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Les diabétiques doivent placer leurs pieds sous haute surveillance

Ce 14 novembre pour la Journée mondiale du diabète, à la cité sanitaire de Saint-Nazaire, les associations et les médecins sensibilisaient le public au sujet de la maladie sournoise.
Dr Catherine Brunetière
Dr Catherine Brunetière

Roselyne Galerne Présidente de l'association diabète 44 et André Hervouet expliquent dans le hall de la cité sanitaire que  près de quatre millions de personnes en France, sont touchées par le diabète dont 700 000 qui s’ignorent. L'association française regroupe environ 130 000 adhérents  et fédère une centaine d' associations. 25 000 bénévoles « accompagnent, informent et défendent ». Accompagner c'est aider dans la maladie, partager des expériences, informer c'est expliquer aux malades comment se prendre en charge, par exemple mieux se nourrir, faire plus d'exercice. Mais c'est aussi défendre : lutter contre la discrimination au travail ou obtenir des banques, et des assurances des taux non prohibitifs à la condition de s'engager à bien se soigner.
Une conférence était organisée avec le Dr Catherine Brunetière diabétologue à l'hôpital, le Dr Christophe Saliou chirurgien vasculaire à la clinique de l'Europe et Murielle Schlawick-Rigaud podologue pédicure.
Les trois intervenants ont insisté devant une salle comble  sur l'obligation pour les diabétiques de surveiller leurs pieds.

Le Dr Brunetière indique que les hommes sont plus touchés que les femmes, que le diabète  augmente avec l'âge et le surpoids. Les neuropathies induites par le diabète sont de deux grands types : sensitives (le patient peut se blesser et ne pas ressentir de douleur), ou motrices (calosités, gerçures, crevasses quelquefois profondes, accès libres pour les bactéries, produisant des abcès graves). Mais le diabète induit aussi des artériopathies, le pied mal vascularisé n'est pas capable de cicatriser correctement et son état peut se dégrader très rapidement, obligeant à l'amputation.
 

Aimer ses pieds

Aussi il est important d'évaluer le risque lésionnel. Chaque diabétique devrait faire examiner ses pieds par son médecin au moins une fois par an. « C’est très simple, un interrogatoire et un examen qui permet de tester la sensibilité et les réflexes ». Le médecin souligne que culturellement, psychologiquement nous n'aimons pas nos pieds, « on dit bête comme ses pieds ! ». Les personnes en général négligent leurs pieds, et ne les soignent pas sérieusement. Elle rappelle aussi les autres examens, souvent simples qui permettent de bien contrôler le patient et l'importance de l'éducation. « Le diabète est le premier exemple d'une coopération entre médecins et patients ». «On ne fait pas du spectacle, on fait de la formation », et elle revient sur les détails pratiques « on se sèche bien les pieds entre les orteils, on choisit ses nouveaux souliers le soir, on ne marche pas pieds nus».
 

Pas de soins de salle de bains !

Les diabétiques doivent être conscients du risque surmultiplié de la moindre infection, les cas d'amputation sont 15 fois plus fréquents pour eux. Il est donc primordial de faire de la prévention pour éviter les causes de lésions.
Murielle Schlawick-Rigaud à son tour indique que les chaussures sont à l’origine de 50 % des lésions du pied. Elle montre à l'aide d'un film l'intérêt de la visite chez le podologue pédicure. L'observation, l'évaluation du grade de risque et les soins qui peuvent prévenir et soulager, en rectifiant une posture d'orteil, en modifiant un appui, sont très bien présentés. Mais un ongle coupé trop court par exemple, sur un pied rendu insensible et l'infection s'installe, « fusée purulente », qui peut suivre un tendon et ruiner un membre entier.
En résumé : à la moindre alerte le patient qui joue ses orteils, son pied, ou plus, doit « courir » chez son médecin, en ayant pris soin de mettre son pied « en décharge » (pas d'appui) immédiatement, tant l'infection grave peut se développer en quelques heures. « Il vaut mieux venir pour rien !» a répété Catherine Brunetière.

André et Jean-Claude patients du Dr Christophe Saliou avaient accepté de venir témoigner, comme exemples de personnes traitées et de cas d'amputations. Leur médecin décrira les interventions, photos à l'appui, et montrera les miracles de la revascularisation que sa spécialité est capable de mettre en place. « Je marche, je conduis en toute sécurité » disent ces hommes, amputés des orteils et debout. Une anecdote en passant après ces moments difficiles de souffrances exposées : un  footballeur connu joue avec des orteils en moins et « marque des buts ! ».

Les patients, les associations et les médecins ont montré lors de cette conférence qu'ils jouent très collectif contre la maladie. Ils ont terminé en donnant la consigne commune : « dépistez-vous !».


Pratique :
Diabete44

Tél. 02 40 58 73 31 - dianantes@free.fr - dianates.free.fr
association française des diabétiques www.afd.asso.fr




 

Auteur : LY | 15/11/2012 | 0 commentaire
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