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Grand débat : le maire de Saint-Nazaire David Samzun écrit au Nazairiens

Ce n’est pas la lettre d’Emmanuel Macron, mais celle de David Samzun qui s’adresse à tous les Nazairiennes et Nazairiens. Le maire souligne "l'isolement du président de la République" dans une lettre dont la seule ressemblance avec celle du président est la longueur. Une soirée publique d’échanges aura lieu le 5 mars à 18 heures à l’hôtel de Ville.

Madame, Monsieur,

Le Président de la République a souhaité engager la tenue d’un « Grand débat », afin de répondre aux préoccupations politiques et sociales exprimées par le mouvement des Gilets Jaunes.

Ce mouvement est une interpellation forte et puissante pour notre pays. C’est un défi pour notre vie démocratique. Il bouscule les acteurs sociaux et politiques, qui peinent à trouver une issue à cette colère citoyenne. C’est pourtant bien leur rôle.

A ce titre, j’ai encouragé les Gilets Jaunes nazairiens, lors de mes diverses rencontres avec eux, à s’organiser sous forme associative afin de construire leurs réflexions et de donner un cadre à leurs actions. C’est aujourd’hui le cas et je m’en réjouis.

Face aux actions violentes que je condamne et qui sont sans issue, il est nécessaire que s’organise l’émergence locale et nationale d’interlocuteurs inscris dans les règles du droit et de la vie républicaine afin de retrouver, aux côtés des autres acteurs du débat public, un fonctionnement démocratique apaisé. A leurs côtés, les élus locaux, les partis politiques, les organisations syndicales, les associations doivent prendre toute leur place pour parvenir ensemble à une sortie de crise.

A l’heure où j’écris ces lignes, je crains que la façon dont le « Grand Débat » s’engage fragilise durablement notre démocratie et souligne l’isolement personnel du Président de la République.

Je constate en effet que le Président de la République tient les parlementaires de sa propre majorité et tous les corps intermédiaires, associations, partis politiques, organisations syndicales, à l’écart d’une situation politique complexe qui nécessite au contraire une mobilisation collective.

Je ne me satisfais pas de voir une situation politique dans laquelle les Maires sont rangés au rang de loueurs de salles, ou de spectateurs invités à un one-man-show, et dans laquelle des « Conférences régionales », constituées sur la base de citoyens tirés au sort, deviendraient in fine les seuls relais / filtre entre les citoyennes et les citoyens de ce pays et le Président de la République.

Je revendique une autre vision de notre démocratie. Attentif à toutes les réflexions qui s’expriment à ce sujet, je me permets de citer un extrait d’une récente tribune de Henri Weber, expert associé à la Fondation Jean Jaurès, qui résume bien les éléments fondateurs de mon engagement politique et, je le crois profondément, les voies incontournables d’une sortie de crise :

«Dans nos sociétés complexes et autrement plus nombreuses {que le peuple citoyen de la Grèce antique}, la démocratie ne peut être que représentative, la démocratie directe est impraticable. Vouloir la substituer à la démocratie représentative, c'est en réalité chercher à détruire la démocratie. En revanche, on peut et on doit compléter, corriger la démocratie représentative parlementaire, en l'enrichissant d'éléments de démocratie sociale et de démocratie directe : institution des relations professionnelles par la négociation permanentes entre syndicats de salariés et d'employeurs à tous les niveaux ; référendum sur certaines questions d'intérêt stratégique ; conseils de citoyens tirés au sort ; conseils de salariés élus dans les entreprises, de citoyens dans les localités… L'articulation entre démocratie représentative, s'incarnant dans les assemblées élues, démocratie sociale, animée par les syndicats, et démocratie participative, associant directement les citoyens à la prise des décisions qui les concernent, constitue une vieille revendication du mouvement ouvrier socialiste, souvent mise en œuvre et toujours à réinventer.»

Tout ceci étant posé, je ne me réjouis pas des difficultés du Président de la République, pas plus que de l’état des partis politiques ou des acteurs syndicaux. Nos démocraties sont fragiles. C’est leur nature car, en tant que démocrates, nous souhaitons tous avoir la liberté d’interroger sans cesse leur fonctionnement et d’interpeller leurs représentants. Je sais aussi que nos démocraties sont fortes quand elles se nourrissent du respect des institutions et de véritables débats permettant in fine, parce que des acteurs mandatés s’y engagent, de donner vie au contrat social.

