David Samzun veut changer l'image de Saint-Nazaire

David Samzun

« Tout ne va pas bien » concède David Samzun, mais « Saint-Nazaire a des atouts exceptionnels pour son développement», « la crise est là, et la Ville doit servir d'amortisseur social.
S'il s'est engagé à ne pas augmenter les impôts durant son mandat, il est illusoire de penser qu'il les baissera. L'aide de l'État s'amenuise et pour maintenir un niveau d'investissement de 18 à 20 M€/an (contre 40 M€ dans les années précédentes), avec un budget plus serré il faudra réduire les dépenses de fonctionnement, les propositions seront présentées en début d'année prochaine, chaque adjoint ayant été chargé de chercher les économies. Le maire le rappelle « pour le sport par exemple nous sommes à la limite du raisonnable ». Il est heureux des résultats des résultats des clubs de haut niveau, de la création du SNAF mais prévient « on est aux taquets, seule la Ville ne peut pas, il faut que le privé aide ».

 

Conférence pour l'emploi

Concernant l'emploi le maire salue Airbus qui a pu augmenter ses effectifs et dispose d'un carnet de commandes confortable. Et pour STX malgré les dernières nouvelles et les retards il y a aussi du travail « mais cela n'occulte pas ceux qui cherchent du travail ». Le bassin d'emploi de Saint-Nazaire pâtit d'un chômage de 9,4 % (9,7 % au niveau national). Au passage le Président de la CARENE rappelle que l'intercommunalité, pour 70 millions d'euros investis/an, engage 52 millions pour la Silène (HLM).
La conférence pour l'emploi annoncée « n'est pas un gadget », la forme n'est pas encore arrêtée mais elle devrait se mettre en place 2015.

Le centre-ville

Il est « plus vert et plus agréable » mais « reste à l'animer » et à « le recentrer » aussi. Un « plan de bataille » devrait être présenté avant la fin de l'année. Pour la circulation il faut revoir le plan de circulation : « hélYce est un succès mais cela ne suffit pas ».
David Samzun se félicite de la participation à l'enquête ouverte fin août (1230 réponses téléphoniques et 527 internet) et annonce qu'une charte de la participation sera présentée le 3 octobre au conseil municipal. Il rappelle qu'à Saint-Nazaire chaque adjoint est attaché à un quartier et qu'il les rencontre tous une fois par semaine.

L'image

Il enrage « quand les cadres qui travaillent à Saint-Nazaire et y chargent leur carte bleue vont habiter et consommer à Guérande ou la Baule ». Il précise « on me dit que je ne parle que du social je n'ai rien contre l'habitat haut de gamme ! ».
Un des objectifs du maire est de faire de Saint-Nazaire une ville touristique « à deux heures et demie de Paris, on doit venir passer un week-end à Saint-Nazaire ». La Ville doit s'adapter, cette année deux antennes ont été ouvertes pour l'office de tourisme (en centre, et à Saint-Marc) mais il faut acquérir une « culture ». 110 000 visites ont été enregistrées par Tourisme et Patrimoine soit 10 % de plus que l'année dernière.
La Région va financer le projet de l'usine élévatoire (9,3 M€), la Ville se chargeant des parties publiques (incluses dans le plan front de mer 3).
Une quinzaine de paquebots feront escale à Saint-Nazaire l'année prochaine, «nous devons réfléchir à packager nos offres, à apprendre à être plus ouverts » à « penser usager ».
Interrogé sur les projets sur le plateau du Petit Maroc, il confirme « pas de logements », côté salle Jacques Brel (qui va déménager dans la base dans les deux ans).
Le maire tient à l'idée de «port de plaisance, d'activités nautiques sans conflit d'usage » avec l'industrie, aux connexions front de mer avec le centre. Par contre l'idée de « retenue d'eau » côté Villès est oubliée, « trop cher ».

Les enfants d'abord

Le temps périscolaire ne sera pas facturé aux parents durant tout le mandat. « C'est notre engagement », mais David Samzun donne le prix du cadeau « c'est un coût de 1,6 M€ par an » pour la Ville (pour 3900 enfants. 240 enfants de plus qu'en 2012 sont inscrits en 2014 dont la moitié en maternelle. Les DIA (déclaration d'intention d'aliéner) préalables aux ventes d'habitations dans un rayon de 2 à 4 km du centre ville sont aussi en hausse. « Ce qui est plutôt un signe de bonne santé » se félicite le maire qui réitère sa détermination « priorité à l'enfance ».

Les chagrins du maire

Au niveau national, c'est le spectacle que donnent les politiques (UMP puis maintenant le PS), alors que tant « mouillent leur chemise », « socialistes ou pas » qui chagrine le maire.
Il est satisfait que le gouvernement ait « sanctionné immédiatement » le ministre Thévenoud.
Mais il est « peiné » des attaques contre les ministres de la Justice et de l'Éducation. Mais ce qui « me fait peur ce sont les dérapages » et « la montée des extrêmes m'inquiètent».

David Samzun souhaite qu'on arrête « d'opposer les gens », et se veut « pragmatique ».

Il dispose de 5,5 ans pour mettre sa méthode à l'épreuve, entre concertation et fermeté.