F….... 32 ans se présentait pour la 3e fois devant le tribunal. La 1re fois, il avait refusé la comparution immédiate. Quinze jours plus tard, ce Nantais diplomé de l'université se mure dans le silence. Mardi, il s'est montré plus disert, racontant avec force détails, pourquoi il était présent à la manifestation du 12 octobre, les conditions de son interpellation et de sa garde à vue, mais aussi les sévices infligés par les forces de l'ordre. Interrogé par le président Le Ninivin, sur son attitude, le jeune homme candidat à un poste dans la fonction publique n'a pas cherché à nier le jet d'un pavé sur les représentants de l'ordre, expliquant : " J'avais consommé 7 ou 8 bières en marge de la manif. Je me suis approché à 20 m des policiers et j'ai jeté un pavé. En m'enfuyant, j'ai trébuché et été appréhendé. À partir de ce moment, j'ai été violemment frappé à coups de matraque, sur tout le corps. Confronté pour la 1re fois à une situation de violence, j'ai perdu tout contrôle de moi-même". Confirmant, les propos du jeune homme, un rapport médical indique que le prévenu présentait de nombreuses contusions, notamment sur les côtes ainsi que le nez cassé.
Nullité de la garde à vue
Un constat qui n'a pas semblé émouvoir, le procureur Jacques le Noguellou. Dans son réquisitoire, ce dernier a fustigé l'attitude du jeune archiviste envers les forces de l'ordre, ajoutant : "Quand on a un emploi précaire et que l'on vise la fonction publique, ce n'est pas en manifestant que l'on se met en situation favorable", sous-entendu, ce n'est pas en manifestant que l'on espérer obtenir une place et vaut mieux alors faire profil bas. " À la vue de votre déclaration, je comprends mieux votre comportement odieux, mais je n'explique pas votre mépris par des crachats de sang et votre silence lors des deux précédentes audiences. Je réclame donc une peine de trois mois ferme". Dans sa plaidoirie, Maître Barrière a particulièrement insisté sur les coups portés par les policiers. Il a également mis l'accent sur la nullité de la garde à vue. "Quand on est en garde à vue, on doit prévenir le procureur. Dans ce dossier le magistrat du parquet n'a pas été informé". Avant que le tribunal ne délibère, le prévenu F.... a exprimé ses regrets, soulignant qu'il avait pris conscience de ses actes et ajoutant avoir vécu une expérience douloureuse pendant les 34 jours de son incarcération. "En aucun cas, je ne veux récidiver". Moins de dix minutes plus tard, le Nantais a été condamné à un mois ferme - peine déjà effectuée par la détention provisoire.
Pas d'inscription au casier
Au cours de la même audience, un homme de 24 ans a été condamné à une peine similaire pour des faits identiques lors de la manifestation du 23 septembre. Avec conviction, le jeune homme n'a jamais reconnu les faits reprochés, soulignant qu'il n'apparaissait sur aucune photo prises par les policiers. "Je me trouvais en compagnie d'un groupe, mais personnellement, je n'ai jamais lancé le moindre objet". Un argument qui n'a convaincu, ni le procureur, ni le tribunal qui l'a condamné à un mois ferme sans mandat de dépôt ainsi qu'à 400 euros de dommages et intérêts aux trois policiers qui ont témoigné avoir vu l'inculpé jeter des pierres sur leur voiture. Contrairement au premier accusé, le second échappe à l'inscription sur le fichier.
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