Soyons vigilants pour ne pas les laisser les extrêmes de tous bords utiliser le mouvement des Gilets Jaunes pour abîmer ce bien commun qu’est la République française.

 

Une contribution au «Grand Débat»

En complément du Cahier de doléances ouvert par l’association des Gilets Jaunes, dont j’ai accepté qu’il soit accessible en Mairie, j’ai donc décidé d’organiser le mardi 5 mars, au sein de ce même Hôtel de ville, une soirée publique d’échanges. Seront invités divers représentants de la société civile organisée, s’ils le souhaitent : les présidents des groupes politiques du Conseil municipal, les maires de la Carene, les représentants des unions locales syndicales, les représentants des organisations syndicales patronales, les présidents des trois chambres consulaires, l’association des Gilets Jaunes, Monsieur le Sous-Préfet.

Je souhaite aussi que le public, via les réseaux sociaux relayés au fil de la soirée ou par sa présence dans les espaces réservés au sein de la salle du Conseil municipal, puisse poser des questions et faire part de ses réflexions. Cette soirée sera retransmise en direct sur le site internet de la Ville. Les retranscriptions littérales des débats seront adressées à Monsieur le Sous-Préfet de l’arrondissement de Saint-Nazaire et versés sur la Plate-forme du « Grand débat ».

Ce débat est une contribution parmi celles que les acteurs locaux, politiques, syndicaux, associatifs pourraient prendre à Saint-Nazaire et dans son agglomération. A ce titre, tous ceux qui le souhaiteront pourront bénéficier du soutien matériel de la Ville de Saint-Nazaire, au travers des mises à disposition de salle et du relais de leurs dates de réunion. Il leur appartient en effet de définir les conditions de leurs contributions au « Grand Débat » et d’organiser ainsi, chacun dans leur légitimité, leurs contributions aux réflexions.

 

Saint-Nazaire, fraternelle

Depuis le début du mandat, l’équipe municipale a revu un large nombre de politiques publiques : La Fabrique des politiques sociales, La Vie associative, la politique de Tranquillité publique, Les rendez-vous de la culture, Les Assises de la Jeunesse, la Vie des quartiers et les initiatives citoyennes, Les rendez-vous du Sport. Nous avons eu à chaque fois la volonté d’associer autant les citoyens que les associations qui souhaitaient prendre part à la réflexion pour enrichir la réflexion et la décision publique.

Nous avons mis en place des dispositifs permettant aux citoyens de prendre pleinement part à la vie de la Cité : Conseils citoyens de quartiers, Accompagnement des initiatives citoyennes.

Conformément à nos engagements de début mandat, nous mettrons en place d’ici l’été un droit d’interpellation citoyenne. Il permettra à toute pétition de 2.500 nazairiennes et nazairiens, de plus de 18 ans et ayant plus d’une année de résidence dans notre ville, de faire inscrire à l’ordre du jour des débats du Conseil municipal leur sujet de préoccupation afin qu’il y soit débattu publiquement.

De manière transversale à toutes ces revisites des politiques publiques, nous sommes restés et resterons très vigilants à la préservation concrète des outils de la solidarité. Nous avons fait le choix de ne pas augmenter les taux des impôts locaux, ni les tarifs des services municipaux tels que la cantine (moins de 1 euro pour les personnes les plus démunies), depuis plusieurs années. Nous l’avons fait par souci de préserver le pouvoir d’achat des habitants dans un contexte où l’État, depuis des dizaines d’années, n’a cessé de transférer des charges aux collectivités sans souci de les compenser. Nous avons déployé une offre exemplaire de temps péri éducatifs sans demander aux familles de le financer considérant qu’il appartenait à la Ville d’assumer cette solidarité via l’impôt. Nous avons développé des dispositifs de tarifications sociales attentifs aux plus fragiles, qu’il s’agisse d’accès à la cantine, aux transports publics.

 

Saint-Nazaire, inventive

En amont de cette soirée du 5 mars, j’ai souhaité faire part publiquement de mes préoccupations et de mes propositions. C’est l’objet de cette lettre ouverte aux nazairiennes et aux nazairiens. Elles ont été transmises aux acteurs que j’ai souhaité inviter à cette soirée. Elles seront versées sur la Plate-forme du « Grand débat » et transmises aux autorités de l’Etat.

Plusieurs enjeux me semblent en effet mériter l’attention de l’Etat.

