Une dizaine de bateaux ont été alignés en fin d'après-midi pour bloquer l'entrée au bassin de Saint-Nazaire. « On a toujours accepté les restrictions, mais là, on est au pied du mur », soupire Thierry Quémener, représentant du comité régional des pêches maritimes à Saint-Nazaire. En plus des dix tonnes accordées pour le repeuplement des anguilles au niveau national, les pêcheurs de civelle espéraient obtenir un quota à l'export, vers l'Asie, de douze tonnes cette année. Lourde déception le mois dernier lorsque la commission européenne a indiqué qu'aucun quota ne leur serait attribué. Pour la communauté scientifique, la population d'anguilles est arrivée à un stade critique.
« Sans l'export vers l'Asie, les pêcheurs ne peuvent pas vivre, lance Thierry Quémener. On se retrouve avec uniquement l'export en Europe avec un gel des prix et des ventes puisque les mareyeurs ont décidé de ne plus acheter de civelle. »
« 40 à 60 % de mes revenus »
Sur 700 civeliers au niveau national, une centaine travaille dans l'estuaire de la Loire. C'est autant de petits bateaux qui pourraient disparaître. « La pêche à la civelle, c'est 40 à 60 % de mes revenus », calcule un pêcheur qui ne peut pas compter sur la seule période de pêche à la crevette grise, l'été, pour vivre. « En gros, on nous dit aujourd'hui : arrêtez votre métier, s'indigne Thierry Quémener. Sauf que les petits bateaux ne peuvent pas développer une autre activité de pêche l'hiver, ils sont trop petits. »
Et pour les civeliers, l'argument écologique ne tient pas. « On pêche environ 15 % de ce qui monte dans l'estuaire », estime Thierry Quémener qui rappelle qu'une partie du produit de la pêche permet à l'Europe de repeupler les fleuves : « Si on fait disparaître les pêcheurs français, il ne sera plus possible de prélever des civelles. »
Rencontre officielle
Après une réunion qui a rassemblé une centaine de personnes, les civeliers du bassin nazairien ont obtenu hier une entrevue avec le sous-préfet. Demain, en marge de la visite de Nicolas Sarkozy, ils rencontreront Christophe Malvezin, conseiller technique de l'Elysée chargé de l'agriculture et de la pêche. Alors que les pêcheurs se préparent à entamer le plus gros mois de la saison, Thierry Quémener fonde de gros espoirs dans cet entretien : « Au niveau français, le Président peut très bien accepter un quota à l'exportation. » Pour soutenir la délégation, des pêcheurs se posteront à nouveau demain matin à l'entrée du port.
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