Grève pour le maintien de la retraite à 60 ans Plus de 13 000 personnes défilent à Saint-Nazaire
La remise en cause de la retraite à 60 ans a pris en ce jeudi 24 juin, une nouvelle tournure dans le combat contre le gouvernement Sarkozy et le Medef. A l'appel de la quasi-totalité des syndicats, plus de 2 millions de personnes sont descendues dans la rue pour manifester leur désapprobation vis à vis de la réforme que veulent imposer l'état et le patronat. A St Nazaire, ville symbole de la lutte ouvrière, ils étaient plus de 13 000 à défiler sous une chaleur caniculaire, soit autant qu'à Rennes, Brest ou Lorient.
Cet ultime rendez-vous avant les grandes vacances estivales a mobilisé bien au-delà des espérances des formations syndicales. Rappelons que le 27 mai dernier, ils n'étaient qu'un million en France et 5000 à Saint-Nazaire. Cette fois-ci, le mouvement social a pris une ampleur phénoménale et montre si besoin en est l'attachement de la population pour la retraite à 60 ans. En préambule au défilé, les différents responsables syndicaux n'ont pas manqué de fustiger le gouvernement et de s'en prendre énergiquement au Medef et au président Sarkozy. Parmi, les phrases marquantes des nombreux discours, on retiendra celle-ci significative d'un état d'esprit de révolte qui habite plus de 70% de la population : " Le chef de bande des caïds du Fouquet's avait dit qu'il ne toucherait pas à la retraite à 60 ans. Mais on coach la France, comme un onze tricolore, on ne s'étonne pas d'un tel mensonge".
Répétition
Fabrice David de la CGT note pour sa part une mobilisation forte et d'ampleur. Et de souligner : "La CGT invite à durcir le ton, dans les entreprises, dans les rues". Les interventions terminées, le cortège formé devant la place de l'Amérique Latine a défilé pendant plus de deux heures empruntant successivement l'avenue du Général de Gaulle, l'avenue de la République, le boulevard de la Libération, le Rond-point de l'Europe et l'avenue Henri Gautier. Sur près de 2 kilomètres, les 13 000 manifestants ont scandé leur hostilité à la réforme de la retraite, sans aucun débordement ne vienne troubler ce rassemblement géant. A vrai dire, il s'agit là d'une ultime répétition dans le calme avant la grande mobilisation de la rentrée prévue le 7 septembre.