 

Des questions fiscales

 

Nous avons besoin d’un nouveau pacte fiscal et républicain capable de lier chacun d’entre nous. Nous ne devons pas laisser les égoïsmes prendre le dessus tant il est vrai que nous avons encore de nombreux défis à relever. Nous avons besoin d’argent public, pour accompagner nos hôpitaux, pour renforcer notre système éducatif, pour renouveler nos infrastructures vieillissantes, pour construire celles qui nous permettront de préparer l’avenir et notamment la transition énergétique.

 

La remise en place de l’ISF. Dans tout débat politique, il existe des symboles. Celui sur l’impôt n’y échappe pas. Il appartient au Gouvernement d’imaginer des dispositifs qui conduiront les plus aisés d’entre nous à plus de solidarité à l’égard de la collectivité et de l’avenir de la France.

Une mobilisation politique plus marquée du Gouvernement contre l’évasion fiscale.

Une remise à plat des niches fiscales, car elles rendent l’impôt incompréhensible et permettent aux plus aisés de s’exonérer facilement de celui-ci.

L’arrêt des baisses de TVA ciblées qui n’ont produit que très peu d’effets, que ce soit sur l’emploi ou la baisse des prix.

Le retour à une politique d’emploi aidés tant qu’une politique de formation continue et d’aide au retour à l’emploi n’aura pas été réellement mise en œuvre.

La correction du dispositif de contrat de confiance entre l’Etat et les collectivités locales car celles qui sont en bonne santé financière se voient stupidement freinées dans leurs dépenses de fonctionnement alors que nombre d’entre elles favorisent pourtant le lien social, la solidarité, l’aménagement équilibré de la Ville et des quartiers. Rappelons qu’à Saint-Nazaire, la prise en compte des seules dépenses liées à l’évolution de la population fait dépasser la marge autorisée.

Dans un contexte ou le poids du logement pèse de plus en plus lourd dans les budgets des ménages, une reprise des discussions sur l’avenir du logement social et un arrêt de la déstabilisation financière des offices publics HLM. L’INSEE nous rappelle en effet que les 10% de ménages les plus pauvres consacrent 42% de leurs revenus au logement.

 

Des questions liées à la décentralisation

L’arrêt des bouleversements du paysage institutionnel français. Il ne me parait pas utile de mettre à mal les départements au nom d’une vision technocratique du développement métropolitain. Ici, à Saint-Nazaire, en Loire Atlantique, dans le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, au sein de notre agglomération, nous sommes une terre de solidarité parce que nous sommes un territoire équilibré. Un territoire dans lesquels les services publics sont au rendez-vous, au sein des villes, entre les villes et la campagne.

L’arrêt des fermetures des services publics de proximité de l’Etat au profit d’une centralisation régionale ou du tout numérique qui prive près d’un quart de la population en situation « d’illectronisme » d’un accès facile à la présence humaine (carte grises, trésorerie…).

L’instauration d’une confiance de principe donnée aux territoires, avec la possibilité d’adaptations locales, au lieu d’une relation de tutelle des administrations centrales.

La révision d’un certain nombre de normes qui, une fois travestie leur intention d’origine, ne font que renchérir les dépenses publiques sans réelle plus-value.

L’arrêt des transferts de charges de l’État vers les collectivités locales sans compensation financière adaptées.

Des questions liées aux investissements d’avenir identifiés par les collectivités locales suite à l’abandon par l’Etat du Projet Notre Dame des Landes.

La remise à niveau des installations routières et ferroviaires et des niveaux de service qui devraient les accompagner pour assurer des liaisons de qualité vers Paris et au sein du pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire pour les salariés qui en font usage au quotidien.

Un soutien plus marqué à l’économie de la connaissance, avec le souci d’équilibrer les moyens de développement des différents sites de l’université.

Le soutien au Port et la poursuite du dialogue avec les collectivités pour préserver l’avenir de cet outil essentiel à l’économie locale.

Un accompagnement des grands dossiers locaux de la transition écologique : avenir des parcs éoliens, avenir de Cordemais, soutien aux expériences de réseaux de chaleur…

Une accélération du déploiement de la fibre pour répondre aux attentes des habitants et des collectivités et un soutien aux enjeux de la numérisation de l’économie et de la société.

Dans ces moments de flottement, qui inquiètent toutes nos concitoyennes et nos concitoyens, il me parait important de remettre les choses à leur place et les acteurs dans leurs responsabilités. Le Président de la République, confronté à une crise politique et sociale de grande ampleur, a fait une proposition de réponse inédite. Il m’apparaissait important de dire les atouts et les faiblesses de cette proposition et de s’en saisir afin de participer à cette sortie de crise et de faire avancer notre pays. 

La politique c’est parfois la confrontation. La confrontation des armes dans de nombreux endroits du monde qui ne sont pas encore parvenus à cette maturité d’une vie politique pacifié et démocratique qui permet de réguler les désaccords et les conflits d’intérêts. La confrontation des idées dans nos pays démocratiques, même si la vigilance doit rester constante face à toutes celles et ceux qui font appel aux travers du genre humain : le mépris, la haine, la violence.

La politique c’est aussi la capacité de s’unir et de construire ensemble. Faisons de ce simple fil rouge le guide de nos temps d’échanges à venir.

 

David Samzun

Maire de Saint-Nazaire

Le 23 janvier 2019

24/01/2019 | 31 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 25 janvier 2019 à 17h16 par Pierre Lapin
Bonjour,

Je suis arrivé au bout de cette missive.

Intéressant à plus d'un titre.

Mes principes de non violence m'invitent à attaquer le message et non le messager...

Alors que dire ?

Que cette missive pourrait être datée du 19ème siècle. Qu'on y verrait que du feu. Toujours les mêmes points de vues, les mêmes approches des problèmes. Un plaidoyer étayé à plus d'un titre en faveur de la représentation politique, associative, syndicale etc...

Car ce qui ressort très bien, c'est cette peur farouche de la démocratie directe. Car c'est bien de ça dont il question au fond dans cette lettre. Peu importe les autres sujets et tout le bla bla habituel, ce qui fait peur, c'est bien l'émergence d'une forme de gestion des commun différente de celle qu'on connait depuis 1789.

Tout est fait pour décrédibiliser les autres approches de l'exercice du pouvoir.

Les gilets jaunes font actuellement l'inventaire des résultats de la démocratie dite représentative. Et les résultats s'ils appelaient aucun commentaire durant les 30 glorieuses appellent désormais de profondes critiques.

Car les richesses étant finies, chacun aspire a davantage de justice. Or toutes les initiatives visant à mieux répartir les richesses à changer de modèle économique et social sont vouées à l'échec suivant le viel adage "There is no alternative".

L'effroi paralyse. L'espoir libère. Les gilets jaunes paralysent d'effroi les institutions actuelles, leurs serviteurs et les médias. Eh alors ? Prenons au bond cette chance ! Changeons en !
#2 - Le 25 janvier 2019 à 17h50 par Andréa
Un copier coller (sur la forme) de la lettre de macron. Doit-on avoir pitié ?
Plaidoyer pour son mandat en vue des municipales et tentative minable de récupération du mouvement gilets jaunes (il liste leurs revendications ). Aucune conviction profonde de sa part, juste répéter presque mot pour mot ce qui a été dit et redit depuis des semaines par les gilets jaunes et bien d'autres. Il parle du budget logement, mais la silène dont il est le président, fait payer de bons loyers dans les constructions récentes, même dans l'ancien (ex : la richarderaie, 53 m2, 341 € cc incluses, certes c'est moins cher que le privé, mais là nous parlons de logement social, dans certains immeubles, le loyer augmente dès qu'un locataire s'en va, ce qui fait que le suivant paye plus cher que le précédent). Il parle des tarifications sociales, non mais oh, faut se réveiller, ces tarifications éxistaient avant son élection, ce n'est pas lui qui les a instaurées. Il demande l'instauration d'une confiance de principe donnée aux territoires, mais bien sur comme ça il y aura une main mise plus étendue que maintenant. Il dit "développement (...) université", c'est pas l'université de Gavy (comme l'école d'ingénieurs) qui va être dégagée juste pour récupérer de bons terrains bien constructibles sur un beau site, d'ailleurs où va-t-elle aller, visuellement le site de l'IUT n'a pas grand place. Il annonce la mise en place "un droit d'interpellation citoyenne", ah bon pourquoi maintenant si ce n'est pour surfer sur la colère des gilets jaunes, car si c'était un engagement de campagne, pourquoi ne pas l'avoir fait avant. Il a besoin d'argent public, je le renvoie à ses 1 et 10 millions d'euros dépensés pour ses jeux et la base sous marine
Va-t-il faire comme macron et envoyer son courrier dans tous les foyers nazairiens mais dans ce cas qu'il le fasse avec son argent, je la mettrais dans ma cage à moineaux
#3 - Le 25 janvier 2019 à 19h14 par nazairien, Saint-nazaire
David Samzun n'avait pas voté Macron à la présidentielle ? Nous aimerions savoir avant la prochaine élection municipale s'il est toujours au PS ? ou ailleurs ?
#4 - Le 26 janvier 2019 à 10h59 par Andréa
Il a voté dès le premier tour pour macron au détriment de son propre parti politique dans une élection d'importance, il ne peut se prévaloir d'être ps
dans son courrier il donne l'impression de s'éloigner de la ligne macron, (logique c'est l'effet gilet jaune, il faut être opportuniste), mais ce n'est que de l'enfumage car ce qu'il voit actuellement ce sont les municipales. Il ne veut pas perdre la main mise qu'il a sur saint-nazaire. Il est comme tous les petits politiciens, il ne faut surtout pas que le citoyen puisse avoir plus de place
#5 - Le 26 janvier 2019 à 11h06 par NS, Saint-nazaire
Drôle d'intervention de la part du maire de Saint-Nazaire pour les gilets jaunes .

Au fait combien gagnez vous Mr Le Maire et sur vos autres mandats? Avez-vous des fins de mois difficile????

Au fait vous n'aviez pas voté Macron?
#6 - Le 26 janvier 2019 à 16h37 par Chloé, Saint-nazaire
nazairien. Il me semble me souvenir que Samzun comme Batteux... a voté dès le 1er tour Macron au prétexte qu'il fallait qu'il soit au second tour (si, si!)

Nazairienne qui n'a pas "les yeux noirs" comme dans la chanson mais beaucoup de mémoire.
#7 - Le 27 janvier 2019 à 08h46 par Chloé, Saint-nazaire
Ce genre de débat est totalement bidon. Ce qui compte c'est la négociations sur les revendications : smic.. etc Samzun s'en fout ce n'est pas de son domaine.
#8 - Le 27 janvier 2019 à 11h08 par Lemere
@M. Samzun

Baser sa propre réflexion sur celle d'un autre, ici M. weber, oui à condition de prendre en considération l'expérience de cet autre, son âge et les évolutions de la société au regard de cet âge et expérience.

Que la Grèce antique comptât moins d'habitants c'est un fait. Un autre est qu'à l'époque pas le moindre ordinateurs et réseau électronique.

A une certaine époque, et cela à fonctionné, quelques uns pouvaient prétendre représenter un grand nombre, car ils le faisaient au nom d'un programme.
Sont arrivés ensuite des prétendants qui ne représentaient qu'eux mêmes ou le parti qui les nourrissaient, avec leur lot d'ambitions personnelles et malsaines ( Cahuzac, Fillon, en sont les icônes et la partie visible de l'iceberg). Cela nous a conduit là ou nous sommes aujourd'hui.

La velléité de chacun de prendre la parole, de soumettre son idée , ses idées, d'un programme idéal a donc toute sa légitimité, d'autant que les moyens informatiques l'autorisent. Pour preuve, la récupération de ces moyens par le gouvernement.

Refuser de voir cela, et vouloir rester sur la démocratie représentative à tout prix, c'est donner raison à ceux qui demain, devant un accroissement de la population ou sous un prétexte technocratique, voudront la réduire à l'expression de quelques uns ( le vote censitaire par exemple).

Au contraire, travailler à d'autres modes d'expression et de scrutins, c'est ne pas devenir conservateur mais c'est savoir rester progressiste.

Et si les politiques en place, dont vous faites partie, ne le font pas, c'est vous qui aurez fait le lit des extrêmes, pas le peuple. Car ces extrêmes comment au cours de l'histoire sont-ils arrivés au pouvoir : tout simplement par l'usage de la démocratie représentative !

