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Route bleue : des riverains toujours mobilisés contre le bruit

Plus de six mois après la réduction de la limitation de vitesse sur la route bleue, un premier geste pour réduire le niveau sonore routier, les riverains continuent à interpeller les élus de la Ville et du conseil général sur les nuisances qu'ils subissent.
43 000 véhicules en moyenne empruntent chaque jour la portion de la route bleue limitée à 90 km/h.
43 000 véhicules en moyenne empruntent chaque jour la portion de la route bleue limitée à 90 km/h.

En novembre 2010, la limitation de vitesse entre le pont de la Missaudière et l'échangeur de Brais est passée de 110 à 90 km/h. Un premier geste, pour les riverains de la route bleue. Six mois plus tard, les membres de l'association pour la protection de la Coulée verte de l'Immaculée à Saint-André-des-Eaux (APCVISA) n'en démordent pas : ça ne suffit pas pour réduire les nuisances sonores.

En plus notamment de fluidifier la circulation et réduire les émissions de gaz à effet de serre, le conseil général espère réduire le niveau sonore routier de 2 à 3 décibels. « La fréquence est peut-être moins aiguë mais le volume du bruit est le même », soutient Gilbert Guégan, dont la maison, route de Lesnais, est située à une centaine de mètres de la quatre voies. « Et puis tout le monde ne respecte pas les limitations de vitesse », avance Maurice Thibaudeau. Le président de l'association estime que la réduction de la limitation de vitesse est « une bonne chose », notamment pour les accidents, mais considère qu'il reste beaucoup à faire. « On nous dit que le revêtement de la route doit être changé au fur et à mesure de l'usure. Mais quand ? On peut aller jusqu'à 40% de bruit en moins avec un bon revêtement. » Gérard Mauduit, conseiller général de Saint-Nazaire centre, assure que la question sera examinée « pour la prochaine programmation des travaux, en 2012 ».

Écrans acoustiques

Quant aux murs antibruit tant espérés par l'association, « il va falloir étudier la possibilité d'en installer entre Trignac et le pont de la Missaudière », rassure Gérard Mauduit. À Certé, Trembly et Treffeac, trois écrans acoustiques sont construits par l'État, avec le financement des collectivités locales. Pas suffisant pour l’association, qui juge La Baule et Guérande mieux loties en matière de protections acoustiques et compare Saint-Nazaire à Saint-Brévin, « où l’axe est moins fréquenté, limité à 90 km/h et où il y a pourtant des murs antibruit », constate Gilbert Guégan.

Sur la route bleue, à Saint-Nazaire et dans les alentours, ce sont jusqu’à 60 000 véhicules qui circulent chaque jour « en période de pointe », assure l’association. « On est entre deux nœuds, dans le goulet où tout le monde passe. » Daniel Le Cars est en première ligne. Voisin de Gilbert Guégan, il est situé à une cinquantaine de mètres de la route bleue. « Je suis levé à 5h tous les matins. Je dors avec des boules Quiès et il est hors de question d'ouvrir les fenêtres. Quant à la terrasse et au jardin, je n'en profite jamais. »

Georges Dauce, Daniel Le Cars, Christian Piconnier et Maurice Thibaudeau, membres de l'APCVISA.
Georges Dauce, Daniel Le Cars, Christian Piconnier et Maurice Thibaudeau, membres de l'APCVISA.

De nouvelles actions

Dans ses courriers aux élus du conseil général, l’APCVISA rappelle que l’axe est classé « à plus de 68 décibels par la préfecture ». L’association n’a pas mesuré les niveaux sonores depuis la nouvelle réglementation : « Il n’y a pas besoin de mesures pour se rendre compte que ce n’est pas acceptable. On ne demande que l’application de la loi, que le niveau de bruit soit ramené à 60 décibels le jour et 55 la nuit », résume Maurice Thibaudeau. Au conseil général, on indique qu’il est « trop tôt pour avoir un retour ». Le Département veut attendre le passage de l'été et des vacanciers avant de tirer les premières conclusions de la réduction de la limitation de vitesse.

L’association cherche le soutien des élus locaux. Elle a récemment envoyé un courrier au maire de Saint-Nazaire, Joël Batteux, et veut rencontrer les différents groupes d’élus. Le 20 mai, la centaine d’adhérents que compte l’APCVISA se réuniront et devraient discuter d’actions à mettre en place. Ils vont « recenser les gens concernés » le long de la route bleue, peut-être lancer une nouvelle pétition et veulent à tout prix être reçus à la mairie et au conseil général. « Si nous n’avons pas de réponse, nous finirons par nous déplacer sans invitation. »

Auteur : CC | 02/05/2011 | 8 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 02 mai 2011 à 20h33 par Marc-Aurèle Geffroy
J'aimerai savoir qui était là d'abord, la Route Bleue, ou ces gens ?...
#2 - Le 03 mai 2011 à 21h06 par pascal
quand on pense que des gens ont accordé des permis de construire en bordure de la quatre voies il y a moins de 10 ans à l'Immaculée...
#3 - Le 03 mai 2011 à 21h34 par Bonnavent
Pour répondre à Marc Aurèle? nous étions là avant la route bleue hélas ! et nous n'avons pu mesurer les nuisances induites par ce trafic de plus en plus dense. Comprenez-nous !!!!
#4 - Le 04 mai 2011 à 12h30 par ASSEZ
La question de M. Geffroy est tout à fait recevable.
Et si cette réduction de vitesse, n'avait pour but que la réduction du bruit et que ce n'est pas efficace, alors pourquoi la maintenir, sauf à apporter la preuve d'une amélioration de la sécurité par rapport au passé.
Bref, avant les réponses, a-t-on posé les bonnes questions (isolation phonique des propriétés, mur antibruit,revêtement, contrôle du ralentissement, validité et/ou légitimité des permis de construire, déviation, etc.)?
Un peu marre de se sentir, au regard des solutions proposées, le dindon de la farce et le cochon de payeur !
#5 - Le 05 mai 2011 à 09h26 par Intelle, St Nazaire
vous n'avez rien compris, votre commentaire est hors sujet...le problème c'est le bruit, sauf pour les dingues de vitesse !!! allez donc dormir près d'un aéroport...
#6 - Le 05 mai 2011 à 10h18 par frehel, St Nazaire
résidant Route de ker David, nous avons remarqué que la limitation de vitesse à 90 km/heure n'a rien changé en terme de bruit. De plus, depuis la construction du merlon de terre de l'autre côté de la route bleue, nous avons à supporter non seulement l'impact du bruit qui s'est amplifié, mais aussi de la population !!!
Et en cela, le nouvel enrobé ne sera pas suffisant, il nous faut absolument des murs de protection !!!
#7 - Le 05 mai 2011 à 21h02 par TROP
A lire les commentaires, montons des murs anti-bruit, mais remettons la vitesse à 110.
#8 - Le 07 septembre 2011 à 18h00 par steph44
Enfin tout ça pour pas grand chose mais on pourrait peut-être créer une déviation par Missillac non ?
Bien gentils les riverains mais la plupart ont acheté en connaissance de cause.

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