Il se décrit comme un patron de gauche, tissant avec ceux que l'on nomme généralement des « employés », des liens allant jusqu'à l'amitié. « La justice sociale a toujours été le moteur de ma vie. C'était une entreprise presque paternaliste, on travaillait ensemble. » Militant par intermittence, il soutient un temps le parti socialiste. « Mais je me suis rendu compte que la gauche que moi j'aimais, la gauche de combat, la gauche conquérante, n'existait pas. »
Mais à l'occasion d'autres combats politiques, il réveille sa fibre militante et rejoint les rangs de la France Insoumise, toujours animé de sa soif de justice sociale. « Elle a du mal à exister aujourd'hui la justice sociale... A cause de partis politiques dévoyés qui se sont aventurés dans les marécages du libéralisme. Le PS, dont j'étais, est littéralement devenu un parti capitaliste. Dans les années 80 nous avions un PS moteur, porteur de projets, mais au fil du temps il est devenu un parti de droite, je ne vois pas comment le qualifier autrement. Dans les années 90, ceux qui se battaient contre le libéralisme sont devenus des perdants, la politique a changé du tout au tout. »
Aujourd'hui, la France Insoumise montre que la lutte n'est pas vaine, qu'elle concerne au moins 20% des électeurs français et qu'elle s'organise même en un mouvement qui refuse catégoriquement le découragement, pourtant bien encouragé. « Que défendre ? Les sujets ne manquent pas ! Mais je veux me battre en particulier pour que STX ne devienne pas un chantier étranger à la France. C'est ce qui me touche en premier. J'ai 63 ans, devenir député pour être député ne m'intéresse pas. Ma carrière est faite. Je suis là pour faire quelque chose, pour agir, concrètement. »
On ne se débarrasse pas aussi facilement de son tempérament de chef d'entreprise. Lionel Debraye, malgré sa fatigue, exprime une solide détermination et une évidente volonté de participer à changer les choses. « Macron ? Comment dire.... ? Je n'arrive pas à le déterminer. On pourrait le comparer un artefact, un outil du capitalisme. Dans l'esbroufe, Macron c'est du grand art. Au fond, je crois que personne réellement n'arrive à le définir... »
Et de poursuivre sur les médias, amusé. « Si on écoute BFM TV, France 3, France 2 etc... la France Insoumise toute entière, nous tous, on passe pour des ringards. Et ça me fait rire ! Ils sont tellement en dehors du réel, ils font un déni de réalité comme on fait un déni de grossesse... Non, ils commentent les commentaires... C'est affligeant ! C'est la bulle des médiaticiens et des commentaristes. Ce ne sont pas des interlocuteurs sérieux. »
Interrogé sur l'état d'esprit de Mélenchon, il fait cette réponse : « Jean-Luc déteste qu'on parle à sa place, alors je ne le ferai pas. » (sourire) « J'ai beaucoup d'estime politique pour lui. Il est un de ces hommes d'envergure que j'ai eu l'honneur de côtoyer jadis, comme Rocard, Chevènement, des hommes de convictions, qui ne se trahissent pas. »
« Nous sommes là pour proposer une formule qui gagne. Sur la circonscription on est au delà du PS, largement. Mais il faut maintenir nos efforts. » Lionel Debraye nous donne rendez-vous au 11 juin, et surtout au 18 Juin afin de vérifier si l'appel a été entendu.
Saint Nazaire Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Le Croisic | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest