Saint Nazaire Infos

Fête de l’huma

Organisé par les Nouvelles de Loire-Atlantique, le journal de la fédération du Parti Communiste français, « la Fête rebelle et fraternelle », mini-fête de l’humanité s’est tenue les 11 et 12 juin au parc paysager de Saint-Nazaire avec en point d’orgue le meeting de Patrice Bessac et le concert de Natacha Ezdra.

Si la foule était clairsemée, cette fête populaire reste pour la section départementale un moment fort de l’année. Outre les stands « solidaires » où l’on retrouvait des associations militantes contre les discriminations, pour la paix et les solidarités ; celui de la JC 44 (Jeunesse Communiste) rassemblait les « batailles » en cours ou récurrentes du PC : précarité, chômage, salaires, accès aux soins et aux études, défense contre les retraites, lutte contre l’extrême droite, pour l’emploi ou sur un plan plus international pour la paix durable au Proche Orient.
On a débattu sur quatre thèmes, le samedi : Paroles de luttes avec des interventions de salariés et de responsables associatifs et syndicaux, un second sur le service public dont le PC fait un cheval de bataille : « il a un rôle fondamental pour garantir la santé, l’éducation, le logement, l’énergie ; l’égalité, la solidarité et l’intérêt commun ».
Poursuite des réflexions le dimanche matin avec : vie chère, salaires et pouvoir d’achat et l’après-midi devant un petit parterre un débat sur les révoltes actuelles qui secouent le Moyen-Orient et le Maghreb.
Attendu le meeting (sous la pluie) du dimanche après-midi où les militants et sympathisants du Front de Gauche abrités sous des parapluies ou les bâches des stands ont écouté avec ferveur les discours d’Aymeric Seassau (secrétaire départemental du PCF) et du porte-parole du PC : Patrice Bessac.
Paradoxalement, le plus virulent des deux hommes fut le premier avec les phrases « chocs » que les camarades aiment à entendre dans ce genre de rassemblement « Le Pen a changé de sexe, mais pas le Front National n’a pas changé » avant d’évoquer, notamment des actions sociales locales engagées actuellement.
D’une voix un peu vibrante, le jeune Patrice Bessac entre ensuite en scène évoquant les grands dossiers du Front de gauche avec là aussi des phrases qui prêtent parfois à sourire comme : « il faut jeter dehors Marine Copé et Jean-François Le Pen » mélangeant par escient les noms des secrétaires générales de l’UMP et du FN ou encore « les Chantiers sont fatigués des visites de Sarkosy ».
Les thèmes du discours montreront du doigt les établissements financiers « les banques profitent de notre argent, elles sont responsables de la crise, il faut les nationaliser et annuler la dette des Etats pour sortir de la crise » ; et la politique européenne.
Le député vert Européen Daniel Cohn-Bendit fut montré du doigt « Assez de l’écolo capitaliste, le vainqueur, c’est le capitalisme, pas l’écologie » « Par exemple, savez-vous que les vaches savent nager ? L’Europe impose aujourd’hui d’acheter des quotas à l’Amérique Latine, obligeant ces pays à déforester pour créer des prairies, une mesure qui saigne d’autant plus l’agriculture française ».
Même « s’il faut relever la tête et être fier, abattre le système présidentiel, nettoyer et botter le derrière » le « nous saurons bientôt pour qui voter » ne lève pas le constat sur le fait qu’il n’existe plus de grands leaders au PC. Le score catastrophique de Marie-George Buffet aux présidentielles 2007 (1,93 %) a traumatisé le Parti qui ne présentera pas de candidat et s’en remettra au très médiatique Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche.
Et Patrice Bessac de conclure par « Pour nous sauver, sauvons-nous nous-même ! » et un vibrant : « Le Front de Gauche sort du passé pour devenir le Front Populaire du XXIe siècle »

Un jour futur

La fête du PCF 44 a été aussi l’occasion de plusieurs concerts dont celui de clôture de ces deux journées avec le tour de chant de Natacha Ezdra rencontrée une heure avant son passage sur scène.
Natacha Ezdra a côtoyé de nombreuses années Jean Ferrat. Avec ses parents Odile Ezdra et Jacques Boyer, l’artiste ouvre à Antraigues le célèbre café-restaurant la Montagne. Jacques Boyer chante déjà Ferrat (deux enfants au soleil et mon vieux en 1965, titre repris par Daniel Guichard).
La jeune femme baignée dans l’univers de Jean Ferrat et la poésie de son verbe a enregistré plusieurs titres de l’interprète de « la femme est l’avenir de l’homme ».
Dans le cadre d’une résidence à Antraigues en 2009, elle crée le spectacle « un jour futur » avec la bénédiction de Ferrat et tourne depuis avec ce spectacle sur les scènes françaises.
C’est avec encore beaucoup d’émotions qu’elle évoque cette aventure passionnelle « le choix des titres a été difficile, j’interprète des titres inconnus du grand public et bien sûr les incontournables de Jean ; les chansons ont été réorchestrées par Patrick Reboud et font toujours passer autant d’émotions ».
La photo de Jean Ferrat est affichée des deux côtés de la scène, preuve de sa présence envers sa protégée qui poursuit ce devoir de mémoire, comme un sacerdoce, il est vrai que l’interprétation est magistrale et respire l’amour du poète et toute l’humanité du musicien.

 

Auteur : JRC | 14/06/2011 | 0 commentaire
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