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La députée PS Marie-Odile Bouillé n'aurait pas voté la loi Macron

Si Marie-Odile Bouillé n'est pas une PS frondeuse et reconnaît des dispositions positives dans la loi Macron, elle n'est pas favorable au travail du dimanche, et considère que les garanties sont insuffisantes pour les salariés, que le « volontariat est un leurre ». Elle dénonce « une régression sociale en trompe-l'oeil ».

La députée Marie-Odile Bouillé réagit à l'utilisation du 49-3 par le gouvernement pour faire adopter la loi Macron.

« Cette loi fourre-tout de plus de 200 articles aborde de nombreux sujets très divers : la facilité d'accès à l'examen du permis de conduire, la construction d'une liaison ferroviaire rapide vers l'aéroport de Roissy, la création d'un airbus militaire franco-allemand et même l'installation des publicités de grande taille dans les grands stades...
Elle a fait l'objet d'un long débat parlementaire et de nombreux amendements ont été adoptés et certaines dispositions me semblent positives.
Mais cette loi compte des dispositions nouvelles, plus libérales, relatives à l'ouverture des commerces de détail le dimanche. En 2009, alors dans l'opposition, nous avions bataillé contre une proposition de loi du député Maillé et depuis, celle-ci a élargi les dérogations au repos dominical dans les « communes ou zones d’intérêt touristique », où le travail le dimanche est autorisé sans compensation pécuniaire ni repos compensateur pour les salariés.
Pour moi, il s'agit tout d'abord d'une conception de l'épanouissement de l'homme et du vivre ensemble qui est réinterrogée. Le dimanche doit être un temps réservé pour soi et pour les autres, familles et amis, et non une incitation à plus de consommation.
Ensuite cette libéralisation du travail du dimanche me semble non seulement inefficace sur le plan économique (le pouvoir d'achat des ménages n'augmente pas lorsque les commerces sont plus souvent ouverts !) mais aussi source de déséquilibre entre les territoires et notamment entre les centres-villes fragiles et les galeries marchandes périphériques.
Enfin parce que les conditions de travail des salarié(e)s ne font pas l'objet de garanties suffisantes : la majorité des professionnels sont des femmes, au statut déjà précaire, et qui parfois élèvent seules leurs enfants. Je pense que le volontariat est un leurre, que le plus souvent les employés n'auront pas réellement le choix et que d'éventuelles négociations n'aboutiront pas dans un secteur peu syndiqué, avec des organisations syndicales dans l'ensemble opposées à cette libéralisation.
Pour avoir été obligée de travailler le dimanche en tant que sage-femme, j'en mesure les implications et les conséquences pour les salariés et leurs familles. Je refuse cette régression sociale en trompe-l'oeil qui fait miroiter plus de revenus à ceux qui travailleront car une fois généralisé, le travail du dimanche n'ouvrira plus droit à compensation. Et tout le monde sera perdant . Ce n'est pas la société que je veux, ce n'est pas l'avenir que je souhaite à mon pays.
Voilà pourquoi, après avoir toujours soutenu ce gouvernement et sans rejoindre les frondeurs, j'avais décidé, en mon âme et conscience, de ne pas voter cette loi ».
Communiqué de Marie-Odile Bouillé





 

18/02/2015 | 5 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 19 février 2015 à 08h34 par Nazairienne, St Nazaire
Pauvre madame maudit....vs ne faites que répéter ce que l on vous dit. Rien de perso
Vs êtes contre la loi macaron. Ou que contre le travail le dimanche. Vivement la fin de votre mandat. Allez vite vous reposez
#2 - Le 19 février 2015 à 09h57 par franck berthelot, St-nazaire
Bon c'est joli de se désolidariser du parti auquel elle fait partie...

Petit rappel: il y a quelques années sous Sarkozy, lors du vote de la loi sur les retraites, Mme Bouillé avait manifesté dans la rue quelques jours auparavant contre cette loi dont tous les socialistes étaient hostiles...

N'empêche que le jour du vote à l'assemblée, Mme Bouillé était à St-Nazaire alors que c'était LE dossier qui tenait à coeur des socialistes.

Même si les députés peuvent voter par procuration, s'il y avait bien un jour où elle aurait dû être présente à l'assemblée, c'était ce fameux jour du vote de la loi sur les retraites.
#3 - Le 19 février 2015 à 15h18 par Lemaitre annie, Saint Nazaire
Bonjour,
Pour moi, qui suis retraitée, j'ai toujours regretté de ne pas pouvoir travailler le dimanche: célibataire, sans enfant et non croyante, je hais ces dimanches où tout le monde ( et surtout les familles!) semble trainer un ennui indéfinissable...Je ne comprends pas cette pensée unique qui veut que personne n'a envie de travailler le jour du Seigneur!Cependant Madame Bouillé, vous m'êtes plutôt sympathique et vous avez des arguments qui se tiennent et qui en valent bien d'autres!
Vive Saint NazaireVJ
#4 - Le 19 février 2015 à 20h45 par Moyon, St.nazaire
Une bien brave dame que cette Mme Bouillé que les vociférations de ses collègues de l'Assemblée Nationale semblent avoir sortie du sommeil...
Je ne me rappelais même pas qu'elle était députée tant son silence permanent était jusqu'à lors assourdissant !
Une marque de personnalité que sa décision ? à voir car, qu'on le veuille ou non, sur les gros dossiers locaux, heureusement que Vaugrenard et Batteux ont pu pallier à ses carences.
#5 - Le 20 février 2015 à 08h20 par Nazairienne, St Nazaire
Je ne vote pas la loi macaron. Mais je ne suis pas frondeuse!!!!
Il y a des moments où la gauche doit se réunir Madame

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