Alors changez de logiciel avant qu'il ne soit trop tard!
#9 - Le 27 janvier 2019 à 11h36 par nazairien, Saint-nazaire
Bravo Chloé pour cette précision très juste.C'est dommage j'aime beaucoup les yeux noirs.
#10 - Le 27 janvier 2019 à 11h41 par Andréa
sanzun s'en fout du smic, exact Chloé
ce qui l'inquiète c'est l'impact des gilets jaunes à plus au moins long terme sur le résultat des futurs élections, ira-t-il à l'heure actuelle se vanter d'avoir voter macron dès le 1er tour, non bien sur. s'il a accepté ce livre de doléances des gilets jaunes à la mairie, ce n'est certainement pas par solidarité. d'autre part, ce qui peut l'inquiéter c'est ce qui va réellement ressortir de ce débat (enfin si il en sort quelque chose ??) car j'ai regardé les interventions télévisées et j'ai remarqué que les maires remettaient en question beaucoup de choses et notamment les communautés de communes, hors sanzun est président de la carène ce qui induit qu'il a une main mise très importante sur le territoire car il a la majorité, si les communautés de communes disparaissaient il redeviendrait juste le petit maire de saint-nazaire et les autres communes qui subissent les décisions de la carène car elles n'ont pas le choix retrouveraient leurs prérogatives sur leur commune. d'ailleurs, on parle beaucoup du financement de la campagne de macron (lobbystes etc..) mais qui a financé la campagne de sanzun ? car à ce qu'il me semble il avait beaucoup de moyens pour une personne inconnue des nazairiens
#11 - Le 28 janvier 2019 à 08h27 par Chloé, Saint-nazaire
Je ne dois pas être la seule à ressentir cela,mais quand je regarde le portrait de Samzun en haut de l'article, je ne peux m'empêcher de penser au portrait mis en avant par la députée Dufeu, je ne parle pas du portrait que cherche à se donner Macron avec sa dulcinée.Je crois que la volonté de séduire plutôt que de convaincre tient lieu de politique pour un certain nombre d'élus, pas tous quand même mais beaucoup. Cela me fait penser au sourire de la pub pour le dentifrice. Bonjour la bronzette et le maquillage.Je crois que là sur la photo, Samzun a fait fort!ça m'ennuyait de dire tout cela, mais je me lâche.
#12 - Le 28 janvier 2019 à 09h22 par Pierre Lapin
Bonjour,

A Andréa #10, vous abordez un point très intéressant, le financement d'une campagne éléctorale et la possibilité pour un trublion, un petit poucet de se faire élire...

C'est quasiment impossible tellement les élus en place ont mis de barrières pour que le ticket d'entrée sur l'arêne de la politique soit le plus cher possible.

Vous me rétorquerez qu'il y a bien une exception, Monsieur MACRON. C'est vrai. Il a d'ailleurs fait sa campagne sur la base de dons, d'emprunt dans un euro d'argent public (contrairement à ses challengers).

Emprunts rapîdement remboursés par de l'argent public une fois les députés LREM bien installés à l'Assemblée nationale (cf les modalités de financement des partis politiques).

C'est ce qui rend MACRON d'autant plus dépendant vis à vis des gens qui l'ont soutenus financièrement.

Bref, notre démocratie représentative suppose une puissance de frappe financière énorme avec pour conséquence de tendre la laisse entre l'animal et son maître...

Souvenez-vous des moyens mis en œuvre par L.DENIAUD pour se faire élire députée ? C'était gigantesque. Le PS a des moyens énormes pour faire élire ses poulains, c'est un investissement de survie.

Les modalités de financement de la démocratie représentative mériterait d'être explicitée...
#13 - Le 28 janvier 2019 à 12h03 par Andréa
il prépare à nos frais ? l'élection municipale avec ce qui se passe en France, dans le même temps j'apprends les sommes exhorbitantes dévolues aux politiques, ex : les 6200 €/par mois brut perçus par les anciens présidents (sachant qu'en cas de décès son conjoint continue de percevoir la moitié de cette somme), leurs bureaux et collaborateurs payés par l'Etat. le fait que nous donnons une participation financière pour frais funéraires aux députés (de 18 000 € cela a été abaissé à un peu plus de 2OOO € et pour les sénateurs le montant est de 36 000 €), le fait aussi qu'un député élu en 2017 et qui reste sur ces 5 ans de mandat, aura d'office environ 700 € de retraite. nous, on doit travailler toute notre vie pour avoir cette somme et sanzun lui ne pense qu'à sa réélection. Pitoyable
#14 - Le 28 janvier 2019 à 12h30 par Andréa
j'oubliais aussi l'allocation allouée aux députés à la fin de leur mandat qui est d'un montant de plus de 3000 €/par mois qui leur est attribué pour une durée de 24 à 36 mois selon leur âge
là est-ce que macron va-t-il leur diminuer cette somme ? mais non il vaut mieux traiter les chômeurs comme de grands bandits et les traquer
Que dit sanzun de tout ça, puisque dénoncés par les gilets jaunes
#15 - Le 28 janvier 2019 à 14h33 par Chloé , Saint-nazaire
L'heure n'est plus audébat, c'est trop tard.

