Football : le SNOS a mis le feu au Lac du Maine d’Angers

Comme quoi, en sport rien n’est acquis d’avance. Le début de la rencontre était totalement à l’avantage du Lac de Maine. Solides et sereins derrière, construisant bien au milieu, les Angevins par leurs ailiers Menezo et Rivet se procuraient des occasions. Mais des occasions seulement. La domination était telle que quelques supporters locaux s’apprêtaient à rentrer à la maison pour ne pas assister à la prise d’une « valise » par leurs préférés.

Un SNOS aux deux visages

Puis tout à coup, à partir de la 25' minute, plus d’essence dans le moteur pour les hommes de Pascal Vigneron. Par sa perle brésilienne Da Sylva, 17 ans et demi seulement, le SNOS retrouvait des couleurs. Et à la 26' minute, contre le cours du jeu, en contre Mahour débordait sur la droite et venait battre en coin le gardien Pavillon (1-0). Ce dernier baissait pavillon six minutes plus tard. Rien n’allait plus, les hommes d’Alexandre Perreira se défaisaient d’Angers en portant le danger partout en utilisant au mieux les grands espaces soudain offerts. On approchait de la démonstration. Macchi des 20 m doublait la mise d’un beau tir lobé fatal au gardien angevin (2-0).
Le second acte présentait moins d’intérêt. Les transmissions entre les lignes des deux équipes étaient coupées. En courant alternatif, sur un terrain moyen, les joueurs des deux camps accumulaient les approximations et les déchets. À l’image de l’arrière central Billy qui jouait le camion de ramassage. À la 51’, il manquait un joli coup franc idéalement placé et, à la 61’, il se « bennait » sur son geste défensif. Le Nazairien Belu ne manquait pas ce caviar et portait le score à 3-0. Le match était plié. La « mobylette » au moteur débridé Mahour tournait la manette des gaz sur son aile gauche. Sur l’un de ses débordements dont il a le secret, Belu n’avait plus qu’à pousser le ballon dans la cage angevine à la 66' (4-0). Dans la minute suivante, l’entraîneur joueur d’Angers Pascal Vigneron comme vexé, tentait de sauver l’honneur. Hélas, son joli tir de loin trouvait la barre du but de Le Rouzic. Un gardien impeccable dans son rôle de remplaçant qui sut pallier ses difficultés de relance au pied.

La jeunesse un atout précieux pour le SNOS

Sur le banc angevin, on ne comprenait pas vraiment. « On a vendangé. Nous étions à côté de la plaque. Après un bon début, tout s’est déréglé. On rate les deux occasions qu’il ne fallait pas manquer. Après, c’était impossible de revenir. Mais bon, on ne va pas faire les 150 km du retour en se faisant la gueule dans la camionnette ».

L’entraîneur nazairien Alexandre Perreira, très inquiet à l’entame du match, appréciait cette large victoire. « Heureusement que l’on marque nos 2 buts en contre en 1re période. Je suis satisfait de l’équipe qui était presque au complet. C’est bien, les jeunes ont pu jouer. On fait avec ».

C’est vrai, la section football du SNOS possède un bon réservoir de jeunesse. Forte de 360 licenciés, l’école de football labellisée du club compte 180 gamins de 6 à 13 ans. De plus, 30 filles débutantes ont chaussé les crampons et l’accent va être mis pour développer le football féminin. Pour l’équipe fanion, depuis 5 ans en promotion d’honneur, l’objectif est de viser le haut du tableau. Sans vedette et avec un bon état d’esprit revenu, les rouges nazairiens poursuivent un nouvel apprentissage en incorporant des jeunes nombreux et pour certains très talentueux.