En février Marc Piriou directeur du Ruban Bleu par intérim, nous déclarait à propos du centre commercial : "Tous les feux sont au vert pâle". Trois mois plus tard, la situation n'est pas aussi florissante que la direction d'Apsys veut bien le laisser croire. On peut même affirmer qu'elle est préoccupante pour ne pas dire désespérée pour certains. L'arrivée de "Marine Communication" la nouvelle agence de Com peut-elle changer la donne et permettre au Ruban Bleu de prendre un nouvel essor? On peut l'espérer, mais encore faut-il que les actes suivent les paroles. D'ores et déjà, le slogan qui était "le Ruban bleu : une autre idée du monde" devient "Le Ruban Bleu : "Tout le monde s'y retrouve", sauf les commerçants qui ne savent plus à quel saint se vouer. Du côté de la majorité municipale, rien ne filtre sur le sujet contrairement au Centre droite de Kévin Izorce qui dans le dernier mensuel municipal dénonce entre autre des loyers exorbitants.
Retards de loyer
A commencer, par M. Mahdessian fondateur et PDG de Patacrêpe."En deux ans, nous aurons perdu près de 400.000 euros. La première année d'exploitation qui portait de juillet à décembre 2008, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 181 798 euros, puis 330. 816 euros en 2009. Il nous aurait fallu réaliser le double pour ne pas perdre d'argent. Résultat, nous avons du licencier du personnel et ne payons plus nos loyers qui s'élèvent à 7500 euros/mensuels pour 256 m2 depuis un an. D'ailleurs, nous passons en référé au tribunal de St Nazaire le 4 mai et nous n'avons pas trouvé de terrain d'entente avec Apsys qui refuse de transiger. Il est probable qu'à la suite de cette audience, nous déposerons le bilan dans la foulée avec toutes les conséquences que cela suppose. C'est une catastrophe. Nous avons eu à faire à des gens obtus, qui nient l'évidence. J'ai le sentiment d'avoir été abusé".
Chez, M. Tenenhaus du magasin Cofféa, il y a un gros problème de communication et d'identification : " Apsys est totalement absent sur le terrain, il n'y a aucune communication avec la directrice Pascale Weil dont la compétence laisse à désirer. Personnellement, je suis arrivé en novembre et jusqu'à mars, nous avons tiré notre épingle du jeu, mais ce n'est plus le cas et si la situation n'évolue pas à court terme, cela risque d'être problématique. Nous avons une surface de 65m2 avec un loyer progressif qui part de 18 000 euros annuels pour arriver à 24 000 au bout de 4 ans. Apsys dit aujourd'hui , le Ruban bleu va bien, ça marche, ça se développe, mais la réalité est toute autre. Mardi matin, lors d'une réunion houleuse, la nouvelle agence Marine Communication est venue nous présenter son projet qui m'a semblé cohérent et adapté à la situation. Comme beaucoup, j'attends de voir si les actes vont suivre les paroles, mais j'avoue avoir été séduit par l'approche de M. Hennbert".
Du côté de Benjamin Le Douarin responsable du magasin de cosmétiques SAGA, c'est une désillusion totale : "Plus ça va, moins ça va. Ce centre commercial est une grosse blague. Dans une ville de tradition ouvrière, un tel centre n'était pas nécessaire. On nous a promis monts et merveilles et au bout du compte c'est une grosse déception. Nous avons un loyer de 4600 euros/mensuels pour 60m2. Nous sommes 30% en dessous du chiffre d'affaires prévisionnel qui était de 480 000 euros. Aujourd'hui, les dirigeants d'Apsys longent les murs pour éviter les discussions". Chez C.A. l'un des deux vilains petits canards qui ferment à 19h, il règne également un sentiment de frustration : notre chiffre d'affaires est inférieur de 25% par rapport aux prévisions et nous sommes passés de 12 employées au départ à 7 à l'heure actuelle. Le projet présenté par Marine Communication s'avère cohérent, percutant et proche des Nazairiens et on se doit d'aller de l'avant tout en respectant un peu plus la clientèle".
La restauration qui compte six établissements après la disparition de Planétalis est sans doute le secteur le plus touché. M. Ferreira, directeur de Tablapizza, ne cache un certain désarroi : "Tout d'abord, il faut savoir que l'offre dans la restauration est supérieure à la demande. Nous faisons actuellement 1000 couverts/semaine contre 2500 espérés. Notre chiffres d'affaires est de 720 000 euros/an alors qu'il nous faudrait faire 40% en plus pour atteindre l'objectif. Le loyer est de 11 000 euros HT charges comprises pour 400M2. Face à cette situation, nous avons réduire notre effectif qui est passé de 24 personnes à 12 et 3 apprentis. Outre le problème de l'offre et de la demande, nous sommes face à un problème relationnel avec Apsys. Nous sommes dans le floue total avec notre interlocuteur qui devrait être la directrice du centre. Plusieurs idées, comme la création d'un GIE ont été soumises à Apsys qui a toujours jugé cette proposition irrecevable jusqu'à maintenant. L'arrivée d'une nouvelle agence de communication va t-elle changer la donne ? On l'espère tous. Si cela s'avère le cas, nous pourrions atteindre nos objectifs, mais va t-on tenir jusque là ? La question reste posée.".
Marine Communication agence de Dunkerque nouvellement en charge de la promotion du Ruban Bleu est d'ores et déjà à pied d'oeuvre. Luc Hennbert son responsable qui connaît bien Saint-Nazaire et qui suit l'évolution du Ruban Bleu bien avant son ouverture se veut résolument optimiste , mais se défend d'être le pompier de service ou le messie: " Il nous faut redonner aux gens la notion de plaisir du shopping. Le renouveau du Ruban Bleu passe par la mise en place d'une politique commerciale globale et par une réhabilitation du paquebot sans lequel le ruban bleu ne peut vivre.. Tous les acteurs concernés (mairie, Apsys, commerçants, chambre de commerce, etc..) doivent se réunir autour d'une table et s'accorder sur un projet cohérent de développement qui s'inscrit comme initialement prévu dans le contexte d'une réhabilitation d'un quartier, d'un centre-ville. C'est un beau challenge, mais qui ne peut aboutir sans concertation, et sans une implication totale de tous. Nous allons essayer de compenser les carences actuelles à travers une communication plus affective. Il faut redonner aux gens le plaisir du shopping. Notre stratégie n'est pas de dire, ça n'allait pas avant. Nous allons proposer de nombreuses idées, telle que la délocalisation d'un jour de marché sur la place de l'Amérique Latine avec une nouvelle thématique à l'exemple d'un marché bio. Aujourd'hui, il y a urgence et d'ici fin mai début juin, nous allons proposer, accompagner et mettre en place un certain nombre de mesures".
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