Même, si aujourd’hui, face aux grands parcs d’attractions, la fête foraine semble un peu surannée ; elle fonctionne toujours, avec un affect profond. Et puis, ce côté magique est bien palpable, c’est notre Las Vegas à nous. Pour les enfants, alors excités comme des poux, il n’y a aura jamais photo à la proposition d’aller faire un tour de manège. (C’est plus tard que cela se gâte).
Ça fait du bruit, ça roule, ça crie, ça sent toujours la barbe à papa, c’est toujours plein de décors éclairés, kitchs et tocs, la musique est toujours (un peu) trop forte ; la fête foraine a ce côté « univers parallèle » une fois sur la piste des auto tamponneuses ou dans la chenille. Ce sentiment inoubliable d’être ailleurs, la grande illusion faite de plaisirs des yeux, de montées d’adrénaline, parfois, de plaisirs (souvent) ; la distraction est toujours au rendez-vous.
Bien sûr, les beaux militaires ne sont plus là pour frimer devant leurs blondes au tir à la carabine. Il y a un stand à Saint-Nazaire avec carabines à plomb et vrais ballons à exploser, comme un souvenir toujours présent de la première fois où l’on pouvait se servir « d’une arme pour de vrai ».
L’on trouve toujours la barbe à papa, inventée par des Américains au début du siècle. Un nom, si l’on réfléchit, un peu bizarre pour cette boule en fil sucré ; même si les hommes du début du XXe siècle portaient fréquemment la barbe, elle n’était pas rose bonbon…
Sa fabrication est archi-simple, du sucre en poudre coloré jeté dans une cuve chauffée, les filaments se créent, ils sont agglutinés autour d’un bâtonnet de bois. Le tour est joué, il n’y a plus qu’à engouffrer, ça colle aux doigts et l’effet « moussant » ne dure que le temps d’une illusion, mais qu’importe l’ivresse, puisque l’on a eu sa barbe.
« Les grands manèges ne viennent pas (plus) à Saint Nazaire. Comment lutter avec les foires qui se déroulent actuellement dans les grandes villes (Limoges, Lorient, Rennes, Brest ou Quimper) » expliquent les forains.
Et plus, « Il n’y a que les nouveautés qui déplacent les foules ; investir dans plusieurs milliers d’euros pour tourner dans une « petite foire » est stratégiquement et commercialement impossible ».
C’est clair, l’on ne verra pas à Saint-Nazaire des attractions « toujours plus haut, plus fou ou plus fort » comme le Power Maxxx, un manège de 45 mètres de haut avec un balancier supportant 5 nacelles, oscillant à 120 degrés à 90 kilomètres à l’heure ou le Count Down (prix d’achat 850 000 euros), un super-ascenseur, qui vous fait grimper à 50 mètres en trois secondes.
Alors, à Saint Nazaire, l’on vise une clientèle familiale. Le site ouvre vers 14h pour fermer aux alentours de 19 heures. L’on y trouve trois grands manèges, 4 manèges pour les enfants dont « la petite boite enfantine » une boîte à rires, les auto-tamponneuses pour les grands et les petits, l’éternelle chenille et divers stands ; « Il manque quand même, une ou deux grandes attractions qui montent en l’air ».
La fête foraine a été déplacée, par la mairie, au fil de l’année, de lieu en lieu. Elle a été installée, notamment, Avenue Léo Lagrange ; oui, mais ! explications :
Patrick Dupré, (patron du Palm Beach) est une sorte de « porte-parole » pour les forains présents à Saint Nazaire ; pour lui, il y a un vrai problème d’emplacements à revoir : « Sur le grand boulevard (Léo Lagrange); voilà 6, 7 ans, l’on avait une grande fête avec beaucoup de manèges, puis, il y a eu de moins de moins de fréquentation et l’on s’est retrouvé dans ce couloir de froid avec moins de manèges ».
Donc, « l’on ne pouvait pas rester là-bas, on a demandé à la mairie de revenir sur cette petite place où l’on était à l’origine, il y a eu aussi la Place Marceau, mais, on a construit, il a encore fallu bouger ».
À la question de ce décentrage par rapport au centre-ville et les animations municipales ; la réponse est fataliste : « On ne pourra jamais être dans le centre ; mais, le père Noel pourrait passer ici également ».
« C’est la seule fête qui ne se déroule pas dans un centre-ville, on pourrait s’installer vers le ruban bleu, c’est pas la place qui manque, les cafés sont fermés, en bas, c’est mort ; d’après la mairie, y’a pas la place » ; Patrick Dupré n’est pas d’accord avec cette analyse.
« La fête de Saint-Nazaire est la moins rentable de l’Ouest de la France » Pour sa caravane et la boutique, le forain débourse 500 euros (pour le mois de présence) « Quand y’a du monde, on s’en fiche, mais quand il n’ y a personne, c’est pas pareil ».
La fête foraine fonctionne essentiellement le WE et encore : « On est très tributaire du temps, même, le mercredi, ce n’est plus ce que c’était ».
Allez, fermons les yeux et rêvons d’une grande roue avec vue sur les chantiers, le pont, la Loire et l’estuaire…
Pratique :
Fête foraine, à Saint-Nazaire ; parc paysager : Ouvert tous les après-midi de 14h à 19h, jusqu’au 1er janvier inclus.
Le 16/09/2021 par Sany Terre dans
Saint-Nazaire : rencontre avec Nadav Lapid au Cinéma Jacques Tati
Le 06/08/2021 par Moyon dans
Le France à Saint-Marc sur mer à table les pieds dans l’eau.
Le 05/08/2021 par Pascal Maison dans
Le France à Saint-Marc sur mer à table les pieds dans l’eau.
Le 01/05/2021 par Miller Alphonse dans
La Fabrik fabrique de l’art
Saint Nazaire Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Le Croisic | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest