Comme l'ensemble de ses collègues de la profession, Cyril Allanic est furieux contre ceux qui revendent illégalement du muguet. Après la journée du 1er mai, il a décidé d'interpeller ceux qui sont censés faire respecter la législation. « Il existe un arrêté municipal qui stipule les règles à observer en matière de revente. La municipalité dit aux gens, il n'y a pas de problème pour vendre du muguet. Pour cela il suffit de s'inscrire au préalable puis de lire en détail la réglementation, avant de parapher le document. Chacun est donc au courant de la marche à suivre ». Mais voilà, tout ne fonctionne pas comme ça devrait être. « L'arrêté dit que l'on a le droit d'acheter du muguet pour le revendre, mais que celui-ci ne doit pas être emballé, pas plus qu'il ne doit être associé à d'autres fleurs dans une composition. Les revendeurs n'ont pas plus l'autorisation d'installer une table, un stand ou un parasol. Seules, une cuvette et une chaise sont tolérées ». Selon Cyril Allanic, à ce stade de l'affaire, la mairie a parfaitement fait son travail. Mais c'est bien au niveau de l'application que le bât blesse.
Qui doit faire appliquer la loi ? La police, la gendarmerie et les douanes y sont habilitées. Mais selon, le fleuriste nazairien, les forces de l'ordre se font particulièrement discrètes le premier mai, et de justifier : « Les douanes, qui sont seules autorisées à réquisitionner et détruire le matériel sont inexistantes. La police qui est en sous-effectif ce jour-là a les moyens de constater et de verbaliser les contrevenants, mais elle se fait discrète considérant sans doute qu'il s'agit d'un délit mineur. Quant à la Gendarmerie, elle fait la sourde oreille ». Et Cyril Allanic de se demander comme tous ses collègues s'il existe des personnes adéquates pour faire appliquer la loi ?
Bien évidemment, les fleuristes nazairiens ne veulent pas faire interdire la vente de muguet le 1er mai. Ce n'est pas le fond du problème.« Les étudiants qui veulent se faire un peu d'argent de poche ou les retraités qui veulent arrondir leur fin de mois, c'est même plutôt sympa. Ce qui l'est moins, c'est que ces personnes se heurtent à une organisation qui fait la pluie et le beau temps et empêche, la vente traditionnelle telle qu'on l'entend ». Et de citer un exemple précis de ce qui s'est passé avenue de la République au niveau du bar-tabac Le Balto. «Hier des revendeurs se sont installés avec des tables, des parasols et ont vendu du muguet emballé, en toute impunité. C'est inadmissible, cela constitue un délit et une concurrence déloyale. Comme mes collègues, je paye mes employés double ce jour-là, alors que si j'agis comme eux, je me retrouve avec l'inspection du travail et la répression des fraudes aux fesses. Ce n'est ni plus ni moins que du business illégal. Au nom de toute la profession, j'en appelle aux responsables chargés de faire appliquer la loi, car il n'est pas normal qu'il y ait deux poids, deux mesures dans ce cas de figure ».
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