Saint Nazaire Infos

Hôpital: grogne contre la future organisation du travail

Entre 100 et 150 infirmiers et aides-soignants se sont rassemblés ce lundi après-midi dans le hall d’accueil de l’hôpital de Saint-Nazaire. Les blouses blanches dénoncent la future organisation du travail décidée par la direction après l’installation à la cité sanitaire l’été prochain.

Le déménagement à la cité sanitaire prévu à partir du mois de juillet est un sujet qui fâche déjà depuis bien longtemps à l’hôpital. Davantage de lits mais pas d’embauche supplémentaire. La direction vient de rajouter la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour les personnels soignants en décidant d’une nouvelle organisation du travail qui touche les horaires ainsi que les plannings.
La CGT a été le premier syndicat à réagir en organisant une assemblée générale il y a une semaine pour décider d’une mobilisation avant que la CFDT ne rejoigne le mouvement. Les deux syndicats appelaient les agents à débrayer une heure ce lundi de 14 h 15 à 15 h 15. Ils étaient plus d’une centaine à répondre présent.

Des reculades sur les horaires

Au micro Dominique Guihard, secrétaire adjoint CGT. A sa gauche Céline Russeau-Renard, secétaire CGT et à sa droite, Patrick Olivier, secrétaire CFDT
Au micro Dominique Guihard, secrétaire adjoint CGT. A sa gauche Céline Russeau-Renard, secétaire CGT et à sa droite, Patrick Olivier, secrétaire CFDT

Plusieurs motifs de mécontentement pour le personnel: d’abord l’uniformisation des horaires. Aujourd’hui les équipes du matin commencent à 6 h 15 ou 6 h 30 selon les services. La direction veut faire passer l’heure de l’embauche à 6 h 45 pour tout le monde. Les équipes d’après-midi devront commencer à 13 h 55 contre 13 h 30 actuellement et les équipes du soir prendront leur service à 21 h 25 au lieu de 21 heures Cette réorganisation vise en fait à servir le dîner plus tard, à 18 h 45 au lieu de 18 heures «En soi c’est plutôt louable comme intention » explique Céline Russeau-Renard, la secrétaire de la CGT, «mais dans les faits c’est impossible à adapter à tous les services. En néo-natalité ça ne se justifie pas, à la maternité non plus, ni en médecine. » D’ailleurs la direction a fait machine arrière en chirurgie et en pédiatrie. En chirurgie, il faut que les patients soient prêts pour le bloc opératoire à 7 h 30, et en commençant à 6 h 45, cela n’aurait pas été faisable. En pédiatrie, la direction a aussi revu sa copie car les infirmiers du soir voient les jeunes patients à 21 h 15 et en prenant leur service à 21 h 25, cela aurait repoussé l’heure de la visite entre 21 h 45 et 22 heures, beaucoup trop tard pour un enfant. Selon Céline Russeau-Renard, «c’est à chaque unité de réfléchir à sa propre organisation en tenant compte de la spécificité de chacun. »

Des incidences sur la vie personnelle

Le sujet qui fâche le plus c’est le réaménagement du planning. Une fois dans la cité sanitaire, le personnel soignant devra travailler trois samedis sur quatre et deux dimanches sur quatre contre un week-end sur deux actuellement. Et les salariés à temps partiel seront logés à la même enseigne. «La direction considère que le seul vrai jour chômé de la semaine c’est le dimanche, et donc pour elle que nous soyons en week-end le samedi et le dimanche ou le dimanche et le lundi c’est la même chose » peste la déléguée CGT. «Mais nous avons tous une vie à côté, souvent avec des enfants ». «On gère la pénurie et on s’assoit sur la vie privée alors que c’était justement au cœur de l’accord sur les 35 heures » surenchérit Patrick Olivier de la CFDT.
Autre pomme de discorde, la mobilité du personnel de jour et de nuit. La direction veut que les agents de nuit travaillent un mois par an le jour, et inversement pour les personnels de jour. Mais lors du CHSCT qui s’est tenu vendredi dernier, la médecine du travail s’est prononcée contre pour des questions physiologiques.
Quoi qu’il en soit, à l’issue du débrayage de ce lundi, la CGT et la CFDT ont été reçues par la directrice des ressources humaines et la directrice des soins qui ont accepté d’ouvrir des négociations. Les syndicats vont faire des propositions qui seront discutées en début de semaine prochaine avec la direction.

