La Confédération Nationale du Travail est une fédération syndicale anarcho-syndicaliste. Elle reste minime en ce qui concerne le nombre d’adhérents par rapport aux autres organisations syndicales, (une dizaine de personnes à Saint-Nazaire). Cela n’empêche en rien ses militants de mener des actions, notamment en faveur des demandeurs d’emplois.
Après des démarches similaires à La Baule et au Croisic, deux drapeaux rouge et noir ont flotté sur les marches de l’agence Pôle Emploi de Saint-Nazaire. Le discours est volontairement appuyé et vindicatif. On peut lire sur les tracts : « Chômeur, tu n’es pas coupable. Seuls les patrons qui t’ont jeté après t’avoir exploité le sont. Les Pôles Emplois sont un bluff à faire du chiffre pour précariser et mieux museler.»
L’idée est d’interpeller les chômeurs sur leur situation. En s’appuyant sur des exemples concrets et des témoignages, le groupe tente d’expliquer et de démontrer les « dérives et les incompétences du système ».
Les ressentis sont nombreux : « Des entretiens qui ne débouchent sur rien de concret, à cette obligation de rendez-vous mensuel obligatoire, qualifié de « flicage », des radiations sans motif, du retard de paiement des ASSEDIC à de la non possibilité d’être entendu et de se défendre ou de la plateforme (3949) robotisée ».
Claude Moreau est un adhérent de ce syndicat nazairien, (il n’y a pas de délégué, ni de porte-parole à la CNT). Le discours est appuyé : « On est là pour soutenir les demandeurs d’emplois dans leurs démarches, par exemple, il ne faut pas hésiter à parler haut et fort quand vous arrivez au guichet. Ils n’aiment pas ça. Et puis, il faut demander le nom de la personne à qui vous donnez un document, ça peut aider par la suite. » À la question des interpellations du personnel, sortant de l’agence de Pôle Emploi, sur leur action : « Oui, ils prennent le tract, mais, ils ne veulent pas dialoguer avec nous ».
Le groupuscule dérange, il ose dire et faire, sans complexe devant la résignation palpable ambiante. Le directeur de l’agence, Laurent Pellerin, accepte de recevoir son bureau le petit groupe pour entendre de vive voix les doléances.
« Ma porte est toujours ouverte »
Laurent Pellerin répond sans détour aux reproches qui fusent, parfois maladroitement, les mots de la rue.
« Nous ne sommes pas entendus, (évoque la CNT). »
« Nous avons un comité consultatif de chômeurs.»
« Les gens sont mal reçus.»
« Nous avons mené une enquête qualité, 80 % des personnes ressortent de l’agence satisfaites. »
« Les dossiers n’avancent pas. »
« Dans notre agence, nous traitons les dossiers au jour le jour, l’entretien du matin est validé dans la journée. »
« Il y a des retards de paiements. »
« Nous traitons les dossiers le plus vite possible, en ce moment, nous sommes dans un pic d’affluences et de demandes, le délai maximum est de 13 jours. »
« Comment fait un chômeur qui n’a pas internet pour consulter les offres ? »
« Nous avons huit bornes Internet dans l’agence et un agent est dévolu à l’aide dans ce type de démarches.»
Philippe Pellerin reste calme et courtois ; le ton baisse. Il explique pour répondre encore à une autre question concernant l’attitude de son personnel (47 employés) jugée parfois insultante. « La disponibilité est totale, même, s’il est aussi parfois difficile de supporter des menaces verbales et physiques des demandeurs d’emplois.»
« Nous sommes des professionnels, nous essayons d’être le plus proche possible des demandeurs, la porte est toujours ouverte.»
Le directeur de l’agence devient pédagogue. Il explique les missions de Pôle Emploi. « Nous ne sommes pas simplement des collecteurs d’offres. Nous avons aussi un rôle d’écoute qui dépasse de loin nos fonctions premières. Nous travaillons avec des entreprises en demande de personnes qualifiées. On essaye, par exemple, de mettre sur pied des stages qui correspondent à une offre réelle. Dernièrement, nous avons envoyé 1 200 mails pour remplir un stage de 12 places. »
Reste la question des radiations illégales. Les courriers doivent être envoyés en recommandé avec accusé de réception, « Ce n’est pas le cas » rappelle Claude Moreau. « Oui, je sais, répond, impuissant, le directeur de l’agence, mais, chez nous, il n’y a pas de radiation, sans une explication plausible du demandeur.»
Entre le discours ultra-radical de la CNT et celui relativiste du directeur de Pôle Emploi, chacun reste sur ses convictions, reste le chiffre de 9,8 % de demandeurs d’emplois (source Insee), environ 6 000 personnes sur Saint-Nazaire.
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