Le Stade nazairien méritait mieux !

Après sa déconvenue face à Luçon, le Stade Nazairien se devait de redorer son blason lors d'un court mais difficile déplacement à Saint-Malo-de-Guersac. Menés 2 à 0 après une demi-heure de jeu, les visiteurs ont trouvé les ressources mentales pour obtenir un nul amplement mérité.
 
Le terrible revers encaissé contre Luçon aurait pu laisser des traces dans les esprits. Or, il n'en fut rien ! Les Nazairiens pourtant handicapés par les absences de Goupil et Joseph-Augustin ont abordé cette rencontre avec beaucoup de détermination. Mais cela ne suffit pas toujours, et les joueurs du président Adam l'ont appris à leurs dépens. Il aura manqué dans ce derby, ce réalisme qui fait la différence. Pourtant, Courjal, Anghar, Romero et consorts ont multiplié les offensives. Par contre, les Malouins avec une belle équipe se sont montrés particulièrement efficaces et parfois chanceux. Ils vont d'ailleurs ouvrir le score à la 11' par Le Glédic auteur d'un geste venu on ne sait d'où. Qu'à cela ne tienne, les visiteurs nullement abattus par ce coup du sort vont reprendre leur travail de sape. Tour à tour, Romero, Pédron et Saint-Charles vont avoir l'occasion d'égaliser. Malheureusement, la réussite n'est pas là et dans les buts Malouins Juszczyk fait bonne garde. À force de pousser, les Nazairiens vont être enfin récompensés de leurs efforts à la 41', après qu'Ollivaud et Moussa ont sérieusement inquiété Ameline. Sur une incursion de Yacoumba Seydi, ce dernier est séché dans la surface et l'arbitre siffle un pénalty transformé par Pédron.
 
La Malouine fait de la résistance
 
Alors que l'on craignait le pire pour le Stade nazairien, le match s'en trouve relancé. Le début de seconde période est à l'avantage des Malouins qui donnent des sueurs froides aux visiteurs par Derreche et Nicolas Martin. Mais peu à peu, le Stade nazairien hausse le ton et exerce une pression de tous les instants sur les locaux. À force d'être dominés, les coéquipiers de Nicolas Ollivaud dont c'était le dernier match vont finir par plier. Non sur une action nazairienne, mais sur une erreur de défense entre Juszczyk et Ollivaud. Musset en embuscade est là à point nommé pour une égalisation amplement méritée. Dès lors, le match s'emballe et La Malouine a bien besoin du soutien de son public pour ne pas sombrer. Tour à tour, Roméro, Anghar, Pédron sont près de donner l'avantage aux visiteurs, mais encore une fois le réalisme est absent. Et c'est bien La Malouine qui approche le gain du match à la 79' après que Jérémy Ollivaud a expédié un terrible boulet de 20 m. Fort heureusement, pour les hommes d'Anthony Martins, Jérôme Ameline au prix d'un formidable arrêt détourne en corner. Finalement, les deux formations se séparent sur un nul heureux pour les Malouins. Une impression corroborée par les propos de l'entraîneur Malouin Arnaud Robert : « Á 2 à 0, on n'a pas su tuer le match. On termine sur les rotules. Mais vous savez à défaut de ne pas pouvoir gagner, il faut savoir ne pas perdre ». Quant à Anthony Martins, s'il semblait déçu du score, il ne l'était pas par le comportement de ses joueurs : « Je crois que l'on a bouffé notre pain noir. Après la défaite contre Luçon j'attendais une réaction et elle est venue. Nous avons pris des initiatives et je n'ai rien à reprocher à mes joueurs compte tenu de l'état d'esprit dont ils ont fait preuve ce soir. Une victoire n'aurait pas été volée ».