Auteur : GG | 28/11/2011 | 5 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 29 novembre 2011 à 08h34 par GUILLARD France, Saint-nazaire-ouest
Les personnes hospitalisées ont déjà le repas du soir TROP TOT !! bientôt ils ne ferons que 2 repas par jour.
Avec le nombre de CDD, trop nombreux aussi, s'il y en a autant, c'est bien que le travail ne manque pas, l'emploi est donc justifié.
Il me semble anormal que l'entreprise majoritaire ( pour ne pas la nommer) soit déjà payée pour les bâtiments et quen plus elle reçoive un loyer !! un petit entrepreneur aurait ils les mêmes avantage ??? lorsque ceux qui se font des " trésors" sur le dos de toute une classe laborieuse et les patients, sera payé pour ce qu'il fait et rien de plus, les problèmes seront résolus.
Plus d'emplois= plus de rentrées d'impôts, plus de temps pour les patients= une vie plus agréable pour tous.
Cela pourra paraître " simpliste", mais pourquoi faire compliqué quand on peu faire simple.
Il faut arrêter de mettre la charrue avant les boeufs.
#2 - Le 30 novembre 2011 à 13h01 par bobo
S'il fallait compter sur la GGT pour faire des réformes les couts de santé ne seraient plus supportables.
Un peu de bonne volonté et arrêtez ces grèves petites bourgeoises qui appauvrissent le pays.
#3 - Le 02 décembre 2011 à 08h06 par sosso
Et ben j'espére que vous vous retrouverez pas un jour à l'hopital où on s'occupera de vous en coup de vent parce qu'on ne sera plus qu'une infirmiere pour 30 patients... venez voir dans les services les conditions de travail avant de parler de gréves petites bourgeoises! Maintenant on peut remettre la cornette et la fermer ça arrangerait bp de monde....
#4 - Le 02 décembre 2011 à 20h58 par momo
Alors le un peu de bonne volonté et arretez de faire les grèves de petites bourgeoisies !!! un peu osez que faites vous comme travail bobo?
les soignants ne sont plus comme au couvant ils ont une vie a l exterieur!!c est sur quand on s est qu on peut etre qu une personne pour 30 patients et bien mr ou madame bobo j espère que vous ne serez pas dans ce service car si c est un arret cardiaque ou autres qui vous arrive en même tant qu un autre et bien excusez nous le premier sera servi l autre et bien au ptit bonheur la chance!!vous attendrez qu on puisse repondre a l autre urgence en meme temps
#5 - Le 06 décembre 2011 à 13h15 par GUILLARD France, Saint-nazaire-ouest
Je trouve assez déplacé et méchant d'accuser le personnel de faire des
" grèves" de bourgeoisie ! il y a toujours eu des " tire-au-flanc" partout, et les patients peu patients, que font les syndicats ? ça n'est plus les représentants " mordants" de notre époque, je sais il faut vivre avec son temps, mais comment pouvez-vous tolérer que les " grands chefs" reçoivent des salaires mirobolants, partagent les repas " gastronomiques" avec les hautes instances de notre pays?? moi, ça me dérange de plus en plus! la récession, les privations sont toujours pour les mêmes, avoir une demi-retraite dépassant légèrement le seuil de pauvreté, il est vrai que les " vieux" riches mais surtout pauvres n'ont plus de besoins !! c'est bien ce que déclare notre président de la république !!on mange moins !!! on n'a tout !! mais les coûts importants des mutuelles, les APL moindres ! il faut tout payer comme si l'on était 2 ! vous y passerez aussi, enfin je vous le souhaites, ça voudra dire que vous êtes toujours en vie.
Les hôpitaux ne grandissent pas, voir même stagnes, mais les hôpitaux psychiatriques explosent !! + 5.000 m2 à BLAIN (44) la moitié des Français sont ou vont devenir "CINGLES !!!" ceux qui sont sensés les " guérir" sont plus malades que eux !! si un IRM du cerveau était pratiqué avant d'infantiliser les gens, il apparaîtrait fréquemment qu'une tumeur ou un vaisseau obstrué fait qu'il y a des effets du comportement qui serait résolus après une intervention chirurgicale, mais veut-ont vraiement guérir ?? voir fermer les petites unités comme celle de HEINLEX ? du chômage pour ceux qui y travaille ?Je suis pour le chômage plutôt que de priver une personne de SA LIBERTE, et l'empoisonner tranquillement sans être inquiété.
Mes propos vont déranger, mais je ne déclare que des vérités, pas besoin d'avoir fait l'ENA pour le savoir, il suffit de regarder autour de soit pour tirer les conclusions qui s'imposent.
Noubliez jamais: nul n'est à l'abri de connaitre ça un jour. VOUS ?

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