Ils étaient entre 250 et 300 devant la Porte 4 ce matin entre 10 h 00 et 11 h 00. Salariés ou ex-salariés de STX ou d’un de ses sous-traitants. ils ont répondu à l'appel de la CGT et de Force ouvrière (FO). Le 5 avril dernier, la direction de STX annonçait la perte du projet Odin, deux navires de croisière (http://www.saintnazaire-infos.fr/pas-de-viking-pour-stx-25-52-1409.html). Pour les salariés, ça signifie avant tout plus de chômage partiel : 11 773 jours de chômage partiel, soit 2 571 jours de plus qu’initialement prévu. Les salariés des ateliers de la coque métallique et des bureaux d’études sont déjà en en chômage partiel ; et ce n’est qu’un début. Les revendications des deux syndicats sont :
Que l’État prenne toutes ses responsabilités et s’engage, y compris en devenant l’actionnaire majoritaire !
La création d’une banque publique d’État pour le financement de l’industrie.
Une véritable politique industrielle.
Le maintien de tous les emplois au Chantier Naval (STX, ses filiales et ses sous-traitants).
Que le site de Saint-Nazaire soit pérennisé.
Puisque le contrat a été annulé faute d’avoir un montage financier dans les temps, Nathalie Durand-Prinborgne de FO s’insurge contre les banques privées. « Bien qu’ayant reçu des centaines de milliards d’euros de la part des États et des banques centrales depuis le début de la crise en 2008, préfèrent spéculer sur les dettes souveraines plutôt que de financer l’économie réelle et en particulier notre industrie ! » Les pouvoirs publics (des élus locaux au gouvernement) et STX en ont aussi pris pour leur grade. « Crétins sont-ils, auraient-ils un degré de conscience vis-à-vis des travailleurs, j’en doute ! », peste Joël Cadoret de la CGT. Il souligne que la seule solution envisageable est la diversification. Mais qu’il faut faire attention « aux arbres qui peuvent cacher la misère car ce n’est pas avec les éoliennes, ni même le militaire que l’avenir de notre chantier sera assuré, contrairement à certaines solutions qui sont avancées ».
Les syndicats en appellent à la mobilisation future de tous. « Il faudra se battre tous ensemble pour exiger que le prochain gouvernement prenne enfin toutes ses responsabilités, prenne des mesures d’urgence répondant à notre plateforme revendicative commune », ajoute Nathalie Durand-Prinborgne. La mobilisation de toutes les organisations syndicales est aussi demandée, puisque seules deux étaient présentes ce matin. Joël Cadoret s’insurge contre ce refus de mobilisation des syndicats, sous prétexte de période électorale.
« C’est la merde !», lâche un salarié. Ses collègues s’esclaffent à côté, mais sont bien d’accord. « Nous sommes là car tout va mal ». À STX, à Saint-Nazaire, en France et dans le Monde. Le sentiment général est que nous sommes tous dans la galère. Récemment licenciés de chez SMCN et STX, deux frères sont présents souhaitent voir les choses changer, que « la main-d’œuvre locale soit privilégiée. On nous demande de chercher des emplois, mais ils n’ont rien à nous proposer ». Les plus positifs espèrent que la mobilisation de ce mercredi va faire bouger les pouvoirs publics et faire se bouger la direction de STX pour trouver des commandes et des contrats. Les plus pessimistes sont là parce qu’ils veulent se battre, mais ils ne se font que peu d’illusions : « nous voulons nous faire entendre, mais nous ne pensons pas que ça va changer quelque chose. Ce n’est pas demain, quand il n’y aura plus rien qu’il faudra se battre ! »
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