Saint Nazaire Infos

Le personnel de "Enfance et Famille" s'inquiète de la suppression de huit places d'accueil.

Récemment, le personnel de l'association "Enfance et famille" de Saint-Nazaire a eu vent de la suppression de huit places d'accueil dans les appartements éducatifs de la structure "Alizés" alors que de plus en plus de jeunes se retrouvent à la rue.

Le conseil d'administration vient de valider, ce lundi soir, la suppression de huit places d'accueil suite à la décision du Conseil Général, à quelques mois des cantonales. Les employés de l'association entendent protester auprès de leur C.A et du Conseil Général pour ce désengagement pour des jeunes en grande détresse (psychologique, physique ou sociale). Pour Isabelle Guyot-Alexan, déléguée CFDT, cette situation est inconcevable d'autant plus qu'elle a été prise sans consultation préalable des salariés de terrain qui sont directement concernés par cette mesure. Elle parle même d'un projet contraire aux valeurs associatives et dénonce” une politique répressive du gouvernement : " A l'heure actuelle, le CSE (Centre socio-éducatif) Ville Marine a un déficit de 700 000 euros. Auparavant, l'association était financée à hauteur de 85 % par le Conseil Général et à 15 % par la protection judiciaire de la jeunesse. Aujourd'hui, la justice fait le choix de financer la répression et non la prévention".

60 places supprimées en quelques mois

Une nouvelle fois, le bassin nazairien subit de plein fouet la vague de suppressions de places d'accueil en internat éducatif. Après la disparition de 20 places aux "Eolides" à Paimboeuf, de 30 places à "Moissons Nouvelles", ce sont 8 places qui vont encore disparaître, soient une soixantaine en l'espace de quelques mois. Du côté du Conseil Général, il semblerait que l'on fasse la sourde oreille pour combler les 15 %, alors que celui-ci continue de placer de plus en plus de jeunes. Selon Isabelle Guyot-Alexan, le CG aurait demandé à l'association de trouver des enfants d'autres départements pour combler le déficit et d'ajouter : "Le CA d'Enfance et Familles plutôt que de mener un combat politique contre le département préfère accepter cette dérive et aller chercher des jeunes de la région parisienne, dont beaucoup sont des mineurs isolés. Il est dans une politique de « déstockage », selon l'expression tenue par un membre de la CIMADE lors d'une intervention au CSE Ville Marine. C'est une initiative au détriment des jeunes du département, comme l'a souligné la presse locale. Visiblement, le Conseil Général et l'association ont trouvé un accord pour diminuer de huit places l'accueil des jeunes dans la structure appartements (18 à 21 ans). Si cette décision est appliquée, le nombre de places en hébergement va passer de 18 à 10 et en parallèle le nombre de postes éducatifs va lui se réduire à 2 postes contre 4 auparavant."

Une génération sacrifiée


Pour Isabelle Guyot-Alexan, on ne peut se résoudre à accepter une telle initiative, qui a long terme risque de mettre en péril l'avenir même de l'association. Et de préciser : « Imaginer que des grands ados sont plus autonomes et qu'ils ont moins besoin d'accompagnement éducatif, c'est bien mal connaître leurs difficultés. En supprimant deux postes pour ne conserver que deux éducateurs, il devient impossible d'accompagner dix jeunes majeurs dans de bonnes conditions. C'est réduire notre rôle à de l'hébergement pur et simple et s'orienter vers la disparition de notre service". Mardi matin, une rencontre est prévue entre le directeur général M. Aufort, le président de l'Association M. Mousseau et l'équipe de la structure appartements. À cette occasion, le personnel entend peser de tout son poids pour éviter cette situation désastreuse : "Nous allons leur demander de se repositionner face au Conseil Général  et de défendre les intérêts des jeunes et de l'emploi. Nous avons également alerté la mairie pour qu'elle apporte un soutien politique à notre action afin de conserver les places d'hébergement éducatif de la zone de la Carène. Face à une telle situation, on se demande si les jeunes d'aujourd'hui ne font pas partie d'une génération sacrifiée".

14/12/2010 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 04 janvier 2011 à 00h12 par GATEAU, Rennes
je trouve un peu idnadmissible une telle decision..Etant un ancien de cette structure qui aurait vraiment pu mal tourner s'il n'y avait pas eu ce soutient car il ne faut pas oublier que l' essentiel des jeunes majeurs qui font la demande de suivi aprés 18ans n'ont qu'une seule idée en tete qui est de s'en sortir et sans vrai repere c'est la rue qui risque d'etre leur demeure avec tout les vices qui y sont lier tel que la delinquence l argent facile et surtout la drogue...tres peu a mon humble avis pourront relever la tete..dommage que ceux qui prennent de telle decision ne connaissent que la realité de l'argent plutot que celle de la vie..
alex(un ancien du zephir puis des alizés garcons qui ne s'en serait certainement pas sorti aussi bien sans l appui de ces structure )

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