La Fédération nationale des ports et docks (FNPD) CGT accepte de revenir à la table des négociations sur le dossier pénibilité. En fin de semaine, pour la première fois depuis début janvier, aucune grève ne devrait paralyser le port de Nantes-Saint-Nazaire. Après une rencontre avec l’Union des ports français et l’Union nationale des industries de la manutention, la FNPD-CGT estime désormais que « l’ensemble des thèmes pourront être discutés et négociés ».
Depuis plus d’un mois, le syndicat reproche au gouvernement la remise en cause d’un accord de principe sur la pénibilité qui prévoyait un départ à la retraite anticipé pouvant aller jusqu’à quatre ans avant l’âge légal.
De mardi à jeudi prochain, des négociations seront engagées. D’ici là, la FNPD-CGT appelle à suspendre les actions engagées depuis le 3 janvier. Dans un communiqué, elle indique envoyer « un signe fort à l’Unim et l’UPF, mais surtout au gouvernement pour que ces négociations permettent de déboucher sur un accord ». Faute de quoi les grèves reprendraient dès vendredi 18 février.
"20 à 30 000 dollars de pénalité par jour et par bateau"
Ces quatre dernières semaines, le port de Nantes Saint-Nazaire n’a pas échappé pas à la paralysie. Tous terminaux confondus, l’Union maritime Nantes ports (UMNP) comptabilise une perte de près de 9 millions d’euros de novembre à fin janvier. Un chiffre qui continue de gonfler en février. Sur ces 9M€, la moitié est liée au « surcoût armateur », explique Vincent Tonnerre, délégué général de l’UMNP, c’est-à-dire au coût d’immobilisation des navires.
Chaque jour, un bateau à quai coûte « 20 à 30 000 dollars de pénalité », selon Marcel Combot, directeur commercial chez Cargill. Et, ces derniers temps, ils restent tous entre dix et vingt jours de plus à quai que lors d’une escale normale.
Depuis le mois d’octobre, l’UMNP compte 200 navires impactés et 40 détournés, sans compter les conteneurs laissés à bord ou laissés à terre. « Depuis trois semaines, trois minéraliers attendent de décharger du charbon, détaille Vincent Tonnerre. Au total, ils sont plus d’une dizaine en rade. »
Les pénalités se sont multipliées, les bateaux ont pris du retard et les cadences de déchargement se sont dégradées. Depuis le début de l’année, les trafics sont globalement paralysés du vendredi au lundi. « Du mardi au jeudi, on est aujourd’hui à 1800-3000 tonnes déchargées par jour contre 12 000 habituellement », constatait hier Marcel Combot.
Pour les industriels de l’agroalimentaire notamment, la situation est devenue critique. En fin de semaine dernière, la filière nutrition animale bretonne a créé un collectif « pour la libération des ports de commerce bretons ». Elle dénonce 210 jours paralysie à Brest, Lorient, Saint-Malo et Saint-Nazaire depuis octobre 2009. Sur un an, cette seule filière aurait perdu 52 millions d’euros. Pour chaque producteur, le collectif calcule une facture de 15 000 € par an.
« Certains clients sont en train de s’organiser pour ne plus revenir à Montoir. Contrairement à ce que l’on pense, les trafics ne sont pas captifs. L’avenir nous le montrera », déplorait hier le délégué général de l’UMNP, qui prend pour exemple la filière bois : « Les armateurs refusent de venir à Nantes. Les importations se font depuis Anvers par le rail ou la route. »
15 000 salariés et environ 200 PME sont directement impactés par les perturbations qui paralysent régulièrement le port de Nantes-Saint-Nazaire depuis novembre.
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