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Récupération et recyclage au Grand Café

Une nouvelle exposition prend ses quartiers au Grand Café du 15 juin au 2 septembre. Elle fait partie de la manifestation Estuaire 2012.
Vincent Ganivet, premier plan : caténaires vrillées, 2012, sculpture, parpaings, cales, béton, 800 x 290 x 310 cm environ, arrière plan : Ronds de fumée, 2008-2012, fumigène et pigments, dimensions variables, productions Le Grand Café, courtesy de l’artis
Vincent Ganivet, premier plan : caténaires vrillées, 2012, sculpture, parpaings, cales, béton, 800 x 290 x 310 cm environ, arrière plan : Ronds de fumée, 2008-2012, fumigène et pigments, dimensions variables, productions Le Grand Café, courtesy de l’artis

Deux artistes exposent au Grand Café dans le cadre d’Estuaire 2012 : Vincent Ganivet et Séverine Hubard avec L’Équilibre des contraires. Ils surfent sur l’un des grands thèmes de société de ce début de XXIe siècle : le recyclage. En utilisant des objets naturels combinés avec des matériaux plus modernes ou des produits manufacturés, ils s’inventent un monde nouveau avec des espaces éphémères. Ils s’arrangent toujours avec les moyens du bord, ce qui leur permet de préserver la complexité du monde plutôt que de produire des instruments d’explication ou de maîtrise. Leur usage élémentaire de la technique laisse ainsi place à l'improvisation et à l'ingéniosité du bricoleur.

Séverine Hubard

L’essence de l’art de la jeune Lilloise, c’est la construction. S’adaptant à son environnement, elle crée beaucoup de structures éphémères faites de matériaux de récupération. Chutes de planches issues d’un magasin de bricolage, fenêtres ou encore portes d’immeuble, les matériaux choisis par Séverine Hubard renvoient à la ville et à la matérialité de ses bâtiments. En frondeuse bricoleuse, l’artiste s’ingénie à inventer un vocabulaire primitif qui exprime au mieux l’esprit des villes et des zones péri urbaines qu’elle affectionne.
Un phare métaphore, un volatile aux aguets, un rhizome de tuyaux qui envahit l’espace d’exposition et y installe de nouvelles circulations : la proposition de Séverine Hubard pour le Grand Café s’appuie sur le contexte nazairien pour évoquer le présent industriel. Ludique et foisonnante, l’installation tient tout autant du labyrinthe que de l’usine à fluides.
 

Séverine Hubard, Joli Turbin, 2012, installation, technique mixte, dimensions variables, production Le Grand Café, courtesy de l’artiste © Marc Domage
Séverine Hubard, Joli Turbin, 2012, installation, technique mixte, dimensions variables, production Le Grand Café, courtesy de l’artiste © Marc Domage

Vincent Ganivet

L’artiste déploie depuis une décennie des stratégies pour détourner le quotidien. Sa politique globale est celle du contre-emploi : les gravats deviennent matière à paysages, les dégâts des eaux s’exposent, la poussière forme des constellations, les feux d’artifice se tirent en plein jour et les arches de parpaings s’envolent. De son expérience des chantiers, il a pris le goût des matériaux simples: ses œuvres font converger l’univers BTP (ses éléments bruts, sa charge constructive), les jeux modulaires (assemblage, empilement, tension et mise en équilibre) et la recherche du dépassement. S’il intègre l’échec comme partie intégrante de sa recherche, Vincent Ganivet préfère toutefois caresser la tension des bords de précipice plutôt que d’expérimenter les chutes.

Pour le Grand Café, l’artiste expose la pièce Caténaires vrillées, deux arches autoportantes qui croisent leurs courbes graciles et aériennes en torsion sur elles-mêmes. Réflexion sur l’espace et sa perception, la sculpture fascine surtout par sa dynamique dialectique (stable/instable, pesante/élancée, vulgaire et délicate) et sa manière de capter l’espace autour d’elle, de le mettre sous tension. En contrepoint formel et écho de courbes, l’artiste réactive Ronds de fumée, une œuvre protocolaire conçue en 2008, qui s’adapte à l’espace. À l’aide de récipients usuels de forme circulaire, Vincent Ganivet étouffe l’émanation de fumigènes contre le mur de la salle d’exposition. À la fois combustion et projection chromatique, le protocole porte en lui les connotations de l’accident pyrotechnique et de la cérémonie populaire. Fresque de confettis embrasés, ces Ronds de fumée condensent bien l’esprit de l’œuvre : l’impact d’un geste, bricolé et merveilleux.
www.vincentganivet.fr/

Jusqu'au au 2 septembre au Grand Café.
 

Auteur : AP | 25/06/2012 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 22 août 2014 à 19h08 par guillamo, Nice
BONJOUR A VOUS
DANS LA RUBRIQUE PARPAING( image)j ai decouvert vos installations que j apprecie
avez vous un planing sur vos expos et pourquoi pas au musee d art moderne a NICE
AU PLAISIR DE VOUS REVOIR...CORDIALEMENT

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