« Jérôme Besse aura été un patron odieux et voyou jusqu'au bout. Il est le stéréotype de patron capable de tous les coups bas ». Cette déclaration de Fabrice David secrétaire général de la CGT montre à elle seule, la rancoeur des ex-salariés de Galenix Pharma située sur la zone de Brais. Pour Lise Galliana déléguée syndicale, l'issue finale n'est pas une surprise, mais un sentiment de terrible gâchis prédomine : « C'est désolant de passer devant ce bâtiment qui est laissé à l'abandon par les pouvoirs publics qui restent sourds à nos appels ». En effet selon la CGT, plusieurs appels de détresse ont été lancés en direction de la sous-préfecture, du conseil général, de la CARENE et de la Mairie de Saint-Nazaire, mais malheureusement sans succès. Fabrice David confirme : « Nous souhaitons que les pouvoirs publics fassent un véritable travail. Le sous-préfet nous a répondu qu'il n'était pas de son rôle d'intervenir dans un problème employeur employés. Le conseil général par l'intermédiaire de M. Deniaud nous a reçu, mais il n'y a pas eu de suite. Du côté du maire Joël Batteux, c'est comme d'habitude l'encéphalogramme plat ». Aujourd'hui, les 20 salariés de Galenix Pharma attendent du Sous-Préfet qu'il organise une véritable table ronde avec tous les acteurs concernés et dans l'optique de recevoir des réponses fermes.
Ces derniers qui ne savent plus à quel saint se vouer, rappellent qu'ils ne sont en rien responsables de la perte de leur entreprise. Pour eux l'unique facteur de cette déchéance est la gestion hasardeuse de Jérôme Besse. L'occasion aussi de rétablir les quelques vérités qui ont conduit à ce désastre social, alors que l'industrie pharmaceutique est loin d'être en péril : « Ce n'est pas la CGT ou les salariés qui ont causé la perte de Galenix Pharma, mais bien la gestion calamiteuse de son PDG. à titre d'exemple, on soulignera que dans le cadre d'un accord avec BNS, les salaires n'ont été pris en charge par Galénix qu'à partir de 2009, soit trois ans après la reprise de la société. Jérôme Besse a également perçu 135 000 € au titre de la prime d'aménagement du territoire et il s'est octroyé 600 000 € de dividendes en 2007. Autant dire qu'il s'en est mis plein les poches au détriment des salariés ». Parallèlement, Patrick Vince responsable CGT en charge du dossier précise un certain nombre de facteurs troublants qui ont conduit Galenix Pharma à la rupture. « Depuis le 31 janvier dernier, les employés ne bénéficiaient plus de la mutuelle, alors que la part salariale était prélevée. Les dettes vis-à-vis des sous-traitants, des fournisseurs se sont accumulées, celles de l'URSSAF aussi (700 000 €). Quant au chômage partiel, à ce jour il n'a pas été réglé ». Aujourd'hui si le site s'est vidé de ses employés, mais pas de son matériel, il est paradoxal de constater que Galenix Pharma a toujours une existence juridique. En effet, ce n'est que le 23 novembre prochain que le Tribunal de Commerce de Bordeaux se prononcera sur la liquidation judiciaire de l’entreprise. À moins que d'ici là un repreneur ne se manifeste
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