Ces marins ont reçu de février à mi-mai une formation théorique dispensée par les spécialistes français à l’académie navale Ushakov, située dans le centre de Saint-Pétersbourg. C’est la partie pratique de leur apprentissage qui se déroulera à Saint-Nazaire.
Le Smolny qui semble en bon état et fringant ne fait pas du tout son âge. Et pourtant, à l’époque où il a été construit, seul un auteur de roman fantastique aurait pu prédire que la Russie commanderait des navires à la France, en construirait une partie dans ses chantiers et enverrait 400 marins se former à l’ouest. Tout à l’ouest – à Saint-Nazaire, en Bretagne. Face aux Etats-Unis, ennemi d’hier, partenaire mais toujours adversaire d’aujourd’hui.
Un pays dont les membres du Congrès viennent d’adjurer leur gouvernement de racheter les Mistral à la France – les deux construits et les deux autres en option – pour éviter que cet armement moderne ne renforce la force aéronavale russe, qui ne cesse de se développer ces dernières années, du fait de menaces géostratégiques toujours plus proches. Hier la Géorgie et l’élargissement de l’Union. Aujourd’hui la guerre civile ukrainienne. Pour l’heure, la France reste sourde aux pressions amicales mais répétées des Etats-Unis.
Le Smolny a en effet été construit à Stettin (Pologne) en 1976. C’était le premier navire du « projet 887 », qui en compte deux autres, Perekop et Hassan. Si le second navigue toujours, le troisième a été déclassé et ferraillé en 1999. Ces navires écoles devaient se transformer en cas de conflit en casernes flottantes dans les ports des pays amis – l’Angola, le Vietnam ou Cuba par exemple. En 2012, il a été entièrement révisé et modernisé dans les chantiers navals de Varna (Bulgarie), un pays certes slave mais membre de l’Union Européenne et de l’OTAN. Les travaux ont été financés par la Bulgarie en paiement de leur dette envers la Russie, héritée du temps du Bloc de Varsovie.
Le navire-école sert à plein-temps. Ainsi, avant de revenir le 20 mai à Kronstadt, le Smolny a navigué sur près de 6 000 milles marins pendant un mois, reliant Saint-Pétersbourg à Alger par la mer Baltique, la mer du Nord, la Manche et le détroit de Gibraltar, avec plus de 300 matelots issus de six écoles de marine différentes.
C’est en s’amarrant à Krondstadt que le navire est avarié à la poupe, ce qui oblige la marine russe à le faire réparer au chantier naval de la ville. Ces travaux de 8 à 10 jours viennent de s’achever. Début juin, les 400 marins qui s’en iront à Saint-Nazaire s’installeront sur le navire. Puis il est prévu qu’il fasse divers essais en mer pour vérifier qu’il est apte au service. L’appareillage est d’ores et déjà prévu le 18 juin pour une arrivée le 22 à Saint-Nazaire.
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