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Le water-polo attend sa piscine pour jouer enfin à la maison

La section water-polo du SNAN (Saint-Nazaire Atlantique Natation) s’entraîne le mardi soir à la « vieillotte » piscine Léo Lagrange non réglementaire. Le 2e entraînement hebdomadaire et les matches ont lieu à la piscine de Donges. La ville de Saint-Nazaire a dans ses cartons le projet de construction d’une nouvelle piscine. L’occasion pour le SNAN water-polo de… perdre pied.

En effet, le water-polo doit obligatoirement se pratiquer dans un bassin où les joueurs ne doivent pas avoir pied. Cela serait trop simple. À
Léo Lagrange, les baigneurs quelle que soit leur taille, ont pied à l’extrémité de la piscine bleutée. Si le projet municipal se concrétise, les joueurs de Bruno Robineau pourront joyeusement « barboter », et boire des tasses  chlorées en jouant à la passe à dix entre amis. Mais à la maison, c’est plus sympa.

À l’aise en milieu de tableau

Au sein du SNAN, et son énorme contingent de 600 licenciés qui en fait un des gros clubs de natation de la région, la section water-polo rassemble une cinquantaine de compétiteurs dont quatre féminines. Créée dans les années cinquante, la section est sous la responsabilité de Bruno Robineau et Tony Pinel. L’équipe fanion évolue, d’octobre à mars hors vacances scolaires, en Nationale 3 B de la zone Ouest. Elle se classe actuellement en milieu de tableau. Une succession de trois nuls vient de ralentir son avancement. La seconde équipe, mixte et principalement composée avec des jeunes s’exprime en régionale. Elle aussi surnage en milieu de classement en étant 3e sur 6. L’école de water-polo est très dynamique et joue parfaitement son rôle de pourvoyeur de joueurs pour les équipes seniors.

Avec Constance pour obtenir des satisfactions

L’entraîneur joueur Bruno Robineau, l’homme qui « dort» à la piscine tant il est partout depuis 21 ans, obtient des résultats chez les jeunes. « Nous avons Tonin Gauduel, 13 ans, qui pratique la natation et le water-polo. Il a disputé deux Coupes de France, joue en Région et a évolué en interzones et inter comités ». Mais cet espoir n’est pas seul. La jeune Constance Onfray, du haut de ses 14 ans et sortant de l’école de water-polo, prend la même route. Elle prend celle de Nice ce week-end pour disputer le Coupe de France des Régions. « Cela fait 3 ans qu’elle pratique. Après de nombreux stages à Laval, elle a été sélectionnée pour représenter la zone ouest. C’est une première pour le club » se félicite son entraîneur Bruno Robineau. Avant d’aller en Alsace en avril, le tournoi à Nice est relevé avec les régions Île-de-France et Côte d’Azur, des orques dans le milieu de ce sport aquatique.

Longueurs de bassin ennuyeuses

D’allure fluette et timide hors du bassin, Constance Onfray une fois plongée dans l’eau ne s’en laisse pas conter. « J’aime ce sport et son esprit d’équipe. J’aime ce jeu physique bien que je manque de qualité physique. Etre dans l’eau sans faire de la natation est un bonheur. Je m’ennuie à faire des longueurs de bassin ». Personne à qui parler. Pas un adversaire pour lui enfoncer la tête sous l’eau avec délices. Couverte de son bonnet de « compète » avec seulement la tête qui sort de l’eau, on ne la reconnaît plus la Constance. La « gagne » la transforme. « Je m’amuse. Je n’ai pas le physique pour jouer en pointe ou contre-pointe, ni goal. Je joue plutôt sur les ailes car c’est plus technique ».

Bruno aimerait aller voir ailleurs

Si, classiquement, la rumeur publique affirme que les cimetières sont remplis de gens indispensables, il reste que Bruno Robineau est vraiment la cheville ouvrière du club de water-polo nazairien. Sans lui, le club ne « coulerait » peut-être pas, mais allez savoir ?
Depuis plus de vingt ans, il passe son temps à la piscine. Lui, l'autodidacte, il gonfle les ballons, monte les buts, entraîne les petits et les grands de son club mais aussi du département et de la région. Il est partout. Et même sous la couette et sur l’oreiller, il pense et vit water-polo. Ce célibataire aimerait trouver d’autres centres d’intérêts. « Le water-polo me prend beaucoup de temps. Je pense que c’est ma dernière année en tant qu’entraîneur. J’ai le désir de redevenir un simple joueur et passer le flambeau dans de bonnes conditions. Il est temps pour moi de penser à fonder une famille ». Cela demande de la disponibilité.
 

Auteur : JLM | 25/01/2012 | 0 commentaire
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