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L’APIE : un tremplin pour (re) travailler

L’Association Professionnelle d’insertion par l’Économique vient en aide à des personnes en rupture provisoire avec le monde du travail. Un parcours de ré ajustement professionnel leur permet de retrouver un emploi stable.

Se remettre sur la bonne route

Sylvie Camus, directrice de l’APIE entourée de Bruno Butista, responsable technique et de Anthony Noel du pôle administratif
Sylvie Camus, directrice de l’APIE entourée de Bruno Butista, responsable technique et de Anthony Noel du pôle administratif

Cette structure d’insertion par le travail, gérée par une association loi 1901 (sans bénéfice) au conseil d’administration très impliqué, a été créée en 1996 à Saint-Nazaire. Elle reçoit de nombreuses aides, du Fonds de Soutien Européen en passant par la CARENE, la Direccte (1) et le conseil général.
Deux activités distinctes sont conduites par l’APIE, des chantiers d’insertion et une association qualifiée « d’intermédiaire » (à ne pas confondre avec intérimaire) plus basée sur le service à la personne.
Sylvie Camus est la directrice de cette structure depuis 2006 : « Les chantiers sont conventionnés avec 52 postes à 26 heures pour des contrats de 6 mois jusqu’à 2 ans nous avons reçu 97 personnes en 2001 ; il s’agit de réenclencher une dynamique de formation et d’emploi ».
Cela nécessite une réflexion et une stratégie particulière pour ces bénéficiaires du RSA (en majorité) passant par des mises en situation de travail adapté permettant de retrouver une confiance en soi.
Dans le cadre de ces chantiers d’insertion est mise en œuvre une pratique collective d’activités dans différents secteurs :
- espaces verts (débroussaillage ou création de jardins)
- bâtiment (peinture et tapisserie, placo, petite maçonnerie et clôtures)
- le nettoyage des plages de la ville de Saint-Nazaire
- et des opérations ponctuelles, par exemple en ce moment et jusqu'à fin janvier, la collecte des  « vieux » sapins de Noël (déjà 2,5 t ramassées en une semaine).
Les chantiers sont bien évidemment encadrés tant sur le lieu de travail que dans des démarches annexes.
L’association trouve ses propres contrats, comme avec la Silène (2) (travaux de peinture dans des cages d’escaliers. Elle est aussi intervenue à la Soucoupe ou à l’éco-musée de Saint-Nazaire et encore à l’association la Rose des vents.

Une clef d’entrée avec un contrat de travail

Cette réinsertion passe par des lieux communs pas toujours faciles à appréhender, avoir vécu des moments difficiles, comme l’autonomie dans le travail, la motivation, le sens des responsabilités et la capacité à travailler en équipe.
« Ce sont des personnes qui sont au bord de la route, à un moment donné de leur vie, elles se sont retrouvées hors du chemin, l’objectif est de les remettre sur la voie ». Mais, prévient Sylvie Camus aux postulants : « Si vous n’êtes pas acteur de votre contrat, vous serez encore dans deux ans dans la même situation ».

Les personnes qui frappent à la porte de l’APIE, souvent envoyées par des structures sociales (comme la mission locale pour les jeunes), s’engagent « avec des droits et des devoirs ». Les objectifs sont clairement définis sous forme d’un contrat : acquérir ou réactualiser ses compétences techniques, s’engager dans une démarche de formation ou de recherche d’emploi et aussi prendre conscience de ses difficultés sociales.
« Nous sommes certes une structure d’insertion, mais avec comme clef d’entrée un contrat de travail. C’est très important, car cela sous-tend l’accompagnement tout au long du parcours ». « On peut refaire de la remise à niveau, trouver une formation, trouver des stages ou mettre sur des pistes d’offres d’emploi ».

« On embauche des gens pour qu’ils repartent ! »

L’association intermédiaire fonctionne comme une petite entreprise de services à la personne. Dans ce cadre, sont proposées différentes prestations dans le domaine de l’environnement, des espaces verts, des services aux particuliers et au commerce de détail, de l’aide à domicile, du transport et du déménagement.
Évidemment, cela rentre en concurrence directe avec les entreprises de services privées ; mais Sylvie Camus réplique : « Déjà, nous existions bien avant, puis, nous sommes la seule structure de ce type dont l’objectif est la réinsertion professionnelle. Nous ne sommes qu’un tremplin, l’on embauche des gens pour qu’ils repartent ».
L’association intermédiaire propose ses services aux particuliers, mais aussi de plus en plus dans le réseau des entreprises. « Notre marque de fabrique est avant tout un acte citoyen ».
Les interventions sont possibles sur toute la CARENE. Actuellement, une cinquantaine de personnes sont à disposition dans les fichiers de l’APIE. La directrice insiste aussi sur le fait d’une grande réactivité.
Les prestations sont très diverses et ne demandent qu'à se développer :
- dame de compagnie ;
- aide à un déménagement ;
- monter des meubles ;
- faire des courses ;
- accompagner une personne âgée au cinéma ;
-discuter autour d’un livre...
Il existe aussi une prestation de panier de repassage.
« Avec la CARENE, nous sommes aussi sollicités pour de la distribution de flyers ou de la mise sous pli, nous avons « fourni » trois Pères Noël à un commerçant du Ruban bleu durant trois jours pendant les fêtes ».
« Nous avons dégagé 10 000 heures de travail l’an passé, nous souhaitons développer ce service pour atteindre 20 000 heures ». Ce n’est pas du tout suffisant, sans doute par manque de communication ; « On a besoin de se faire connaître davantage ».

«50% des personnes ont retrouvé une activité, du travail ou une formation en 2011 après leur passage à l’APIE ».

Les contrats sont répartis dans une enveloppe entre des allocataires du RSA, des jeunes de moins de 26 ans reconnues ultra-prioritaires et d’adhérents du PLIE(3), des jeunes ou adultes DELD(4).


(1)DIRECCTE : Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence et de la Consommation, du Travail et de l'Emploi
(2) Silène : Office public de l'habitat de la ville de Saint-Nazaire
(3) PLIE : Plan local d’insertion pour l’emploi
(4) DELD : Demandeur d’emploi de longue durée

Pratique :
APIE : 3, Boulevard Paul Leferme, Saint-Nazaire
02 40 66 12 01
apie44@orange.fr
www.apie44.fr
Réduction d'impôts (50% du montant) pour l'emploi à domicile (payé par chèque emploi service)

Auteur : JRC | 18/01/2012 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 05 juin 2014 à 16h02 par Dupont, St-nazaire
Bonjour, je suis un habitant du petit caporal, je cotoie ces travailleurs sociaux . Souvent leur encadrant n'est pas sur le chantier, ils sont seuls livrés à eux méme . J'en ai vu se disputter violement ( oralement pas jusqu'à se battre quand méme ). Est ce normal, que leurs encadrant est souvent absent du chantier ? Et si il y a un accident de travail ou une disputte qui dégénére en bagarre ?

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