A Saint-Nazaire l’ensemble des syndicats CGT, SU, Solidaires donent rendez-vous le 23 septembre à 9 h 30 : AG sous la base sous-marine et à 10 h 30 : Rassemblement et actions

Les syndicats revendiquent  un plan d'urgence pour le service public d’Éducation

Les politiques libérales en cours depuis de nombreuses années détruisent à petit feu le service public d’Éducation nationale et impactent de plus en plus négativement les conditions de travail des personnels et les conditions d'apprentissage des élèves.

Sur le terrain, et de manière de plus en plus récurrente, nous constatons au quotidien les effets de ces logiques rétrogrades :

– Le non-remplacement des collègues est désormais monnaie courante : le manque de personnels est criant à tous les niveaux. Il est à nos yeux inacceptable que certain·es élèves n’aient pas classe plusieurs jours – voire semaines ! – de suite. Dans de nombreux cas, il faut un arrêt de 3 semaines à un mois pour avoir une chance d'être remplacé·e.

– La précarisation des métiers de l'éducation devient la norme : alors que les annonces du Grenelle de l’Éducation ont confirmé qu’il n’y aurait pas de réelles augmentations des salaires pour tous les personnels, l’Éducation nationale a de plus en plus recours aux contractuel·les qui se voient parfois proposer des contrats de 3 à 6h, non renouvelés en cours d’année. Il s'agit là d'une volonté claire de casser le statut de fonctionnaire et les services publics en général. Ces personnels viennent s'ajouter à la trop longue liste de collègues déjà précaires, notamment les AED et AESH qui vont subir la réforme de l'assurance chômage.

– La transformation en profondeur de nos métiers va dans le sens de contraintes supplémentaires sur les personnels : projet de création d'un emploi fonctionnel de direction d'école, pilotage par les évaluations, attaques sur les libertés pédagogiques. Les récentes annonces d'Emmanuel Macron à Marseille qui entend renforcer l’autorité des directeur-trices ne correspondent en rien aux besoins de personnels sur le terrain et, comme avec les CLA (Contrats Locaux d'Accompagnement), il s'agit encore un peu plus de déréguler l’École en mettant en concurrence les structures et les personnels.

– Les effets conjugués de la réforme des Lycées, du bac et de Parcoursup sont dévastateurs pour les élèves confronté·es à l'orientation précoce, à la mise en concurrence des territoires et à une sélection qui ne dit pas son nom. Nous demandons le rétablissement du bac national dès la session 2022 avec des épreuves terminales, nationales et anonymes.

– La réforme de l’INSPE acte la négation de l’expertise des acteurs·trices de la formation, de plus en plus réduit·es à de simples exécutant·es.

Toutes les réformes en cours ou annoncées convergent vers l'idée d'une mise en concurrence des établissements, des territoires, des personnels et des élèves. Nos organisations syndicales appellent à se mobiliser et être en grève le 23 septembre afin d'exiger un plan d'urgence pour le service public d’Éducation.

Elles appellent à prendre part à la journée interprofessionnelle du 5 octobre.

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