se sont aperçus que les nombreux adversaires rencontrés avaient du mal à associer le mot nazairien avec la ville de Saint-Nazaire. Aussi, la décision fut prise d’associer les noms de la cité et de notre département. Il aura fallu patienter un peu puisqu’il convenait de prendre la mesure des règles juridiques que cela nécessitait. Ce jeudi, seront modifiés les statuts qui feront que le SNR deviendra officiellement Saint-Nazaire Rugby Loire-Atlantique, le sigle SNR, cher aux supporters, étant ainsi précieusement maintenu ainsi que le logo.

Saison complexe

Dimanche, à 15 h 00, au Pré-Hembert, l’équipe disputera sa dernière rencontre du championnat en accueillant Montluçon. Cela mettra un terme à une saison qui fut pour le moins complexe à gérer. C’est la première fois au cours de la même qu’un président claque la porte pendant son mandat et qu’un entraîneur se met délibérément sur la touche sentant qu’il n’a plus l’adhésion de certains joueurs.
Il a fallu composer dans l’urgence et c’est un trio de co-présidents qui a pris la tête du club, Jean-Luc Mérino, Henri Legland et Joël Moulère. « Le départ de Denis nous a un peu surpris, mais il avait déjà eu des faux départs », souligne Jean-Luc Mérino. « On a appris cela dans la presse. On s’est dit, on fait quoi ? », ajoute Henri Legland. Le trio a alors repris le flambeau. « C’est vrai, on a peu communiqué. Mais ce n’était pas la priorité. Il fallait assurer le flot du quotidien. Nous sommes une grande famille de bénévoles. Nous nous sommes tous regroupés. Finalement, même si je suis là seulement depuis six ans, on connaissait tous les trois le club. Nous sommes complémentaires avec Henri et Joël. Et cela fonctionne bien. Il y a beaucoup d’échanges, de solidarité derrière », ajoute Jean-Luc Mérino.
D’ailleurs, ce trio va poursuivre sur sa lancée. « On fonctionne à trois et il n’y a aucun d’entre nous qui veut prendre seul la présidence. Donc, on poursuit ainsi. A notre connaissance, il n’y a pas de volontaire non plus pour ce poste ». De toute façon, si quelqu’un venait de l’extérieur avec des capitaux, comme le répètent Jean-Luc Mérino et Henri Legland : « on y regarderait à deux fois ».
Car si Denis Liébault, le président du début de saison, avait beaucoup investi de sa personne et financièrement, cela a laissé des traces après son départ. « Disons qu’il y a des engagements qui ne sont pas faciles à maîtriser », dit pudiquement Henri Legland. Une action judiciaire est aussi en cours suite à une complexe rupture de contrat du temps, justement, de Denis Liébault. « L’affaire est rendue devant le TGI. Je pense que l’on saura en avril ou mai. De toute façon, il y a des possibilités de recours », précise Henri Legland. Mais si faute du club il y avait, cela pourrait coûter cher. Et le SNR n’a pas besoin de cela. « Financièrement, c’est simple. Nous sommes juste à flot. Mais c’est tendu. Il ne faut pas rêver ».

Justes proportions

D’ailleurs le trio va mettre les affaires à plat. « Il faut ramener les choses à leurs justes proportions dans la réalité économique d’aujourd’hui. Notre projet c’est évoquer avant tout la reconversion des joueurs. C’est ce que nous voulons privilégier. C’est le discours que nous souhaitons avoir. Plein de joueurs qui venaient de chez les pros et qui sont arrivés chez nous se sont reconvertis ici. C’est possible à Saint-Nazaire. Le littoral est une force pour convaincre ».
Les dirigeants vont tout miser là-dessus. « Nous voulons tisser un vrai réseau de partenaires. Il y a un axe de progrès avec Airbus. On veut fédérer autour de la filière aéronautique en créant, notamment, des événements particuliers. On veut monter une structure d’une quinzaine de partenaires avec des chefs d’entreprises, faire naître un club d’échanges et de business », espèrent Henri Legland et Jean-Luc Mérino. Cela n’écarterait pas, bien au contraire, les autres partenaires plus modestes.

Clarifier le sportif

Sur le plan sportif, le trio veut aussi clarifier les choses. « Il y a la F 1 et la formation. La F 1, c’est 9 matchs à domicile, 18 au total si on ne se qualifie pas. Ce n’est pas assez ». Seulement, la FFR, malgré des discours de façade, se soucie peu de l’Ovalie amateur qui, d’ailleurs, ne mérite plus ce qualificatif en Fédérale 1. Le SNR aura pour objectif de perdurer à ce niveau mais en axant beaucoup sur la formation. « Historiquement, nous avons toujours privilégié la formation. Nous menons des actions au cœur de la cité, dans les quartiers. Nous avons deux salariés qui effectuent 30 heures chacun dans ce cadre-là, Thibault Grassignoux et Simon Serain. Yohan Fornier effectue un travail remarquable avec le centre de formation. Mais nous devons former plus encore ». Il faut aussi élever le niveau des jeunes. « Nous allons réaliser une entente avec les moins de 16 ans de Trignac, Pornic, La Baule, Guérande, Guenroët et nous. La volonté est partagée. Ce sera un regroupement qui permettra à ces cadets de progresser et nous engagerons l’équipe au plus haut niveau alors que les équipes B de ces cadets joueront dans leurs clubs respectifs», souligne Joël Moulère.

Nouvel entraîneur

Les trois co-présidents pensent aussi depuis un bout de temps à la saison prochaine. « Bertrand Guilloux partira en juin, à la fin de son contrat. La décision qu’il a prise est tout à son honneur. Maintenant, nous cherchons un entraîneur permanent puisque Thierry Gatineau qui est nommé en territorial sera peu disponible. Je pense que nous aurons un nom d’ici fin avril. Ce qui est certain, c’est que cet entraîneur sera cette fois le patron de tous les entraîneurs. On veut aussi que tout ceci s’inscrive dans un cycle de deux ou trois ans ». Il y aura aussi quelques modifications dans l’effectif. « Macovei retourne en Roumanie, il est le capitaine de cette équipe et dans un an, il y a la Coupe du Monde qu’il ne veut pas rater ; Aicardi s’en va à Nevers et Naves retourne en Corrèze ; à ce jour, c’est tout pour les départs. Quant au recrutement, on était dessus depuis début janvier avec Bertrand. Mais on ne fera pas n’importe quoi. On veut conserver l’ossature. De toute façon, la masse salariale est appelée très certainement à diminuer un peu. La fourchette sera de 1,2 à 1,35 million d’euros », conclut le triumvirat.

Auteur : P.M | 03/04/2014 | 0 commentaire
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