"Gilets jaunes à Commercy : ce n’est qu’un début, continuons l’assemblée !
28 janvier 2019 La rédaction



C’est peut-être une transformation. Celle du passage de la formule, en vogue chez les gilets jaunes, « seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin », à une nouvelle : « sans se coordonner, on va plus vite, en se coordonnant, on va plus loin ».

En tout cas, la proposition de réunion, le week-end du 26 et 27 janvier, d’une assemblée des assemblées, dans la commune de Commercy dans la Meuse, a été un franc succès. Pas moins de 75 groupes de gilets jaunes ont fait le déplacement, représentés par 300 délégués venus de toute la France. En question la création d’un processus démocratique horizontal et la coordination d’au moins une partie du mouvement voulant poursuivre la lutte, loin du chemin pris par d’autres : la présentation d’une liste aux élections européennes.

La première assemblée des assemblées lance un appel à participer à l’acte 12 (contre les violences policières), et aux suivants, mais aussi à construire une grève massive et reconductible à partir du 5 février. Pour ce faire, elle propose de former des comités sur les lieux de travail. Enfin, elle invite les groupes de gilets jaunes à « s’organiser de façon démocratique, autonome et indépendante », et propose son appel à signature à tous ceux qui le souhaitent dans le mouvement. Ensuite, une nouvelle réunion de l’assemblé des assemblés sera organisée."
#16 - Le 29 janvier 2019 à 10h37 par Lisa M.
@Chloé
Ce n'est pas parce que la nature ne vous a pas gâtée que vous devez critiquer le Maire de choisir une photographie flatteuse de lui. Il n'allait pas mettre une photo moche de lui pour vous faire plaisir.
Que d'aigreur...
#17 - Le 29 janvier 2019 à 11h21 par nazairien, Saint-nazaire
Lisa : Si j'étais directeur de la communication du maire, je lui aurai conseillé de choisir une autre photo. Il a un air faussement joyeux voir ironique. Regardez ses interlocuteurs de face c'est plus respectueux. Là il regarde ailleurs où ? (vers En Marche) LOL Au travers une image, ou une attitude on peut déceler un trait de caractère. Regardez Macron au delà des mots, son image montre clairement qu'il est loin du peuple. Samzun devrait soigner son image et clarifier son engagement politique.
#18 - Le 29 janvier 2019 à 17h06 par Chloe, Saint-nazaire
Lisa M. si vous lisez bien mon message, ce que je mets en cause, c'est la politique spectacle: les sourires de circonstance...Samzun rivalise sur ce terrain, c'est son droit. Tout le monde se souvient du prix des costumes de Fillon. Jusqu'où certains sont-ils capables d'aller? Les gilets jaunes ont raison de dire: assez d'accumulation du luxe et de l'étalage du niveau de vie indécent à un bout et et de la misère à l'autre bout.Je ne suis pas moraliste: ce qui est scandaleux, c'est que le capital accumulé sur la sueur du travail finit de plus en plus dans le luxe, la spéculation, l'évasion fiscale et non pas dans l'activité économique saine. C'est tout.
#19 - Le 30 janvier 2019 à 14h32 par Lemere
Décevant de n'avoir aucune réaction de M. Sa main à mon commentaire du 27/01, décevant inquiétant et révélateur de cette fracture avec les " élites"
#20 - Le 03 février 2019 à 13h36 par verite44, 44600
si vous voulez du changement votez un parti politique sans étiquette afin de freiner les habitudes et les arrangements entre les partis en place pour les prochaines municipales
#21 - Le 09 février 2019 à 11h38 par Chloé, Saint-nazaire
Tiens tiens. Samzun et son compère Vaugrenard ont apporté leur soutien (article dans l'Echo de la Presqu'île) à la député Dufeu qui a essuyé un boycott de son débat à Saint-Nazaire. La même député qui n'a pas entendu à l'Assemblée Nationale l'appel de Charles de Courson qualifiant la loi anticasseurs de Vichyste, elle a voté pour l'interdiction administrative de manifester. Le texte doit revenir devant l'Assemblée Nationale.A suivre.
#22 - Le 09 février 2019 à 13h47 par Wagner
La mairie vient "geler" deux gros programme immobilier supplémentaire pour la route de côte d'amour...

