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Le Grand Café se met à la géométrie

L’artiste français Raphaël Zarca expose ses œuvres au Grand Café. La vingtaine d’œuvres du « Tombeau d’Archimède » est visible du 8 octobre au 31 décembre.

Ce n’est pas la première fois que Raphaël Zarca vient à Saint-Nazaire, ni la première fois que ses oeuvres sont exposées au Grand Café. « Nous accompagnons le travail de certains artistes dans la durée », commence Sophie Legrandjacques du Grand Café. À seulement 34 ans, l’artiste, pensionnaire à la Villa Médicis (Rome) cette année, a une œuvre prolifique : des sculptures, des livres, des films, … dont la facette la plus connue concerne le skate. L’exposition actuellement au Grand Café est le fruit de son année de travail à la Villa Médicis. Il le dit, le revendique même : il n’a pas de message dans son travail. « Ce n’est pas de la com., je ne veux rien dire, mais montrer des matériaux, de la densité, … J’essaye de faire des formes ouvertes pour que chacun puisse avoir sa propre interprétation.»
Une vingtaine d’œuvres sont réparties dans les locaux : de magistrales sculptures en bouleau filmé, une en brique, à l’étage de plus petites en contre-plaqué bakélisé, des photographies et des impressions. Raphaël Zarca, passionné par les formes géométriques, explique que sa « méthode est documentaire, je n’ai pas recours à l’imagination mais à l’existant. Je pars d’un module ou d’une forme prédéfinie, j’en fais des pièces que j’assemble. Les possibilités sont multiples ». Sa méthode, il en a besoin pour arriver à une œuvre d’art car le seul plaisir de l’artiste à créer ne lui semble pas suffisant.

Élément récurrent : la clef de châssis
D’autant que Raphaël Zarca a créé la majorité des œuvres exposées spécialement pour le Grand Café, adaptant leur forme et leur taille aux volumes de l’espace, pour qu’ils ne soient ni trop oppressants, ni trop petits. Il dit travailler comme un architecte ou un réalisateur : « je crée sur papier l’œuvre et je demande à des spécialistes de la réaliser. J’essaie d’insister sur le fait que les producteurs de forme ne sont pas que des artistes ». Pour l’exposition, une équipe de « très bons » charpentiers de Saint-Nazaire a passé une dizaine de jours au Grand Café à travailler sur les pièces présentées. Au rez-de-chaussée, les sculptures en bouleau sont la première série de pièces issues de son travail, sans partir d’une recréation d’œuvre. « La clef de châssis est passée d’élément de base à motif récurrent », ajoute l’artiste.
À l’étage, les petites sculptures en contre-plaqué bakélisé témoignent de la passion du peintre pour les formes géométriques la peinture. Pour Raphaël Zarca, « c’est de la géométrie très basique ». L’artiste essaie de respecter les proportions du meuble s’il a existé, mais il lui reste toujours une marge de manœuvre : tous les côtés du meuble ne sont pas représentés, ce qui laisse la place à sa créativité. Parfois, Raphaël Zarca ressent le besoin de « casser la logique » avec des œuvres ne venant pas de la peinture, comme avec la très jolie « Forme à clé » sorte de fleur créée par l’assemblage de clefs de châssis.

Pourquoi « Le tombeau d’Archimède » ?
« Pour moi, c’est un pré Léonard de Vinci. Il s’est intéressé à la géométrie et plus particulièrement aux polyèdres et plus particulièrement au rombi cubo qu’il a découvert. C’est très important pour moi. Mes sculptures m’aident à me sentir plus proche d’Archimède aussi bien que d’un architecte contemporain. Dans mon rapport au temps, Archimède n’est pas mort ! »

Auteur : AP | 08/10/2011 | 0 commentaire
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