Après en avoir accordé au moins une douzaine, si ce n'est plus, ces 5 dernières années. Juste pour cette route.

On sent que les municipales approchent et que la médiocre team Samzun n'est pas sereine... déjà qu'elle a été élue en 2014 avec un pourcentage bien plus faible qu'auparavant...
#23 - Le 10 février 2019 à 13h57 par Andréa
soutien aux gilets jaunes (soi-disant), reprend à son compte leurs revendications résultat il y a quelques jours les loyers de la silène sont arrivés et constat : augmentation de 1,25 % du loyer et de votre garage si vous en avez un et augmentation de 2,3 % sur l'élément chauffage et le contrat multiservice.
Quand à ce gel de l'immobilier, ce n'est qu'un mensonge supplémentaire dont il faudra tenir compte lors des prochaines élections
#24 - Le 12 février 2019 à 10h52 par Borris
Chloé,
Loi Vichyste ? Vous devriez avoir honte et penser à ceux qui ont réellement vécu sous le régime de Vichy...
S'il vous plait, faîtes-vous du bien et regardez ce qu'il en était alors.
#25 - Le 12 février 2019 à 17h22 par Chloé, Saint-nazaire
Borris. C'est l'avis de Charles de courson député et de plusieurs avocats qui estiment qu'une utilisation vichyste de l'interdiction administrative de manifester pourrait être faite par d'autres gouvernements. Pour que 50 députés LREM se soient abstenus et ce n'est peut-être pas fini, c'est que l'argument de Charles de Courson a été entendu. Il faut voir plus loin que le bout de son nez. Evidemment on est pas sous Vichy mais l'enfer est pavé de bonnes intentions.L'avocat François Sureau proche de Macron a dit de ce texte : "si on est attaché aux libertés, on ne peut l'admettre" (le Monde du 5 février). Même le journal libéral "L'OPINION" s'émeut dans son éditorial du 4 février: "Loi anti-casseurs, pitié pour les libertés publiques. On est encore dans un pays où il faut des décisions de justice en matière de restrictions de la liberté de tel ou tel. Jusqu'à quand? "Honte" dites-vous! bonjour le boomerang : honte à vous de soutenir une telle loi si tel est le cas!
#26 - Le 12 février 2019 à 19h41 par Wagner
#24 Vous pardonnerez bien cet abus de langage,celui-ci ne disqualifiant pas le reste.
#27 - Le 13 février 2019 à 11h41 par Borris
#25, 26 :
Le fond n'excuse pas la forme.
#28 - Le 14 février 2019 à 17h36 par Chloé, Saint-nazaire
Borris, on comprend bien que sous couvert de la forme, vous ne partagez pas le fond.
#29 - Le 16 février 2019 à 13h49 par Moyon, Saint-nazaire
Il fait un temps magnifique depuis quelques jours.
De Villès-Martin à la jetée ouest, nombreux sont ceux qui déambulent, s'assoient aux terrasses et bancs qui jalonnent la baie de Sautron et la nouvelle place du "Commando".
J'y bois un pot, d'autres se restaurent pendant la pose de midi, seuls les cris des enfants sur leurs petits vélos ou skates troublent le silence ... Quel confort !!!

Certes tout n'est pas réussite mais il faut l'admettre, St.Nazaire a changé.
Cette mise en valeur du front de mer, ces implantations de commerces de bouche (rappelons-nous la bagarre qui précéda celle du "Transat")voient s'installer des professionnels semblant vouloir jouer le jeu de l'animation.
#30 - Le 17 février 2019 à 11h41 par Andréa
le changement du front de mer a été voulu par batteux, sanzun ne fait que continuer l'œuvre de batteux ce n'est certainement pas son initiative
sa seule initiative a été de donner la place du commando au leclerc
leclerc qui obtient d'ailleurs tout ce qu'il veut
#31 - Le 17 février 2019 à 22h33 par Moyon, Saint-nazaire
# 30: Le front de mer 2018 est effectivement né de la volonté de Batteux qui avait une vision de la Ville pour les nazairiens anciens et nouveaux, tout comme l'essentiel des réalisations actuelles "inaugurées" par son successeur.
Pour le reste ...

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